Académie Hetalia V2
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Biélorussie
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Biélorussie

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MessageSujet: Marry me, marry me, marry me, ma...   Marry me, marry me, marry me, ma... Icon_minitimeMar 30 Aoû - 19:33


Au premier coup d’oeil
✯ Nom : ARLOVSKAYA, Natalia.
✯ Surnoms : Sorcière Officiellement mégère aucun.
✯ Âge : Elle vient tout juste d’avoir 16 ans.
✯ Sexe : Féminin.
✯ Anniversaire : 25 Août.
✯ Orientation Sexuelle : Elle est probablement la seule à vouloir ne faire qu’un avec Russie. Elle semble aussi être la seule à ne pas figurer sur sa liste. Le reste n’a vraiment pas d’importance.
✯ Aile :
✯ Niveau Scolaire : High {Personnages de 15, 16, 17 ans }

Le pays

❧ Pays que vous représentez : La Biélorussie.
❧ Langues que vous parlez : Biélorusse et russe. Elle a un anglais assez exécrable, rendu effrayant par son accent très énergique de mère maquerelle va-t-en-guerre manqué : les labiodentales rageuses, c’est son domaine.
❧ Histoire du pays que vous représentez :

Pardon aux familles.

« La Biélorussie est un pays d’Europe orientale sans accès à la mer. »* Voilà qui annonce très bien la couleur vert caca d’oie de ce qui va suivre.

Historiquement, Biélorussie est vieille de près de mille ans, mais peu dégourdie, longue à la détente lorsqu’il s’agit de réaliser qu’elle existe et sacrément mal fichue. Néanmoins elle est déjà tenace et n’a pas le bon goût de succomber à la dépression – sans commerce maritime, sans plages, sans coquillages, sans-pêche-dieu-du-ciel, il y avait pourtant de quoi dire « Pardon d’exister. » ; non, la Biélorussie, anciennement Principauté de Polotsk, très fragilisée par les invasions turco-mongoles, se recroqueville entre les jambes du Grand-duché de Lituanie qui, au Moyen Âge, possède
encore dans son vocabulaire le mot « défense » : ainsi commence une longue période d’existence par procuration.

En guise de consolation, on ne s’essuie plus – trop – les pieds dessus… ce à quoi vous ne croyez pas du tout, et à juste titre, puisqu’il serait bien naïf de penser que l’union du Grand-duché de Lituanie avec le Royaume de Pologne, à la fin du quatorzième siècle jusqu’au seizième, ait pu réellement profiter aux balbutiements identitaires du pays – mise à part la première Bible écrite en biélorusse, mais enfin, de vous à moi, ce n’était rien d’autre qu’un phénomène de mode : hier chacun voulait sa première bible en langue vernaculaire de la même façon qu’aujourd’hui chacun veut son tube de l’été.

On-ne-me-tue-pas-encore-j’ai-un-devoir-à-accomplir. A partir du dix-septième siècle, la Biélorussie sent s’affaisser sur ses petites épaules le poids des jupes qui la protégeaient. Les Suédois puis les Russes la piétinent allègrement, et elle subit les trois partages successifs de la Pologne pour ne faire plus qu’un – enfin ! – avec l’Empire russe. On s’en serait contenté.
Seulement, au début du dix-neuvième siècle, la délicatesse légendaire des Français s’impose à la Biélorussie en la personne d’un crétin Corse en culotte blanche. Le temps de s’en remettre et de comprendre ce qui lui est arrivé, le temps aussi pour l’Empire russe d’appliquer sur le visage de Napoléon 1er une torgnole décisive, la Biélorussie finit par amorcer une timide entrée dans le groupe des agents
actifs de la guerre. Timide, puisqu’aussi effrayant, aussi éprouvant, aussi déroutant le passage de la Bérézina a-t-il été, il n’en représente pas moins une victoire – une fuite réussie – des Français. Bon, et puis ? A défaut de véritables prouesses guerrières, la Biélorussie a exécuté le plus formidable croche-patte que l’Histoire militaire ait connu – champ de bataille, cour de récréation, même combat : on se console comme on peut.

