Académie Hetalia V2
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 Une présentation aristocratique

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Austria

Austria


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MessageSujet: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeSam 25 Juin - 12:26

Au premier coup d’oeil
✯ Nom : EDELSTEIN, Roderich
✯ Surnoms : Roddy, Sissy, l'aristo...le pianophile...
✯ Âge : 18 ans.
✯ Sexe : Masculin.
✯ Anniversaire : Le 26 Octobre.
✯ Orientation Sexuelle: Tout comme il a déjà du mal à s’orienter tout court…il est tout aussi perdu au plan affectif. Filles...? Garçons...? Aucune idée. Pas qu'il cherche vraiment à s'orienter quelque part pour l'instant. Et...non, n'impliquez pas le piano là-dedans!
✯ Aile : Germanique
✯ Niveau Scolaire : College

Le pays

❧ Pays que vous représentez : La République d’Autriche.
❧ Langues que vous parlez : Allemand-autrichien ; fondamentalement, il y a quelques mots de vocabulaire qui sont différents par rapport à l’allemand « d’Allemagne », ainsi que la prononciation (plus mélodieuses et bien moins gutturales, ce qui a qualifié le dialecte autrichien comme étant la forme d’allemand la plus agréable à l’oreille, tout est relatif…) Il parle également l’alémanique, dialecte germanique qui lui permet notamment de communiquer avec Suisse et Liechtenstein (oui, oui, une telle communication est souhaitable). Pour des raisons tout autant historiques que géographiques, l’autrichien a des notions de base d’italien et de hongrois, qui sont la deuxième langue officielle dans certaines des régions de son pays. Finalement, il parle un bon anglais, s’efforçant de le parler avec un accent anglais afin de garder un peu de la classe du Vieux Continent...mais n'arrive pas vraiment à se débarrasser de ce léger accent allemand...
❧ Histoire du pays que vous représentez :

Antiquité. An 33 AD.

Il ne demandait rien à personne, ce bout de terrain, cette parcelle presque insignifiante de territoire appartenant aux Celtes de la civilisation de Hallstatt. A peine là, comme un éclair de conscience vague alors que survient le conquérant. La botte victorieuse de l’empereur, la flamboyante cape, le rire assuré. Oui, ce territoire paisible, insignifiant, ne serait qu’un fragment de conquête de plus dans le grand Empire Romain. Et peut-être que la nation que cette chose insignifiante et fragile deviendrait reconnaîtrait l’ironie, plus tard.

Que le pays dont l’histoire commençait à peine à se tracer alors qu’il se faisait conquérir par l’Empire Romain, l’utiliserait par la suite comme modèle afin de s’élever à la tête d’un nouvel Empire.

Mais cela était encore trop tôt.

Début du Moyen-Âge.

Un territoire sans nom du centre de l’Europe, au beau milieu du continent, à la frontière séparant Est et Ouest. Ouvert à toutes les attaques, toutes les conquêtes. Et elles vont et viennent sans cesse, ces disputes et ces migrations déchirant et transformant cette contrée là. Après la chute de l’Empire Romain, les Barbares de toutes espèces semblaient aller et venir chez lui. Un territoire si jeune, à peine existant, à peine né, et déjà sur le point d’être éparpillé en mille morceaux.

Si l’on doit retenir une chose de cette période, c’est que plein de tribus germaniques jouent aux chaises musicales. Autriche est la chaise.

"Ah…Aïe…ils ne peuvent pas arrêter une seconde ?"
La minuscule région
poussa encore un cri alors qu’il se faisait agripper brutalement par un…comment il s’appelait, lui, déjà ? Longobard ? Un autre s’enfuit avec lui, le balançant sur son épaule. "L-lâche moi, Avare !" Oui. Avare. On sait pourquoi l’autrichien raccommode ses vêtements et achète du café bas-de-gamme maintenant. Mais, pour rester dans les consonances en "are", une tribu en particulier émerge, celle des Bavarois.

"Tiens, viens avec moi," lui dit cette nation avec un sourire. "Je vais me débarrasser de ces autres méchants pour toi. Tu ne veux pas être unifié enfin, sous une seule langue, un seul peuple ?" Le petit écouta cette nouvelle langue les sourcils froncés. C’était guttural et dur, comme langue. C’était de l’allemand.

"Hé là ! Bande de barbares ! Vous vous tenez un peu trop près de l’empire Carolingien de MON chef !" Dans un grand bruissement majestueux de tuniques médiévales à la mode, une tempête blonde se jeta sur le petit territoire.

"M-mais qui es-tu ?! Et qui es ton chef ?"

Le blond lui fit un clin d’œil.

"Tu n’as déjà entendu parler de Charlemagne, espèce de paysan ? <3"

Oui. Tout cela plaisait moyennement aux Francs Carolingiens, menés à l’époque par un certain…Charlemagne, roi des Francs et empereur d’Occident. France esquissa un sourire satisfait alors que soldats Francs et tribus Germaniques s’affrontaient.

"Les bavarois ne sont pas aptes à te gouverner, à partir de maintenant tu es sous MA protection !" déclara tout simplement la jeune nation en 791. France aime bien faire cela. L’esprit "grand frère qui protège les pauvres petites régions des mééééchants barbares aux longues barbes" sans doute. Ou "grand pervers qui voit ça comme un moyen d’agrandir son territoire". Les deux à la fois étant le plus probable. Mais tout de même, ne rechignons pas là-dessus…notre petit territoire gagne la protection d’un empire et…un nom !

"On va t’appeler Austria, ça veut dire ‘marche de l’Est’ en latin ! Content ? <3"

"…"

L’originalité du nom serait à remettre en cause, mais c’est un nom. Qu’est-ce qu’une marche ? C’est une province frontalière dont le but principal était de protéger l’intérieur du pays des invasions barbares. Donc en théorie, se faire protéger mais continuer à se faire taper dessus par des barbares… ? Oui, tout à fait.

Mais Autriche était une province à présent. Et s’il voulait continuer à exister en tant que province, il devait faire ce pour quoi il avait été conçu. Pour se battre.

Gageons qu’Autriche n’eut pas à supporter France très longtemps, au moins. A la mort de Charlemagne, ses fils se partagent son empire en trois, dans le Traité de Verdun de 843. Et Autriche se retrouva en Francie Orientale alors que France resta en Francie Occidentale. Voyez un peu cela comme deux enfants séparés par le divorce de leurs parents ! (Oui ça fait peur).

Ainsi, Autriche fait à présent partie du Saint-Empire Romain Germanique. En abréviation, SERGE.

*Autriche regarde la joueuse d’un air vaguement désapprobateur*

Bon. Hein. Ecoute, déjà que ton histoire n’est pas facile, si en plus on ne peut pas mettre des sigles ridicules… Hum. Bref. Actioooon !

La jeune nation lâcha un soupir satisfait. "Bon…qu’est-ce qui pourrait bien m’arriver de fâcheux ? Je suis séparé de France…je me suis depuis le temps converti au christianisme, et je ne suis plus menacé par les invasions…"

"Les Hongrois arrivent !"

"…barbares….. ?"

"BASTOOOON !"

"Ahhh !"

Hé oui, ça recommence…à partir de 881, Hongrie envahit l’Autriche. Et, complètement écrasé et vaincu par la nation belliqueuse sur un champ de bataille dévasté, le pays n’était pas en mesure de refuser quoi que ce soit.

