Intance réflexion [Vatican]

Allongé sur son lit. Fixant celui juste au dessus de lui. Celui qui appartenait à son jeune frère de la partie nord de la péninsule italienne.
Une lettre à la main. Lettre qu’il venait de recevoir du pays, lui demandant de ses nouvelles, s’il allait bien, comment ce passait les cours et d’autres détails. Mais surtout un qu’il voulait éviter. Regardant de nouveau la feuille, ses yeux se portèrent sur la phrase qui l’avait fait passer du contentement à la tristesse.

« Comment ça va sur le plan sentimentale ? As-tu plein de petites copines ? »

Si seulement ils savaient, ce n’était pas d’une fille dont il était tombé amoureux mais plus de… Il se retourna, cachant la lettre de son regard.

« Que faire ? Pardonner ou bien… Et comment y parvenir avec cette douleur ? » Pensa Lovino « Je lui ai avouer le tout… dire que je croyais que ça pouvait être réciproque. Foutaise ! Juste une énorme perte de temps et d’énergie ! »

Il se tourna de l’autre coté et observa le lit de l’espagnol. Se mordant la lèvre inférieur au passage afin d’essayer de penser à autre chose. Impossible à présent de ne plus s'en souvenir de cette déception.

Le Vaticanais sortait de la salle d'art après avoir avancé son oeuvre, cette peinture n'était toujours pas terminée mais l'heure avançait et il commençait à avoir faim. Il prévoyait passer à la cafétéria après s'être changé comme il n'avait pas les habits convenables pour se promener devant ces frères et soeurs. Il arriva dans l'aile latine et se dirigea vers le dortoir pour prendre ses habits normaux, vêtu que de noir.

Il se releva, les habits en mains avant de sursauter à la vue d'une personne. Il n'avait aucune raison d'avoir peur voyons, il se trouvait dans un dortoir, qu'il y est des gens étaient normal et parfaitement logique. Il pencha un peu la tête pour regarder néanmoins qui se trouvait là, simplement en voyant la mèche il devina rapidement frère Romano. D'une oreille attentive, il avait entendu parler de certaines rumeurs, peut-être étais-ce la cause de la tristesse qui rongeait son frère? Il avait entendu parler que la cause était UN espagnol, ce qu'il n'avait point apprécier comme nouvelle. Mais se n'était que des rumeurs après tout, il s'approchait doucement de lui, s'assoyant sur son lit pour attirer son attention, il le regardait pensif.

-Frère Romano? Vous n'avez pas l'air en grande forme, puis-je vous demandez ce qu'il se passe?

Il espérait vraiment que la cause de soit pas un garçon, il sentait en cela comme un mauvais pré-sentiment. Cette brebis égaré avait besoin de son aide, de se faire montrer le droit chemin que le seigneur a tracé.

L'italien resta encore un peu à fixer le lit. Remuant quelques idées noirs dans son esprit. Cherchant le moyen le plus approprié pour se venger, retrouver sa fierté perdu.
Il finit par être tiré de ses pensé au moment où il entendit une voix. Relevant le regard vers la source de la phrase. Remarquant qu’il s’agissait de Vatican . Au moins ce n’était pas l’un de ses hystériques de frères ou son grand père et encore moins de l’une des personne qu’il voulait absolument éviter.

"Il…Il n’y a rien du tout Vatican"

Bien sûr il lui cachait la vérité. Mais comment pouvait-il la lui révéler ? Il avait presque honte d’avoir, non d'avoir eu, ce type de sentiment pour l’espagnol… pour un homme ! Une chose absolument interdite et profane dans sa religion. Pour l'Église catholique.
Lovino mis en vitesse la feuille sous son oreiller. Il ne manquait plus que quelqu'un la lise. Encore moins pour se qui était marqué dedans. Finalement , il se redressa. Prenant une position assise, il regarda le vaticanais.

"C’est surtout que… Ça ne risque pas vraiment de te plaire..."

Après tout, s’il devait se confier, c’était bien à lui. Lui qui ne pourrait jamais révéler ses secrets sans avoir peur de trahir le seigneur. Au moins, il ne le jugerait pas. Enfin, c’est ce que l’italien espérait.

Il croisa son regard après avoir attiré son attention, il fut soulagé de voir qu'il ne lui avait pas fait peur en l'arrachant de ses pensées. Il lui souriait doucement pour le mettre en confiance, ce n'était pas comme s'il représentait une masse terrifiante après tout. Il haussa ensuite en sourcil face à la réponse, il n'y avait rien du tout?

-Il est mal de mentir frère Lovino.

Il se doutait bien qu'il y avait quelque chose, il n'était pas du genre à frère Lovino de simplement ne rien faire et de fixer un point fixe. Il remarqua la feuille glisser sous son oreiller mais peut-être était-il incorrecte de demander ce qu'en était le contenu, peut-être que cela n'était tout simplement pas de ses affaires après tout. Il pouvait se trouver curieux , mais cela s'agissait de la vie privée d'un de ses frères alors il allait garder cela privé. Il le regarda à son tour comme s'il n'avait pas remarqué la feuille en lui souriant toujours d'un sourire compatissant près à entendre ce qu'il avait à dire.