Sans compter cette humiliation cet épisode, le dix-neuvième siècle s’avère assez propice au développement de la Biélorussie. Elle connait une modernisation en demi-teinte, s’imprègne de la culture russe et s’y noie même littéralement, sauf Minsk, la capitale, qui sait nager – on ne sait pas comment : Minsk gagne donc en importance et offre, pour la première fois, une réalité solide à la culture biélorusse. Parallèlement, les premiers mouvements ouvriers apparaissent, et, honneur suprême, c’est en 1898 que se tient au sein de la capitale le premier congrès du Parti ouvrier social-démocrate de Russie.
Mais la fonction carpette est encore dans les gènes. Durant la Première Guerre mondiale, la Biélorussie, en bon cale-pied bonne martyre, accueille les affrontements qui opposent Allemands et Russes… jusqu’à n’en plus pouvoir. Aucun orage inopportun cependant puisqu’à l’époque elle est encore polie : elle attend la fin des combats. C’est le 25 mars 1918 qu’elle boit un grand verre d’eau fraîche – ou d’alcool à 90° – et qu’elle beugle son indépendance en prétendant devenir la République populaire biélorusse. La Russie ne semble y voir que le caprice d’une adolescente attardée, lui roule dessus – avoue, Biélorussie, c’est tout ce que tu cherchais ! – et la renomme, en lui tapotant gentiment la tête, République socialiste soviétique de Biélorussie.

C’est le début d’une longue et pénible série d’amputations.
La guerre russo-polonaise de 1920 aboutit à la Paix de Riga, signée le 18 mars 1921, qui cède à la Pologne la partie occidentale de la Biélorussie – l’arnaque, soit dit sans fâcher les Polonais. Ce qu’il en reste rejoint l’Union des républiques socialistes soviétiques dès sa création en 1922.

Le 22 juin 1941, la Biélorussie intègre la très longue liste des victimes de la Seconde Guerre mondiale et passe sous le rouleau compresseur allemand, en miaulant que la belle époque où le croc-en-jambe fonctionnait encore est désormais révolue. Les conséquences sont épouvantables, tant au niveau de la population que du territoire, calciné et détruit à peu de chose près dans son intégralité. A partir du 3 Juillet 1944, on remercie très humblement les Soviétiques et les Allemands pour l’épilation laser, et on pleure en silence sur les deux pourcents qui restent de patrimoine et de monuments historiques.

Si on s’est jusque-là légitimement demandé à quoi servait la Biélorussie, on peut maintenant répondre qu’elle offre une voix supplémentaire à la Russie lors des délibérations consultatives en intégrant l’Organisation des Nations Unies, le 24 octobre 1945. Oui, c’est de la triche et complètement gonflé, mais poursuivons. Grâce à l’industrialisation massive, la reconstruction de la Biélorussie n’est pas aussi longue que ses pertes colossales le laissaient présager, et les villes sont à nouveau debout avant 1960. On en retient que : « Le régime stalinien, c’est bien, le régime stalinien, c’est malin. »

Le 26 avril 1986, la Biélorussie est plus que jamais dans les vapes, et pour cause : elle a toute la tête dans les nuages de Tchernobyl mais ne semble pas en avoir conscience, faute d’âmes charitables pour l’en prévenir et lui dispenser quelques conseils d’évacuation.

Nous terminerons sur une note plus réjouissante en annonçant que le 25 août 1991, NOUS Y SOMMES, l’indépendance de la Biélorussie est déclarée… et prise au sérieux. Le 8 décembre 1991, les accords de Minsk aboutissent à la création de la Communauté des États Indépendants, que la Biélorussie rejoint le 21 décembre.


*Citation tirée de la très fameuse tragédie de Shakespeare, Hamlet, Acte III scène 1. Si.




L'humaine FILLE
❧ Histoire Personnelle :

Les choses ont changé, en Biélorussie. D’une certaine manière, bien que différente de celle d’hier, le spectre de l’ascendant russe plane toujours au-dessus des têtes. On parle de la « dernière dictature d’Europe ».

… Entre nous, ça permet de comprendre pourquoi Natalia.

Le petit monstre est né dans l’immédiate périphérie de Minsk, un 25 Août où, comme le 3 Juillet, on fête l’indépendance du pays. Mais la crise est déjà bien installée, et le chômage croissant achève de convaincre ses parents : ils ne s’attarderont pas longtemps. Ils rejoignent la Russie sans que leur benjamine n’ait eu l’opportunité d’acquérir quelques souvenirs. Ce n’est pas grave, le ver est déjà dans le fruit.