"Aïe…L-lâche moi…"

Hongrie fit un sourire, le tenant fermement contre le sol.

"Oh mais quelle tapette ! Tiens t'avais qu'à pas être aussi nul et facile à battre, j'te prends ça et ça et pis ça et..."

"N…non, arrête… !"

*CENSURE*

…humiliation totale.

Les invasions continuèrent pendant longtemps…jusqu’à la bataille de Lechfeld en 955.

"Ho hé ! Couché l’avorton, j’ai pas fini de te prendre tes terr—"

Hongrie jeta un regard perplexe à la petite silhouette ensanglantée et couverte de bleus la repoussant se relevant péniblement et serrant les dents d’un air menaçant, levant un poing avec le restant de ses forces alors que des troupes arrivaient en renfort.

"Dehors…Je…ne vais plus laisser qui que ce soit me marcher sur les pieds…!"

"Ah…alors t’avais vraiment une paire de c—" *SBAM*

Il était temps, Autriche…

Et…oui, il réussit (enfin) à repousser les hongrois de son territoire ! Tout seul, comme un grand ! Bon…il s’est fait envahir ses régions vitales a dû céder quelques territoires mais c’est l’intention qui compte. Et cela marque la fin des problèmes de barbares/pervers/future épouse de notre nation.

En 996 commence effectivement la dynastie des Babenberg, une lignée royale très importante au sein de la multitude de petits pays au sein de SERGE. Pourquoi ? Parce que les Babenberg sont de sacrés arrivistes et vont tout mettre en place afin que le dirigeant d’Autriche devienne également le dirigeant de l’Empire.

En 1140, les Babenberg se disputent avec les Welf régnant sur la Bavière et la Saxe. L’empereur, sachant toujours comment calmer ses petits camarades, offre la Bavière à Babenberg…sauf que les Babenberg ne sont pas à la hauteur de ce petit cadeau, les vilains. C’est pourquoi lorsqu’un nouvel empereur est couronné il…rend la Bavière aux Welf. C’est un peu idiot, mais toujours moins ridicule que le nom de ce nouvel empereur : Frédéric Barberousse. Sauf que cela tombe bien pour l’Autriche : afin de calmer les Babenburg, dans le traité du Privilegium Minus en 1156

"Je suis un duché…un Etat à part entière !"

La clâsse, quoâ. En plus les Babenberg obtiennent plus tard, en 1186, la Styrie. Et…Autriche est devenu le duché dernier cri que s’on s’arrache. En 1236, les Babenberg et Frédéric II se disputent, et l’empereur veut reprendre Autriche. Déjà, il commence à leur retirer leurs droits ducaux et…Autriche commence à ne pas respecter entièrement ce que lui dictent ses chefs. Déjà, Vienne soutient l’empereur et devient, du coup, ville d’empire…Le duc reconquiert tout le territoire en 1239 mis à part Vienne qui tombera en 1240. Mais ce n’est pas grave puisqu’il s’est réconcilié avec l’empereur ! Ah, ces nobles…

"…ils sont pires que les barbares…"

Sauf que, en 1246, l’Autriche combat encore la Hongrie et le duc meurt. Laissant la succession à une femme—

"Ah non… ! On va décider tous seuls – enfin, surtout la noblesse – quel roi on veut. Moi, je penche pour celui de Bohême…et toi, Styrie… ?"

"Heu…pourquoi pas le roi de Hongrie ?"

"…Ca ne va pas ?!"

"Mais enfin ! Le roi de Bohême s’appelle Ottokar II !"

"…"

"…quoi ?"

"On est au Moyen-Âge, je te rappelle…on n’est même pas censé y voir un jeu de mots."

*/BUS*

Ahem. Nous disions donc. Notre cher Ottokar II devient duc d’Autriche en 1251. L’empereur essaye de récupérer son emprise sur l’Autriche et empêcher la noblesse de n’en faire qu’à sa tête. Comme dirait le bon sens populaire : Epic Fail.

Notre cher Ottokar accumule beaucoup de territoires, assez rapidement, trop rapidement : mais tout cela demeure instable. Pendant ce temps là, en 1273, Rodolphe de Habsbourg devient empereur du Saint-Empire et n’a qu’une obsession : récupérer l’Autriche et la diriger. Ils sont vraiment très originaux, ces empereurs. Mais la maison de Habsbourg a un certain sens des affaires. Rodolphe amadoue Ottokar dans le pur style diplomatique mais cela ne marche pas et il préfère le tuer à la bataille de Marchfield

En 1278, Autriche salue respectueusement les dirigeants de la maison Habsbourg. Ignorant encore qu’ils le dirigeraient pendant 640.
Et là, on commence vraiment à passer aux choses sérieuses. La jeune Autriche était encore assez petite d’un point de vue géographique, alors la nation commença accumulèrent la possession de petites provinces voisines.

Mais l’un de ces voisins au sein du Saint-Empire devint un de ses premiers vrais alliés…pour la pure et simple raison qu’ils partageaient d’anciens territoires ensemble, et que le château d’Habsbourg était localisé…où ça, pouvez-vous deviner… ?

"Bon…t’as fini de te faire démolir par l’autre brute hongroise?" soupira Suisse d’un air irrité en regardant l’autre nation de haut en bas. Un peu rouge en regardant ailleurs. "On va peut-être pouvoir faire quelque chose de toi alors…"

Autriche lâcha un léger rire. "Je te propose un marché! Je te donne ma protection militaire et j’obtiens ta loyauté en retour…"

Le blond roula un peu des yeux d’un air irrité. "Ouais. Ca va de soi," murmura-t-il d’un air bourru. Et une relation durable et solide s’installa entre les deux provinces. Jusqu’à ce qu’un nouveau monarque Habsbourg ne vienne détruire cette belle harmonie en 1282.

"Hein ?! Comment ça je dois payer des taxes…et je deviens ton territoire ?!"

L’autrichien haussa les épaules, le regard endurci. "Tu m’as promis ton allégeance, tu te souviens?"

"Va au diable avec ta fichue alliance ! Si tu crois que je vais te laisser me contrôler !"

Et alors qu’Autriche mit tout en œuvre afin de maintenir son emprise sur Suisse, celui-ci mit exactement tout en œuvre afin d’obtenir son indépendance de gré ou de force, créant une armée constituée de fermiers équipée à la va-vite.

"Suisse, arrête ça…" L’autrichien soupira lourdement, s’avançant avec l’armée des Habsbourgs…armée de chevaliers professionnels, ordonnés et silencieux face à la foule hirsutes de rebelles suisses. "Tu n’as aucune chance…" Il n’eut pas le temps d’en dire davantage avant que Suisse se jette sauvagement sur lui, lui donnant coup de poing après coup de poing. En fait coup de poing, bâton, pierre…tout était bon à prendre.

Alors que l’autrichien se défendait avec détermination, comme on lui avait appris à faire depuis, il se rendit vite compte que les suisses ne s’arrêteraient devant…absolument rien. Autriche souffrit de défaites dévastatrices aux mains des techniques les plus…primaires.

"Tr…très bien…!" Il se redressa avec peine au terme d’un combat particulièrement violent, en 1307. "Je m’en vais…" L’ombre d’un sourire. "Je suis désolé…ça allait si bien avant, je n’aurais jamais dû te—"

"FICHE LE CAMP!"