-Parlé mon frère et je vous en prie vouvoyez-moi.

Si ça n'allait pas lui plaire cela aurait certainement rapport avec un Espagnol, mais peut-être pas après tout, il aurait pu avoir de nouveaux problèmes plus graves. Et en plus que frère Lovino lui fasse confiance et accepte de lui parler lui faisait plaisir. Il pouvait considérer cela comme s'il se confessait, alors il n'aurait pas à juger et à pardonner ses erreurs.

Il resta quelques instants à hésiter. A chercher la meilleure façon de le dire. Après tout, ce qu’il s’apprêtait à dire était loin d’être honorable pour un catholique. Même sa famille risquerait de lui en vouloir s’il leur apprenait, ce qui n’arriverait probablement jamais.

" Et bien tu vois c’est… "

Il s’interrompit juste avant de finir. Se souvenant que Vatican venait de lui demander de le vouvoyer. C’est vrai que cette partie l’avait fortement surpris, habituellement on demande de tutoyer et non pas le contraire. Il fallait croire que ça le perturbait ou bien… ou bien quoi au juste ? Après tout, si il y tenait absolument.

" Pardon… Vous voyez c’est par rapport à … "

Il tût le nom, refixant le lit de la personne concernée, se doutant bien que l’autre comprendrait parfaitement de qui il s’agissait. Ce n’était guère compliqué de le comprendre avec tout ce qu’il faisait en ce moment. Tout cela pour des sentiments non réciproques. Lovino trouvait cela logique, s’était sa manière de se venger, de mettre des distances, d’oublier. A savoir si c’était bel et ben efficace. Il en doutait. Surtout de la dernière partie. S’il avait effectivement oublier, il ne devrait plus rien ressentir envers l’espagnol. Sauf que ce n’est point le cas, vu la sensation de regret qui venait lui rappeler parfois ce que Spain représentait pour lui, il y a encore peu. Fixant toujours le lit, ses yeux finirent par s’en détacher pour se reconcentrer sur ceux de Vatican.

Ça faisait bien longtemps qu'une personne ne l'avait pas appelé pour se confesser à lui. Après tout c'était compréhensible car il n'était pas encore prêtre, dans son pays il était bien jeune pour le devenir même s'il avait eu une très bonne éducation pour un tel futur. Le sud Italien avait commencé sa phrase donc il avait quitté ses pensées pour être parfaitement à l'écoute mais la fin de la phrase ne vint pas. Il observa le frère à côté de lui, il avait coupé sa phrase involontairement, mais il était en train de le tutoyer et il n'aimait pas beaucoup se faire tutoyer,c'était comme être plus proche de l'autre personne et se sentir plus proche d'un autre homme créait un grand malaise et du dégoût chez lui juste à l'idée d'être plus proche d'un autre frère. S'excusa de l'avoir coupé il l'encouragea à recommencer de parler et de lui avouer ces pêchés horribles.

Il reprit, mais coupa la phrase à nouveau. Il observait l'italien de haut en bas puis remarqua son regard fixe, il le suivi et regarda, à son tour, le lit de l'Espagnol. Il comprenait très bien ce qu'il voulait dire, mais il voulait l'entendre le lui avouer. Comment pardonner un pêché si on ose même pas se l'avouer? Il l'observa à nouveau et croisa le regard de l'italien, il lui souriait doucement pour le rassurer et le mettre un peu plus à l'aise pour parler.

-J'aimerais entendre la fin de votre phrase. C'est par rapport à?

Prenant une bonne respiration, Lovino se préparait à révéler se qui le tourmentait. D’avouer qu’il … Bizarrement il se mit à dépeindre la réaction de sa famille et plus particulièrement de ses parents. A quel point ils risqueraient de hurler. Qui pourrait le leur reprocher après tout ? Personne. L’italien était le seul responsable. Responsable de… d’avoir eu ce genre de sentiment pour … un homme. Et dire qu’il l’avait bien appris au catéchisme durant son enfance.

"C’est par rapport à … au fait que j’ai eu des sentiments pour … un homme."

L’italien baissa la tête, mort de honte. Préférant garder sous silence le nom de la personne pour qui il les avaient eu. Quoique il était assez aisé de deviné. Et puis avec les rumeurs qui circulaient très rapidement dans l’établissement. Garder une chose secrète relevait presque de l’impossible. Plus particulièrement, les histoires de cœur.

"Je … je sais qu’il s’agit d’un pu…heu… d’un pêché et que je dois me repentir pour ce type… d’ignominie."

Au moins il s’était rattrapé à temps pour ne pas sortir l’une de ses insultes habituelles. Ça aurait été le comble dans le cas contraire.