Sa mémoire, Natalia la tient surtout de sa mère. Elle sait avoir pas mal attiré l’attention, petite. La famille se déplaçait assez régulièrement tout autour de Moscou, pour que le père puisse se détruire le dos d’usine en usine, et les gares n’étaient presque jamais désertes. La faute à ses grands yeux, sans doute, puis certains ne devaient pas avoir la vie si dure, ou alors que ça à foutre, mais ils s’arrêtaient pour l’emmerder et lui titiller le minois, alors qu’elle monopolisait paisiblement les bras de sa mère sans rien demander à personne – sauf à Ivan. C’est comme ça que Natalia s’est fait les dents. Elle a infligé sa première morsure dans la gare de Iaroslavl : toutes ces mains inopportunes, qui s’approchaient trop près, ça n’était pour son esprit d’enfant pas bien différent des mouches.

Natalia a gardé cette simplicité. Sa mère lui raconte. Il paraît qu’une fois, elle a conseillé très sérieusement à un môme phobique de tout ce qui fait bzi-bzi et qui pique : « Si un d’ces trucs t’emmerde, bouffe-le avant qu’il te pique. »
Puis elle a au fil des ans été confrontée à ses limites, s’est énervée très fort, jusqu’à comprendre que ce n’était généralement qu’une question de temps.

On est au marché, tout près d’un étal de fruits ; en ligne de mire, un petit garçon qui s’est trop approché d’Ivan. Natalia est haute comme trois pommes, mais elle en saisit quand même une sur l’étal, la lance de toutes ses forces. La pomme retombe à dix centimètres de son pied. L’échec est éprouvant. Sa mère lui achète le fruit sans comprendre.

Mais ça n’était qu’une question de temps.
Quelques années plus tard, l’ennemi reçoit en pleine poire la pomme (…) lancée avec assurance par Natalia, qui se met aussitôt à poursuivre son frère. Sa mère sourit, mi-embarrassée mi-attendrie. Sa sœur aussi, sans doute.

Tout n’est qu’une question de temps. Un jour, ses jambes seront assez puissantes pour défoncer les portes qui la séparent d’Ivan.

L’heureuse famille a fini par s’installer définitivement. La mère, elle aussi, est partie à l’usine. C’est Yekaterina qui s’est occupée de son frère et de sa sœur.
Natalia exige très vite de son père qu’il lui achète un couteau, parce qu’on sait jamais : les enfants du coin sont turbulents, et surtout, ils n’ont pas l’air d’apprécier Ivan.
Natalia vise de mieux en mieux.
A partir de là, sa mère n’a plus besoin de lui raconter. Natalia se souvient d’à peu près tout, notamment des départs à l’Académie ; celui de son frère a marqué le début d’une période très difficile, sans doute la plus difficile de toute sa courte existence, tant du point de vue moral que du point de vue physique. Quand on est la sœur d’un garçon tyrannique avec ses petits camarades, et que ce garçon finit par ne plus être là pour protéger celle qui reste derrière lui, tout ce qui a été infligé se paie au prix fort, avec la conviction qu’une petite fille ne peut pas grand-chose contre des agresseurs plus âgés qu’elle. Et c’était bien vu. Natalia avait à son actif beaucoup plus de bagarres que les autres fillettes de son âge, mais sa condition la laissait souvent impuissante face à plus robuste qu’elle. Cette année-là, elle a pris pas mal de coups, et il a fallu que sa mère la surveille de très près pour que ça ne dégénère pas ; mais à cet âge, lui dit-on, c’est souvent sans conséquence, et il faut bien que les enfants se forgent mutuellement pour se préparer à la rude vie qui les attend.
La petite fille, elle, veut seulement rejoindre son frère. En attendant, elle se complait dans la castagne.
A force d’essayer de rendre au centuple ce qu’elle a subi, son père rit un peu, et en mentionnant ses origines biélorusses, lui fait remarquer que son petit poing risque de ressembler bientôt à l’insigne du KGB.

Natalia n’a pas eu le temps de régler tous ses comptes, et s’en est très vite remise. C’est qu’on l'a convoquée ailleurs, près de sa grande sœur, et près d’Ivan.
Avant le départ, son père lui a embrassé le poing. Il lui a pris son couteau en prétextant qu’elle n’en aurait pas besoin là-bas, et lui a demandé de ne pas s’attirer d’ennuis.
Elle a simplement fait la tronche.

Là-bas, ses nerfs ont été mis à rude épreuve. Quand vous n’arrivez pas à vous faire comprendre avec des mots, vous finissez quelquefois par avoir envie d’en arriver aux mains. Imaginez l’enfer insoutenable pour quelqu’un qui n’a jamais communiqué qu’avec les poings !