Ainsi, les Habsbourgs déplaçèrent leur siège familial de Habsbourg à…Vienne. Et la perte de l’alliance avec Suisse semblait étendre une ombre sur la fortune des Habsbourgs. L’Autriche fut en effet divisée par les deux frères de Rodolphe IV dans le traité de Neuberg en 1379, puis re-divisée en 1402 puis tout fut de nouveau unifié par Fréderic V (alias Fréderic III en tant qu’empereur de SERGE). Puis…le duc Albert d’Autriche arriva au pouvoir en 1438…pourquoi est-ce important, parmi toutes ces successions ? Parce qu’à partir de cette année, tout empereur de SERGE était désormais un Habsbourg d’office.

Et Autriche, à travers le Privilegium Maius crée par le duc Rodolphe IV en 1359, devient un archiduché. Tout va pour le mieux sauf que…le papier est un faux ! Il était censé donner aux ducs d’Autriche un statut unique au sein de l’empire, équivalent presque à celui de prince…De plus, déshériter les Habsbourgs devient impossible, grâce à ce papier magique, rend l’Autriche indivisible et inclut les femmes dans le droit de succession si il n’y a plus de mâles. Oui, on est pour l’égalité quand ça nous arrange au Moyen-Âge…

L’empereur Charles IV refusa, mais le prochain empereur, Fréderic III, un Habsbourg, donna évidemment son accord pour rendre le (oui, faux papier !) officiel. Ca sent déjà la corruption… Ainsi donc, en 1493 à travers l’accord de Frédéric III le premier archiduc d’Autriche, Maximilien 1er, arrive au pouvoir.

Il donne à la maison d’Autriche la devise qui s’illustre si bien à travers les grands mariages ayant contribué à son expansion politique et territoriale : Bella gerant alii, tu felix Austria nube .

"Pendant que les autres font la guerre, toi, heureuse Autriche, tu te maries."

Et Autriche devint le ladykiller de la Renaissance. Amen. *la joueuse part se cacher*

La nation fit un sourire gracieux à Bourgogne, s’inclinant légèrement en jetant un coup d’œil à Maximilien et la jeune héritière de Bourgogne.

"Que ce mariage de nos dirigeants nous soit profitable à tous deux." Il lança un regard au pays taciturne qui se tenait dans un coin. "Pays-Bas, je présume… ? Tu es désormais à moi, conformément aux conditions de cette alliance."

Et cela ne s’arrêta pas là alors que le fils de Maximilien, Philippe le Bel, épousa l’héritière de Castille. Il haussa un sourcil en regardant la nation vautrée dans le fauteuil, un peu boudeuse d’avoir dû interrompre sa sieste. Il connaissait déjà son parcours mais valait mieux l’entendre de nouveau, en cet instant de précis. Au cas où.

"Si~ Je possède des régions d’Italie, d’Afrique et du Nouveau Monde !" L’espagnol fit un sourire étincelant. "Enfin, on possède…Ou alors tu possèdes vu que tu me possède mais je les possède en premier vu qu’ils sont à moi…simple, no ? Dis, si c’est un mariage, c’est toi la femme nan ?"

"……"

Autriche prit le contrôle d’un pays fatiguant, mais néanmoins puissant. Et leur relation prit un nouveau tournant lorsque le fils de Philippe, Charles V, épousa l’Infante Joanna et devint de ce fait le premier monarque espagnol Habsbourg. Puis, il devint empereur de SERGE et archiduc en 1519.

"A nous deux on est l’Empire Habsbourg maintenant ! On est…qu’est-ce qu’ils ont dit…" Espagne tendit la main avec un rire qui dissimulait la puissance et la violence dont la nation pouvait faire preuve. Capacité d’action et d’exploration qui palliait parfaitement sa diplomatie et sa réflexion. Il prit sa main et la serra avec un sourire, scellant leur alliance. Ainsi que le fait qu’ils étaient dès lors égaux l’un envers l’autre.

"Nous sommes 'l’empire sur lequel le soleil ne se couche jamais'."

Quatre millions de kilomètres s’étendant à travers l’Europe, l’Orient et les Amériques. L’Empire espagnol et l’Empire germanique, par le biais de la domination Habsbourgs, resteraient alliés jusqu’au 18ème siècle…mais nous n’en sommes pas encore là.

Revenons à la politique d’expansion. 1526, bataille de Mohács

"Bien…Bohême, tu es à moi…" déclara avec une autorité tranquille la nation en désignant le pays et laissant quelques soldats s’en occuper. Un sourire apparut sur son visage. Si douce la vengeance… il plaqua Hongrie et l’immobilisa d’un air résolu, appréciant encore davantage son air indigné.

"Et tes régions sont à moi, cette fois…après des centaines d’années, ce n’est pas trop tôt!"

"Hé là ! Tu fais quoi au juste ?!" Le turc repoussa l’autrichien et prit la hongroise contre lui d’un air irrité, jetant un regard noir à Autriche. "L’Empire Ottoman possède déjà la plupart de la Hongrie, reste éloigné !"

La nation fit un sourire arrogant, reculant de quelques pas et tendant son épée en direction du turc, en signe de défiance.

"Je possèderai le reste alors. Oh, Hongrie, écarte-toi s’il te plaît. Je ne veux pas abîmer un futur territoire."

Et ainsi commença la Longue Guerre entre Turquie et Autriche se disputant Hongrie qui dura de 1593 à…1606. Ils devaient être à court de noms. Quoiqu’il en soit…Hongrie demeura divisée entre les territoires Ottomans et ceux des Habsbourgs.

Mais revenons maintenant à la politique intérieure. Autriche est très affecté par la Réforme, vu que, malgré le catholicisme persistant des Habsbourgs, les provinces se convertirent au protestantisme. Ce fut à peu près toléré par les dirigeants d’Autriche jusqu’à la fin du 16ème siècle, lorsque la Contre-Réforme et l’Ordre des Jésuites eut une grande influence. Ainsi l’archiduc Ferdinand, éduqué chez les Jésuites, devint empereur en 1619. Problème ?

"Tous ! Vous êtes tous potentiellement coupables ! Toutes mes provinces, Hongrie, Styrie, Bohême…toute l’Europe sous mon contrôle ! Vous êtes tous possédés par le diable!" Il fit un rictus sombre, agrippant fortement la croix entre ses doigts, de l’autre une épée, le sang perlant doucement le long d’une lame souillée."Il faut tout brûler au cas où ! Tout…purifier…pour Dieu et l’Eglise..." Il avança avec un rire peu prometteur, le regard brûlant de colère.

"Que sa volonté soit faite…"

…Hum. Oui, alors en gros…Autriche a un peu…beaucoup…peté un câble…et était devenu très intolérant envers les Protestants. Meurtrier. Ce qui tombe mal étant donné que la plupart de ses conquêtes étaient…Protestantes. Ses armées détruisirent des régions entières, provoquant maladies et famines. Une véritable onde de choc qui déclencha en 1618 la Guerre de Trente ans. Une des guerres les plus destructives de l’histoire d’Europe. Cela avait commencé comme une guerre de religion, cela termina par être une guerre opposant Habsbourgs et Bourbons. Et donc, en conséquent, opposa Autriche et…

"Ce cher France…tiens donc." Il nettoya son épée négligemment avec un mouchoir en soie se tâchant rapidement de rouge, faisant un sourire hautain à la nation lui faisant face. "Tu viens afin de m’annoncer la défaite des Bourbons et te soumettre…? C’est bien…"

"Ce sont les Habsbourgs qui devront s’incliner, autrichien arrogant…"
Bien. Imaginez ce genre de discours environ une centaine de fois, avec beaucoup de combats, de sang, et de paysages dévastés. Hollywood n’avait plus les moyens, donc nous allons passer directement à la partie que tout le monde attend…la paix ! Plus précisément établie par le traité de Westphalie en 1648.

Revenons aux turcs. 1699.

"Enfin…" L’autrichien regarda longuement le traité entre ses mains. Le traité de Carlowitz, la conclusion de ses campagnes en Hongrie, lui accordaient le contrôle total du pays. Il s’approcha de la nation, un sourire aux lèvres, une main descendant vers…un tablier qui se trouvait à côté et lui tendant calmement.

"J’avais besoin que quelqu’un époussette un peu le piano…"


Et puis, à cette période précise, Autriche avait soudainement décidé qu’il était tombé éperdument amoureux de France…

"Quoi ?!"

Ah, désolée, c’était le scénario du doujinshi d’Eli…hum. Oui, car à cette période précise, Autriche décida d’entrer de plus en plus en compétition avec France. Comme se liguer contre France dans la 3ème guerre hollandaise de 1672 à 1979, la guerre de la Ligue d’Ausbourg de 1688 à 1697 et finalement…

"Ce sont les Habsbourgs qui continueront à régner en Espagne…" murmura l’autrichien sombrement, attaquant le français avec force.

La guerre de la Succession Espagnole, commencée en 1701.

"Tu rêves!" ricana le français, le repoussant d’un coup de lame bien placé. "Les Bourbons l’ont déjà réclamé comme leur droit !" Et dans un dernier coup magistral, le blessant et le projetant au sol. Le blond sourit calmement. "Tu viens, Espagne… ?"

Autriche ferma les yeux pour ne pas voir le regard de l’espagnol. Serait-il désolé ou rassuré ? Il ne savait même pas.

Il put bientôt se…consoler.

"Les anciennes possessions espagnoles du Pays-Bas…ravi de te revoir, Belgique." Il sourit, d’un air satisfait. "Ah…et puis davantage de régions d’Italie du Nord et d’Italie du Sud. Le duché de Milan et la Sardaigne…entièrement à moi…"

Les nations en question échangèrent des regards vaguement inquiets. Autriche allait un peu mal. La Guerre de Trente Ans l’avait beaucoup affaibli et il avait beaucoup perdu. Surtout étant donné l’extinction imminente de la lignée Habsbourg et une autre guerre contre les turcs qu’il était en train de perdre. Il dut rendre la plupart de ces territoires en échange de la promesse que d’autres pays reconnaitraient l’arrivée d’une femme sur le trône des Habsbourgs : Marie-Thérèse. Mais lors de la mort du père de Marie-Thérèse, ces promesses ne servirent plus à grand-chose. Le premier à déclarer la guerre…. ?

"KESESESESE !"

"M-mais d’où est-ce qu’il sort, celui-là ?! Mais…quoi ? Hé ! Mes régions vitales !"

Prusse, dirigé par Frederick II, envahit donc la Silésie en 1740 et d’autres commencèrent à exploiter l’état de faiblesse de la nation. Comme la Bavière qui décida d’un coup qu’il voulait les provinces héréditaires d’Autriche ainsi que la Bohême. Et qui, désireux d’obtenir les Pays-Bas Autrichiens, le soutint ?

"HONHONHONHON!"

"…Très drôle, il ne manque plus que—"

"FUSOSOSOSOSO!"

"….Dites-moi que je rêve… !"

Hé non, parce que l’Espagne se rejoignit à la bande dans l’espoir de récupérer du territoire en Italie ! Mais au moins Autriche avait des alliés…et pas des moindres ! Pays-bas, Russie et Grande-Bretagne…sauf que, en fait, ils n’étaient pas très enthousiastes.

Il n’est pas dans les habitudes de la joueuse de citer directement Wikipédia mais certaines phrases valent le détour. "Ainsi commença la guerre de Succession Autrichienne, une des plus déroutantes et inutiles guerres de toute l’histoire d’Europe." Pas étonnant, elle contenait le Bad Touch Trio, trio aux rires les plus déroutants de toute l’histoire du monde.

"Kesesesesese, c’est si bon de vaincre un vieux schnoque prétentieux," souffla le prussien en un ricanement, se tenant au-dessus de lui, en position on ne peut plus dominatrice avec un regard arrogant, alors que l’autrichien gisait au sol bien mal en point. "Tu dois être si honoré d’avoir été battu par un pays aussi awesome que moi, nan ?!"

"Le Royaume de Prusse ne surpassera jamais une des plus grandes puissances d’Europe…" murmura-t-il aussi distinctement que possible, jetant un regard hautain derrière ses lunettes brisées. "Les jeunes royaumes ambitieux comme toi, je les ai écrasés dans l’œuf –" Il toussa et retomba en jurant profusément.

"Ouais ouais, s’tu veux…n’empêche que ton armée est nulle et ta stratégie lamentable…" Le prussien fit un grand sourire, hurlant d’une voix railleuse : "Amenez-moi un peintre ! J’veux qu’on immortalise un Autriche humilié par le awesome MOI ! Kesesesesese~"

Pourquoi est-ce qu’il tombait toujours sur ce genre de personnes ? Pourquoi ?! L’autrichien battu, humilié, et enrubanné comme un paquet cadeau revint chez lui seulement pour y voir, en uniforme et l’air rageur accompagné d’un grand sourire légèrement maniaque…

"Hongrie… ?"

"Alors, elle est où la tapette prussienne, que je lui écrase la face et lui fasse bouffer sa propre—Oh Autriche, bonjour, je viens t’aider dans ta lutte contre cet enf—Prusse <3"

"…Mais…"

"A L’ATTAAAAAAAAAAQUE !"

*BLAM* *BOUM* *SBAM*

"…haha…je ne vais pas t’arrêter en si bon chemin…"

Ainsi donc, Autriche se fit aider dans sa victoire en grande partie par les troupes hongroises bien plus efficaces que sa vieille armée impériale et Prusse repartit incapable de marcher droit pendant des mois…emportant quand même la Silésie. Et pendant ce temps, le mari de Marie-Thérèse, un Lorrain, devint empereur et calma tout le monde, tout en commençant la nouvelle lignée de Habsbourg-Lorraine

Mais Autriche voulait encore sa revanche sur Prusse et, assez étonnamment, s’allia en 1756 avec…

"….ce cheeeeeer France…"

"….ce cheeeer Autriche…"

*grand silence gêné pendant que le restant de l’Europe fait…*

"…Attendez, QUOI ?!"

Alors que Prusse envahit la Saxe, voilà que commence la Guerre de Sept Ans, où Prusse s’accrocha encore à la Silésie, malgré les efforts combinés d’Autriche, France et Russie contre lui…Et…là pareil, il ne se passe pas grand-chose d’autre. En 1770…Autriche se demande bien pourquoi Prusse lui en veut autant.