Natalia n’a pas tenu longtemps. Découvrir l’univers où son frère s’était déjà installé lui a été insupportable. Il a fallu faire le tri, établir une liste des crevures à éliminer. C’est ainsi qu’elle a fini par offrir à Lituanie le plus beau jour de sa vie : pour avoir un peu trop accaparé l’attention d’Ivan, elle lui a foutu sur la gueule, comme il faut. En se redressant, alors qu’elle pensait déjà à ce qu’elle allait faire subir à Chine, le Surveillant lui est tombé dessus.

La menace d'expulsion a mis Chine en sursis.
❧ Vous avez l’air de quoi ?

Mettons que vous ne la connaissez pas, mais qu’une personne malveillante (ouais.) disserte auprès de vous au sujet de son comportement et de son caractère. On se figure volontiers l’archétype de la matrone excédée par ses seize gosses, avec une paire de gants de toilette en guise de poitrine, une heureuse bedaine qui vous fait coucou, et un groin comprimé entre deux joues veinées de rouge. Hélas il semblerait que la nature se foute de la gueule du monde en dotant excessivement ceux qui ne devraient surtout pas l’être ; parmi eux, Natalia.

La mauvaise foi est probablement la seule arme qui puisse abattre son allure – parce qu’un boulet de démolition, ce n’est ni très propre, ni très civilisé (à qui le dites-vous). Contre toute attente, Natalia tient définitivement plus de la rose Alba que de la cantinière, et on l’approcherait presque sans crainte en considérant qu’elle dépasse à peine le mètre cinquante. Il est évident qu’elle ne sera jamais aussi bien pourvue que sa tendre sœur, mais son petit corps est déjà plein de promesses. Le buste est soigneusement dessiné, la rondeur de ses épaules et la cambrure délicate de sa taille augurent un épanouissement harmonieux ; elle dissimule cependant l’éclosion de ses hanches sous d’épaisses robes doublées de jupons, et la ligne gracile de ses jambes sous un collant opaque dès qu’elle retire l’uniforme de l’académie.

Sa peau est d’une blancheur lumineuse, rarement maladive, qui se détache nettement de la blondeur pourtant extrême de ses cheveux ; cheveux qu’elle a par ailleurs très longs depuis l’enfance et dont la frange, autour de ses joues pleines, donne parfois à son visage la forme d’un cœur : il n’existe sans doute pas de plus bel écrin pour ses yeux qui, en fonction de son humeur et de la lumière, peuvent assumer différentes nuances de violet.

Et maintenant ? Je peux me remettre à écrire normalement ? Bon. Presque tout le monde le sait, aussi jolie soit-elle, l’apparence de Natalia est un foutu leurre. C’est vrai qu’on lui donnerait le bon Dieu sans confession, avec son nœud dans les cheveux – accessoire que je n’approuve personnellement pas du tout – mais enfin, même pour ceux qui ne la connaissent pas, il n’y a qu’à y regarder un peu mieux.

Son corps est nerveux et n’admet pas les poses languides d’une tsarine à la sieste. La vivacité de sa démarche trahit sa propension à réagir au quart de tour, ses gestes sont impérieux ; même au repos, une main n’a jamais communiqué autant de messages subliminaux : celle de Natalia, traîtreusement fluette, suggère constamment qu’il lui est aussi naturel de se trouver tout contre la jeune fille qu’à plat sur la figure de quelqu’un.

En somme, c’est évident, on a là un spécimen essentiellement destiné à la poursuite, accessoirement à la terreur. Pour que le cauchemar de Russie soit complet, ajoutons que Natalia court vite et vise bien. Ses échecs n’en restent pas moins nombreux : on peut le voir à l’air bougon qu’elle affiche les trois quarts du temps, et parfois à la façon dépitée dont elle s’accroupit contre le mur ou la porte qui vient tout juste de la séparer d’Ivan.

Enfin, lorsqu’elle ne fait pas la gueule, Natalia arbore une expression plutôt indifférente, sublimée par un silence qui n’a rien à envier à celui des steppes russes. Je crois que personne ne me contredira : ce calme, en plus d’être salutaire pour n’importe qui de sensé, est de loin préférable à l’aboiement de cabot en pétard que lui inspire ordinairement le dérangement.

❧ Ça se passe comment dans votre tête ?

C’est moins joli à voir. Non, je rectifie : c’est moins joli à subir.
Dans l’absolu, Natalia n’est pas une brute… en d’autres termes, tout se fonde sur le cas particulier. J’y reviendrai, parce que je sens d’ici qu’on a du mal à me croire – moi aussi.