"Mais…je suis épuisé…il va m’avoir à l’usure…en plus il vient de s’allier avec Russie !" soupira la nation. "Au moins France est de mon côté… tant et si bien que ma princesse Marie-Antoinette va épouser son prince…"

Pendant ce temps-là…

"Hein, geeeeenre que je me fais partitionner quoi ?! Et par Russie, Prusse et Autriche en même temps ?! Pas coool~"

En effet Pologne. Nous sommes en 1772 et c’est la Première Partition de Pologne. Et, oui, le fait que l’on précise "première" est un indice palpable. Autrement, les relations entre Autriche et Russie commencèrent à aller de mieux en mieux, tant et si bien que Russie refusa d’aider Prusse en 1777 dans sa Guerre de la Succession Bavaroise contre Autriche, exprimant encore une fois ses pulsions sexuelles baf—rah, non, oubliez ça. Je vous ai pourtant DIT de mettre les scénarios d’Eli LOIN de mes notes, les gars….

Joseph II succéda à Marie-Thérèse et s’amusa à faire 11 000 nouvelles lois. OUI, 11 000 !! Un peu maniaque ? Peut-être mais Autriche s’était surtout rendu compte d’un fait terrible : il était vieux-jeu et affaibli, pour ne pas dire HAS-BEEN, ce qui était exactement pourquoi Prusse s’acharnait à le harceler et réussissait dans une certaine mesure. Sauf que…le pauvre Joseph…tous ses projets échouèrent, généralement. Le plus important est qu’il fit une série de réformes réduisant l’influence de la religion en une quantité indigeste de lois, provoquant de ce fait une grave crise de foi.

…*la joueuse n’a pas pu résister*

De plus, il était un peu agressif et voulait bien sûr étendre l’Autriche de plus en plus. Il essaya de prendre la Bavière en proposant Belgique en échange, en 1785, mais Prusse n’allait pas accepter ça. Alors il essaya dans les Balkans mais…

"Oh Autriche, on est amis, da ? Alors puisque tu es dans le coin, aide-moi à battre Turquie!"

"Oh nooon…"

Il faut faire attention lorsque l’on s’allie au russe…

Bon, en gros, tout le monde détestait ce pauvre Joseph. Heureusement, il mourut (désolée Joseph) et son frère Leopold II put faire des choses bien plus utiles comme faire la paix avec Turquie en 1791 et….s’allier avec Prusse ?! Entre temps…Révolution française.

"France, j’apprécie vaguement tes efforts révolutionnaires – je crois… - mais…tu te souviens de la princesse Marie-Antoinette qu’on a marié à ton roi ? Elle n’a pas intérêt à se faire couper la tête…On va soutenir ton roi--"

"Ho hé hein pff de quoi tu te mêles ? Ces aristos, tous les mêmes…A bas l’Empereur et à bas la monarchie !"

"…"

En essayant de calmer le jeu…Autriche empira la situation et France lui déclara la guerre…guerre qu’il perdit, et France récupéra Belgique. Pendant qu’Autriche était occupé…

"Prusse ! Tu as partitionné Pologne une deuxième fois derrière mon dos sans rien me dire?!"

"Pff, c’est barbant d’être ton allié…"

Tout ceci, avec Angleterre, Pays-Bas et Espagne s’ajoutant à la fête, devint la Guerre de la 1re Coalition (là encore, il y a un indice subtil) pendant que Pologne tentait de battre un record en se faisant couper en petits morceaux et partager comme un goûter à la récré par Prusse, Autriche et Russie encore une fois en 1795. Et France présenta un nouveau charmant dirigeant à Autriche. Un certain Napoléon. Qui s’entreprit de lui piquer avec brio ses régions italiennes.

"Sans rancune~ HONHONHONHON"

1799…On se refait une petite tournée de Guerre de Coalition ? Allez, ça ne se refuse pas…Surtout la vision épique d’Autriche et de Russie s’alliant afin d’aller dominer France misérablement. Sauf que…

"Tu es trop impulsif Autriche, je me retire de tout ça, da ?"

(Oui, les russes ont vraiment justifié en disant que l’Autriche était impulsive. Vision mentale quelque peu intéressante). Mais VOILA, France vainc Autriche et s’entreprit non seulement de le virer d’Italie mais de re-organiser SERGE! (Aha, vous aviez oublié SERGE, hein ?) L’empereur de SERGE du moment, un certain Francis, décida après avoir vu Bonaparte que c’était assez cool d’être empereur une deuxième fois, et devint Empereur d’Autriche. Bon, soit. En 1805, il y eut une troisième Guerre de Coalition, avec France s’opposant à Autriche, Angleterre, Russie et….Suède?! Mais pas même ce nouvel allié pouvait sauver notre Saint-Empire.

"C’est la fin…il n’y a plus de Saint-Empire Romain Germanique…" murmura Autriche d’un air épuisé…pas moins épuisé à cause des cris de joie d’un Italie enfin libre de son contrôle. Autriche avait maintenant un autre problème.

"Tu vas laisser une Allemagne indépendante émerger ou je te forces à le faire à coups de poings, le snob ?!" gronda le prussien d’un air menaçant. "Ton Empire ne peut plus tout gérer, ils s’en sortiront bien mieux sans toi !!"

Autriche fronça les sourcils, le fixant d’un air glacial, défiant et…un peu plus sur la défensive qu’il n’aurait voulu. "Tais-toi ! Je suis tout à fait capable de gérer plusieurs ethnies au sein d’un même Empire, je n’ai pas besoin d’en séparer les Etats parlant allemand…Une unification ?! Plutôt mourir!"

"Hah ! Tu parles ! Tu vas bientôt mourir de toute façon vu le nombre de territoires que tu perds à chaque guerre !" L’Autrichien gronda d’un air glacial et le prussien sourit en sachant qu’il avait tout à fait raison. L’empire d’Autriche était bien plus faible qu’avant. La nation soupira en observant la petite nation allemande, regardant d’un pays à l’autre. Autriche lui sourit.

"Je me suis occupé de toi depuis que tu n’étais qu’un amas de régions sans identité propre…Reste avec moi, et tu seras récompensé bien mieux qu’avec une supposée unification…" Sa main se serra un peu plus fort qu’il n’aura souhaité sur l’épaule du jeune garçon. "Qui a besoin d’unification lorsqu’on peut se faire contrôler entièrement, laisser les autres prendre des décisions difficiles… ?"

"Ne le pervertis pas, salaud !"

On dressa à la hâte une Confédération Allemande lors du Congrès de Vienne de 1815 dont Autriche et Prusse faisaient partie avec le reste des états allemands disparates qui allaient devenir Allemagne. Et l’atmosphère devint aussi malsaine que si nos deux chers rivaux étaient un couple divorcé décidant qui allait obtenir la garde de l’enfant. Pauvre Allemagne. Sauf que la plupart des "couples" ne décident pas de se battre littéralement. Comme dans la guerre Austro-Prussienne de 1866.

"Hé bah…t’es vraiment devenu encore plus faible…" L’autrichien ne dit rien, arrivant à peine à relever la tête afin de le regarder avec véhémence. L’autre haussa les épaules. "T’es viré de la Confédération. Et il deviendra un pays unifié." Il vit vaguement le jeune blond, qui se tenait plus loin. Oui, ça se terminait toujours comme ça. Ils partaient tous, et ne revenaient jamais. L’autrichien ferma les yeux. Ça devenait toujours trop…pénible.

"Ah…Autriche…Autriche !" Il se sentit réveiller, et rouvrit lentement les yeux pour voir…oui, c’était quelques mois plus tard et, de plus en plus fatigué, il avait tendance à s’assoupir tout le temps. Hongrie? Il soupira légèrement.

"Qu’est-ce qu’il y a?"

"En fait…j’avais une nouvelle importante à t’annoncer maintenant que tu t’es…hum…remis de ta dernière guerre…"

"Non, ça va…tu peux te taire en fait, je le sais déjà" dit-il non sans une amertume acide. "Tu veux ton indépendance, toi aussi ? Tu veux faire tes valises et partir, comme Suisse, comme Espagne, comme Italie, comme Allemagne ?!" Il ne se rendait pas entièrement compte à quel point il criait. "Comme ça je pourrais aller crever paisiblement comme le Saint Empire et tout le monde sera ravi ! Vraim—"

La claque qu’il se reçut en travers du visage le choqua…et eut au moins le mérite de le faire taire. Hongrie le regarda d’un air résolu, soupirant.

"Je ne pars pas…" Elle esquissa un sourire nerveux, mal à l’aise, et il se sentait gêné…maladroit alors qu’il essayait de comprendre tout à fait ce qui était en train de se passer. "Au contraire…"

"Hongrie, je ne comprends pas… " Il baissa la tête légèrement. "Le nationalisme chez toi a été très…virulent. Ce serait normal de…" Ses mots lui échappèrent, tout comme la situation. "Je suis désolé…Je ne suis pas un bon pays dirigeant…"

Le prochain soupir de la hongroise était exaspéré, le redressant légèrement, fermement, comme le ferait…Il fronça un peu les sourcils…une…épouse… ?

"Autriche…Ton empereur a fait un pacte avec la noblesse hongroise et…" Elle fit un grand sourire pour essayer d’alléger l’atmosphère et annoncer cela en douceur.

"…et nous sommes maintenant unis en une double monarchie sous le nom d’empire austro-hongrois ce qui veut dire que théoriquement…nous sommes mariés !"

"…………………"

"Ah…Autriche ! Ca va… ?! Réveille-toi!"

Oui, le compromis Austro-Hongrois créant la Autriche-Hongrie en 1867 fut assez…soudain et inattendu, et ce nouveau mariage quelque peu maladroit. C’était censé être temporaire, mais…durait et durait encore alors que des problèmes ethniques au sein de l’empire menaçaient encore sa stabilité.

Dans un sens, cela commença ainsi. 1908. Le territoire de Bosnie-Herzégovine, déjà occupé par Autriche-Hongrie fut maintenant annexé et mutuellement gouverné par la double monarchie. La routine…Sauf si leur empereur Franz Ferdinand ne s’était pas fait assassiner là-bas par un Serbe. Et là, l’empereur François-Joseph réagit d’une façon admirablement délicate dans un contexte déjà bien assez tendu.

"Je déclare la guerre à Serbie !" annonça l’autrichien d’un air fier et froid.

"Oh…très bien…Alors puisque Serbie est mon ami je vais maintenant TE déclarer la guerre Autriche…da ?" susurra le russe. "Oh, et aussi à Allemagne qui a déjà dit qu’il te soutiendrait invariablement…"

"…."

Recette express pour une 1re Guerre Mondiale !

Tout le monde se déteste ou se soutient. Tout le monde est sur les nerfs.

France en veut terriblement à Allemagne donc se joint à Russie. Italie décide de rejoindre Autriche et Allemagne un peu dans le tas. Et on aurait presque pu oublier la cause principale de cette guerre. Une petite étincelle déclenchée par Autriche-Hongrie avait suffi à causer une guerre mondiale dans laquelle ils s’engageaient avec…enthousiasme. Enfin, surtout Autriche.

"Comment ça, tu ne veux pas te battre, Hongrie ? Tu n’es pas sérieusement…"

"Si…je ne me mobiliserai pas, vas-y tout seul." Elle évita son regard. "On n’a pas voulu cette guerre…on est au bord de la rupture financière, et le peuple est sur le point de se révolter en faveur d’une république, Allemagne et France peuvent continuer leur manège seuls!"

"Très bien alors j’irai seul ! Tu peux rester dans ton coin si tu veux !"

Et, oui, comme dans toute dispute de couple, il parti en claquant la porte.

Sachant très bien qu’elle n’avait pas tort, au contraire. Ils n’arrivent pas à entretenir l’effort de guerre malgré l’aide d’Allemagne…Leur armée est petite, mal équipée et…peu motivée.

Autriche aide donc Allemagne à dominer Russie. Ce qui se termine généralement par le cas de figure dans lequel Autriche se fait complètement écraser par Russie, qui se fait ensuite battre par Allemagne. La nation se jette à corps perdu dans un combat contre Serbie et…perd misérablement.

"Ah…" L’autrichien ouvrit vaguement les yeux, le corps meurtri et la vision floue…c’était lui ou les serbes…battaient en retraite ? Il se fit soudainement ramasser par deux silhouettes familières."Allemagne…Hongrie ! Tu…tu as changé d’avis !"

Elle détourna la tête, son ton sec. "Pas pour toi. J’avais juste pas envie que Russie gagne, ça mettrait les minorités slaves chez moi en sécession."

1915. Autriche et Hongrie progressent face au russe, et sont trahis par…L’Italie, rejoignant les alliés ! Ce qui provoque, croyez-le ou pas, de nombreuses défaites austro-hongroises ! Mais éventuellement, Autriche se reprend (enfin) et repousse efficacement les offensives d’Italie.

L' empereur Charles 1er constate qu'Autriche va, cependant, bien mal et risque probablement d'y passer. Il tente d'arranger le coup tout seul de son côté pour obtenir la paix. Problème? Non seulement Allemagne n'aime pas ça, mais les nations sous le contrôle d'Autriche-Hongrie profitent de sa faiblesse pour essayer d'obtenir leur indépendance. C'est vraiment le désordre total. Vers la fin de la guerre, Les armées austro-hongroise sont au bord de la rupture, à la fois affamées et exaspérées, se rebellant violemment.

Et...3 novembre 1918...

"La guerre est finie…enfin… " La nation se tourna vers Hongrie avec un sourire soulagé au milieu des nombreux pansements sur son visage, laissant deviner aisément l’état du restant de son corps. Il tendit une main frêle et enrubannée de pansements vers elle, souriant un peu trop, le regard empli d’un espoir fou, torturé. Que tout pourrait encore être comme avant. Mais il rétracta doucement sa main en voyant l’expression sur le visage de la hongroise, émettant un léger rire triste.

"Ah je vois…on doit se séparer c’est cela… ?"

"C’est moi qui me sépare de toi, Autriche…" Elle se tourna rapidement et partit. "C’est terminé. Tout est terminé."

"Non… ! Reviens!"

Elle ne claqua pas la porte. Ce qui est un très mauvais signe.