En terrain neutre, donc, elle semble sincèrement manifester plus d’indifférence que d’animosité envers ceux qui l’entourent : il ne lui vient tout simplement pas à l’idée de se soucier des autres, soit qu’elle n’y voit pas d’intérêt, soit qu’elle… n’y voit pas d’intérêt, en fait. Son esprit dans l’ensemble est assez simple et occupé ailleurs.

Ailleurs, c’est Russie. Russie, c’est le cas particulier. Et quand Russie se met à respirer le même air que Natalia, absolument tout ce qui se trouve autour et à portée de vue passe de l’étiquette « plus ou moins neutre » à « obstacle/ennemi potentiel à effrayer/neutraliser/éliminer sur-le-champ » – même ta gomme, là, je te conseille de la ranger, des fois qu’elle attirerait l’attention de son Grand-Frère tant aimé.
En réalité, il n’est pas très difficile de comprendre Natalia au sujet de Russie : elle a envers lui le tempérament d’un fauve impétueux, apprivoisé dans une certaine mesure, mais despotique, à tout moment excité par une jalousie pathologique et absolument étranger aux concepts de partage et de négociation. Tout ce qui gravite autour de son frère, de quelque manière que ce soit, devient instantanément une véritable menace à ses yeux.

Là où j’ai peut-être menti, disons plutôt « là où je me suis peut-être exprimée légèrement », c’est lorsque j’ai sous-entendu, au tout début (quel échec !), que l’absolu pouvait encore l’emporter sur le particulier. Sauf qu’après plusieurs années passées à l’Académie, l’indifférence n’a plus vraiment lieu d’être avec certains élèves : Natalia connait maintenant ses ennemis, elle les repère avec l’efficacité d’un oiseau de chasse et, sans forcément se jeter sur eux – pourvu qu’Ivan ne soit pas présent, elle leur veut tout de même immanquablement du mal. Elle en ignore certains, cherche à intimider les autres d’un regard insistant ; dans tous les cas, cela implique une aura malveillante, glaciale, toute faite de ses pensées noires et souvent dissuasive.

… Et justement, dissuasive, il se peut qu’un jour elle ne le soit pas. Natalia n’est pas la seule à avoir le sang chaud, hein ? C’est vrai qu’après avoir frôlé le renvoi en première année pour s’être sévèrement défoulée sur l’un de ses camarades, la crainte d’être à nouveau séparée de son frère l’a exhortée à plus de contrôle et de prudence ; il n’en reste pas moins qu’elle prend la moindre provocation pour une déclaration de guerre, et il ne lui en faut pas davantage pour légitimer un acte de violence. Quant à ses vociférations, elles sont fréquentes et fleuries, déversées d’une voix que Natalia sait moduler en accord avec l’expression tantôt furibonde, tantôt terrifiante (ou les deux.) de son visage.

Du reste, elle ne prend pas spécialement plaisir à terroriser son frère – moi si, par contre. Il semblerait juste que ce soit devenu une nécessité. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Natalia a toujours aimé Ivan à la fureur. Elle le poursuit sans relâche (qui va lui rembourser tous ses collants filés et ses souliers usés à force de courir et de sauter partout ?!), avec la ferme intention de lui enfoncer dans le crâne la réciprocité de ses sentiments ainsi que son désir incontrôlé de mariage. Elle ne conçoit pas qu’il puisse aimer quelqu’un d’autre, et se persuade un peu plus chaque jour qu’elle est faite pour occuper le centre de son univers. Ils sont destinés l’un à l’autre. Tout ce qui est susceptible de lui prouver le contraire ne lui inspire que dégoût et colère.
Elle peut en souffrir, manquer de patience et se remettre en question. Il suffit de voir la façon dont elle enlace son frère lorsque par bonheur elle parvient à l’attraper : c’est un désespoir heureux mêlé de résignation et de silence. On n’en dira pas davantage pour le moment.

Il serait sans doute judicieux de s’attarder sur l’élève avant de tomber dans le mélodrame, n’est-ce pas ? Natalia a des problèmes de concentration – fatalement – et n’obtient pas souvent de bons résultats. Elle fait simplement en sorte de garder la tête hors de l’eau, puisqu’il s’agit d’éviter l’expulsion. Elle incarne en quelque sorte un stéréotype : peu cérébrale, sa détermination aurait en revanche fait d’elle une excellente sportive. Encore jeune cependant, et loin d’être surhumaine, elle subit quelquefois le contrecoup de son expansivité, le plus souvent durant la période scolaire – ce qui veut dire que les vacances sont le véritable cauchemar de Russie.