Autriche resta sous le choc. Il l’était encore lorsqu’on annonça quelques jours plus tard qu’il était à présent une république, la Première République aussi nommée...L’Allemagne autrichienne…pire humiliation pour un autrichien, de se faire appeler un allemand. Quand le traité de St-Germain en Laye, le 16 juillet 1920, abolit définitivement l’Empire des Habsbourgs et ce, sans le consulter…L’affaiblissant encore davantage à travers leurs sanctions...il tomba de très haut…et le choc le brisa.

"Vous ne pouvez pas me faire ça…" La nation essaya de réprimer la supplication dans sa voix. Il était là, devant les alliés victorieux, pour essayer de sauver ce qui restait de son pays. Afin de ne pas souffrir des lourdes sanctions comme ses représentants lui avaient ordonné. "C’est injuste de me punir pour des actions commises en tant d’Empire…surtout que plusieurs régions de l’Empire sont à présent du côté victorieux parce qu’elles ont déserté à la fin de la guerre-- !" La nouvelle République semblait avoir beaucoup vieilli ces derniers temps. Bien plus maigre, les traits creusés et fatigués, une main le soutenant un peu contre la table, le dos légèrement courbé.

Ils furent convaincus. Bien qu’il fut un des pouvoirs centraux, on fut bien plus indulgent avec lui qu’avec Allemagne ou Hongrie. De plus, il n’eut jamais à payer des réparations…les alliés se rendirent bientôt compte qu’il était tout à fait incapable de rembourser quoi que ce soit dans son état.

"Par contre, tu perds des territoires. On donne une partie du Tyrol à Italie et la Bohême et la Moravie à la Tchécoslovaquie."

Cela lui était bien égal. Et il avait d’autres envies que de garder des territoires.

La tête baissée, il fixa le sol d’un air désespéré, tenant à peine debout devant le grand blond.

"Je veux être uni à toi…je ne peux pas y arriver seul…s’il te plaît, Allemagne !" Allemagne dut réprimer une grimace. Cela faisait presque mal de voir Autriche devenu aussi…dépendant.

"Et puis quoi encore…" France soupira, alors qu’Italie entraîna Autriche un peu plus loin. "On va changer ton nom pour éviter toute confusion. Tu seras République d’Autriche, pour commencer…ce n’est pas économiquement viable de t’intégrer à l’Allemagne, on te l’interdit…"

France et Italie demandèrent en effet la construction d’une Autriche indépendante qui demeure autonome pendant au moins 20 ans et intégrèrent dans le Traité une clause interdisant toute union de l’Autriche et de l’Allemagne…

Il n’eut même pas besoin de dire oui. Ou de se plaindre. Simplement être reconnaissant que ce n’était pas "plus". Garder la tête baissée, humilié. En 1920, la Constitution d’Autriche fut érigée et la nation se concentra sur le fait de se reconstruire. Ce fut très difficile d’un point de vue économique et social comme l’on peut bien imaginer…en grande partie parce que les nouvelles frontières firent voler en éclat des zones économiques en commun. Et sur le plan politique ?

Autriche était exposé à des conflits entre gauche et droite très intenses…voire violents. Alors que les partis de droite contrôlaient tous les Etats, la gauche régnait dans la capitale, baptisée "Vienne la Rouge". Depuis 1920, la nation était gouvernée par le Parti Social Chrétien, qui avait beaucoup de liens avec le Vatican. Mais cela n’arrêta pas les violences. En 1927, dans la Révolte de Juillet, 89 manifestants furent tués par la police, les tensions grandissaient encore…

1933. Autriche salua respectueusement son nouveau dirigeant, le chancellier Dollfuß du Parti Social Chrétien avec un sourire. Son sourire avait un peu changé ces temps-ci. Peut-être est-ce que c’était l’effet de la violence associée à la pauvreté. Ou le fait que son gouvernement avait profité d’une erreur électorale afin de tourner le vote à leur avantage : on déclara que le parlement avait cessé de fonctionner et que le conseil national ne pourrait s’assembler. Il joua tranquillement avec le crucifix dans sa main. Le pouvoir exécutif contrôla ensuite le pouvoir législatif.

"Les socialistes n’ont aucune chance de s'en sortir," dit-il avec un sourire quelque peu neutre. Quelque peu absent. "Dieu ne peut qu’approuver d’une perte de liberté si elle me permet de redevenir plus fort…n’est-ce pas… ?"

C’était le début du régime Austrofasciste, et il commença dans une éclaboussure de sang : le 12 février 1934, provoquée par le gouvernement, la Guerre Civile éclata, au terme de laquelle le parti socialiste fut anéanti. Le 1er mai 1934, abolition de la liberté de la presse et bannissement des activités pro-Hitleriennes. C’était un pas de trop.

"Ils ont assassiné Dollfuss…mais Schuschnigg ne permettra jamais que je m’unisse à toi, Allemagne." La nation se tint bien droite, résolue. Son gouvernement ne pouvait céder aussi facilement devant le régime nazi. Il fronça les sourcils, essayant de dissimuler le doute. "Je suis navré. De plus, le traité de Versailles l’interdit formellement." Le doute brûlant, qui rongeait sa population comme un chancre. Il était déjà une dictature mais…cette dictature ne pouvait améliorer leur situation. L’Allemagne le pouvait.

"Tu n’as pas le choix. Ton gouvernement pense prendre la bonne décision, mais je suis certain que personne en dehors du gouvernement ne résistera l’invasion."

Un officier vint tendre en silence un papier à l’allemand, qui soupira. "Ton chef si…résolu a quitté son poste suite à la demande de mon dirigeant. Tu te laisses mieux faire que prévu." Un frisson parcourut l’autrichien.

"On n’utilisera aucune forme de violence. Alors…?"

"…P..prends-moi alors…"

Le blond lui tendit la main.

"Toi, viens me rejoindre."

L’autrichien hocha la tête, un peu pâle, mais souriant en s’approchant, le sang glacé mais le cœur battant avec une étrange…allégresse.

L’avenir de mon pays est sauf. Allemagne va me protéger.

Peut-être ressentait-il déjà les cris de joie de la foule autrichienne qui accueillirent les troupes allemandes. Troupes qui n’eurent à utiliser, effectivement, aucune violence. Le soulagement d’un pays qui n’avait pas le courage de résister. Il pouvait peut-être sentir l’indignation et la peine d’une bonne partie de la population mais savait qu’ils n’élèveraient jamais la voix. Sa "Résistance", contrairement à celle de son voisin français, était faible et rapidement écrasée.

C’est pour le mieux. Il serra sa main. Et sentit sa volonté faillir, comme vidé de sa propre énergie. Alors c’était cela…le sentiment d’être absorbé par un pays, cesser d’être un pays indépendant avec son identité propre. Le regard vide, il ne put qu’exprimer l’ombre d’un sourire alors qu’il regardait l’allemand avec une adoration malsaine et apeurée. Apeurée par ce qu’il venait de rejoindre et par son propre enthousiasme et par les cris de la foule. Alors c’était cela, le sentiment qu’il avait infligé à tant de pays.

"A vos ordres…"

Et l’Anschluss fut établi en 1939 alors que commença la Deuxièle Guerre Mondiale. Un mariage qui se déroula à la perfection. Et approuvé par la population avec une majorité de… 99.73%. Chiffre représentatif du mélange de crainte et d’admiration de la nation à l’égard de l’allemand. Si sa résistance se tut, trop intimidée, son…enthousiasme se fit clairement ressentir.