Enfin, il est évident que Natalia n’a pas d’affinités particulières. La solitude ne la dérange pas, l’idée d’avoir mauvaise réputation non plus. Ceci dit, elle aime beaucoup sa sœur et se montre parfois curieusement tendre avec elle (une tendresse bourrue, très maladroite), protectrice lorsque cela s’impose ; toutefois elle peut également la considérer comme une concurrente quand elle témoigne trop d’attention à Ivan. Ukraine reste tout de même une privilégiée, la seule à pouvoir entendre l’élocution douce de Natalia et bénéficier de ses rares sourires. Et un sourire qui ne signifie pas de près ou de loin « Je vais t’bouffer. », de la part de Natalia, c’est quand même sacré.

❧ Clubs dont vous faites partie: Club d'occultisme



Test Rp

A douze ans, face à la richesse excessive de l’Académie, Natalia aurait sans doute dû avoir l’expression émerveillée d’une fillette qui croit encore que les coupoles de la cathédrale Basile-le-Bienheureux sont des choux pâtissiers comestibles. Les mioches qui l’accompagnaient en donnaient un bel exemple. Sauf qu’elle, elle avançait dans le grand couloir en tirant énergiquement sa petite valise – la famille est pauvre – et avec comme marqué « FEAR ME. » sur le front.

Natalia ne bitait pas un traître mot de ce qui se disait autour d’elle. Et quand un jeune homme – membre du personnel sans doute – lui adressa la parole alors qu’elle essayait de lire les indications d’un grand panneau, elle eut pour lui un regard farouche, très insistant, l’air de franchement se demander d’où lui était venue l’idée de la déranger. Elle ne l’écouta pas, mais tout de même fatiguée par son débit – en plus il la forçait à tordre le cou, elle sentit progressivement son visage s’allonger de quelques centimètres.

Sans rien dire ni lui laisser le temps de terminer son speech, elle le poussa d’un geste bourru de la main, et partit dans une direction qu’elle n’espérait même pas être la bonne, en essayant au passage de lui rouler sur les pieds. Elle entreprit aussitôt de localiser Ivan à grand renfort de cris ; parmi eux, le tristement célèbre :

« GRAND-FRÈRE ><" !! »


VOUS ! Oui, vous !
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Comment vous avez connu le forum ? Une délicate petite personne m’a hurlé à la figure qu’elle ne voulait surtout pas de moi ici. La pauvre disait ça sans connaître la loi de l’emmerdement maximum. Very Happy
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Et pour finir, le fameux code secret ! Pour prouver que vous avez lu les règlements et le contexte vous trouverez le code en rouge et noir. {validé par PNJ }


Dernière édition par Biélorussie le Jeu 1 Sep - 17:32, édité 6 fois
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OH NOES, PAS TOUA !!
*ou comment attirer un esprit contradictoire*


Biélorussie a écrit:

Comment vous avez connu le forum ? Une délicate petite personne m’a hurlé à la figure qu’elle ne voulait surtout pas de moi ici. La pauvre disait ça sans connaître la loi de l’emmerdement maximum. Very Happy

.... Délicate ? gnap


Welcomeuh !!
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Ho, bienvenue ! =DD
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Bienvenue parmi nous^^

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MessageSujet: Re: Marry me, marry me, marry me, ma...   Marry me, marry me, marry me, ma... Icon_minitimeMer 31 Aoû - 12:34

welcome ^^
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MessageSujet: Re: Marry me, marry me, marry me, ma...   Marry me, marry me, marry me, ma... Icon_minitimeJeu 1 Sep - 17:36

Suisse : Vouiii ! Une.délicate.petite... vashette. *Fuit à toutes jambes*

*Spouic les joues de Chine, Jersey et Australie* Merci à tous Very Happy !

Bon, sinon, l'affreuse semble être sur pied... xD Et je précise que pas un seul mot de cette fiche n'est à prendre au sérieux, pitié. xD
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Zuper!
Rien à r'dire........... à part : j'ai TELLEMENT ri.

Bienvenue...
Eeeeeeeeeet validée ! pedo
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MessageSujet: Re: Marry me, marry me, marry me, ma...   Marry me, marry me, marry me, ma... Icon_minitime

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