"Je ferai tout ce que tu demandes, absolument tout…" Il fit un grand sourire vide. Effrayant.

14% des SS étaient autrichiens, ainsi que 40% du personnel contribuant au massacre des victimes de la Shoah.

L’allemand lui fit un sourire mauvais, s’approchant, avant de lui flanquer un coup de poing et écraser une botte contre ses côtes.

"Tu es sale. Impur. Tes différentes ethnicités sont trop mélangées en toi…" Il tira sur une mèche de cheveux bruns, fortement. "Tu es irrécupérable…il ne te reste que les travaux les plus…propres à ton rang."

Oui, parallèlement, les autrichiens, à cause de leur ethnicité mélangée, notamment à cause du multiculturalisme de l’ancien Empire, étaient tout de même affectés généralement aux travaux humiliants, comme domestique ou jardinier, et méprisés…L’honneur aristocrate en prend un coup. De plus…la communauté viennoise juive, les socialistes et les Catholiques Autrichiens furent les principales cibles d’exil, de déportation ou d’assassinats.

Victime ou bourreau ?

Peut-être que la nation elle-même aurait été incapable de répondre à cette question à l’époque.

"Sinon…tu peux aller me faire un thé ?"

"…heu…quoi… ?"

"Ah, et un gâteau, aussi."

"…Depuis quand ça a un rapport avec l’Anschluss ?! Et…c’est toi qui devrais faire ça !"

"Tu dois me nourrir si tu veux que je te fournisse encore des soldats et des ressources…sinon, je vais appeler Italie et…"

"……non, en fait tu as juste envie de faire l’épouse capricieuse…"

Et puis, juste avant la fin de la guerre, le 28 mars 1945, les troupes américaines débarquèrent en Autriche…en même temps que l’armée Rouge, qui prit le contrôle de Vienne. Autriche ne prit pas vraiment la peine de résister…il était coincé entre Russie et Etats-Unis et Grande-Bretagne qui occupaient déjà la plupart du restant du pays. Unique solution pour ne pas perdre la face ?

La nation détourna rapidement le regard de l’allemand, fronçant les sourcils. Et jetant mentalement une bague de mariage, s’imaginant l’écraser sous sa botte. Faire comme si tout cela n’avait été qu’un mauvais rêve et que le sang sur ses mains n’était pas là. Oh, ce n’était pas la première fois qu’il se salissait les mains. Mais cette guerre était…différente.

Horriblement différente.

"Je me sépare d’Allemagne ! Mon nouveau gouvernement est entièrement constitué de socialistes, de conservateurs et de communistes qui ont été exilés ou détenus…je suis un pays libéré ! Pas vaincu !" déclara la nation avec force, restant bien immobile afin de ne pas alarmer ses…libérateurs ? Ou vainqueurs ? Il serra les poings, la culpabilité tordant ses traits fatigués, baissant la tête.

"Reconnaissez mon gouvernement…je vous en prie…j’ai été une victime…pas un ennemi ! Allemagne m’a forcé à le faire, mais je ne voulais pas, je devais obéir aux ordres !"

Encore réduit à argumenter. A dire que ce n’était pas de sa faute. En partie vrai. En parti faux. Tout pour se sauver lui-même. Victime ou bourreau, la question malmène encore violemment la conscience du pays, au point où maintenant, ne serait-ce que la mention du parti nazi ou la représentation de ses symboles est passible d’une sévère sanction.

Quoiqu’il en soit, les Alliés reconnurent peu après son gouvernement…et l’occupèrent, le divisant en zones entre France, Angleterre, Etats-Unis et Russie. On lui permit d’établir des relations à l’étranger néanmoins. Il bénéficia du plan Marshall américain mais la guérison économique fut très
longue…les alliés le surveillèrent pendant 10 ans.

D’une première république violente et instable se muant en dictature, Autriche devint une deuxième république dirigée par une démocratie stable et paisible, et se mit patiemment à demander son indépendance.

La nation soupira doucement en regardant le papier devant lui, le Traité d’Etat Autrichien. Ils étaient le 15 mai 1955 et son indépendance était là, devant lui. Les alliés quittèrent son pays et quelques mois plus tard, en automne, cette nouvelle condition de base, essentielle, serait intégrée à sa constitution. Il ne put s’empêcher un moment de mélancolie, en formant les mots. Sachant très bien qu’avec ces mots, il resterait toujours ainsi. Paisible, calme, stable, sans aucun conflit ou possession de territoire ou tension.

Plus d’alliances, de trahisons, de changements de côtés, d’arrangements. Plus de victoires ou de défaites. Il savait très bien…que dans quelques années il serait plus fort. Sa santé économique et sociale reviendrait peu à peu, il entrerait à l’ONU, il établirait des liens pacifiques avec d’autres nations étrangères. Son pays serait reconnu comme un lieu stable, pouvant envoyer des troupes de soutien si besoin est, un lieu de rencontre pour les autres nations qui feraient des débats chez lui, sans qu’il n’ait besoin de s’y impliquer, simplement l’élément calmant. Il ne savait pas encore qu’il resterait longtemps seul, puis joindrait finalement l’Union Européenne en 1995.

Il ne savait pas, mais il était optimiste, alors que les mots quittèrent sa bouche. Il était vieux. Très vieux. Il le sentait. Savait que son pays s’était relevé plusieurs fois, avant de s’élever, glorieux. Savait qu’il espérait que cette gloire serait éternelle…mais avait oublié que rien ne l’était et les pays l’étaient encore moins. Au moins il était encore là. Sa culture était encore là. Et sa fierté d’ancien Empire, laminée, déchirée, humiliée, paraissait enfin de nouveau parmi les décombres et la cendre.
Allez, se dit-il avec un sourire. Vois ça comme…un nouveau chemin à prendre.

"Je déclare ma neutralité permanente."

Déclaration de Neutralité. Octobre 1955.



Epilogue

"Je resterai toujours donc impartial et calme dans tout débat impliquant—"

"KESESESESE ! Parfait, alors tu resteras impartial si j’envahis tes… Ahh ! Aïe ! Arrête je plaisant—" *BLAM*

"…Je tiens à préciser que les EX-nations ne comptent pas."





Dernière édition par Austria le Lun 27 Juin - 21:56, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeLun 27 Juin - 3:25

L'humain


❧ Histoire Personnelle :

Il était une fois un petit aristocrate dont la vie était déjà entièrement tracée. C’était la raison pour laquelle il était né. C’était la raison pour laquelle ses parents s’étaient penchés sur son berceau et avaient vu en lui tout ce qu’il allait devenir. Tout ce qu’il devait devenir. Son destin, en quelques paroles prononcées par la mère d’un air satisfait, non dépourvu de fierté (parce que ce petit être humain, c’est grâce à elle et à son mariage parfaitement bien orchestré qu’il avait été créée):

"Il fera un parfait héritier."

Ce n’était pas une hypothèse mais une déclaration, tel un commandement divin. Car oui. Déjà tout rouge, tout fripé et hurlant le fait qu’il existait à la face du monde, il n’avait déjà pas le choix. Hurle bien, petit aristocrate. Parce qu’il s’avère qui hurler, tu n’auras pas l’occasion de le faire souvent pendant ta vie. Oh, non pas parce que tu n’en es pas physiquement capable. Mais ton éducation te l’interdira. Ces principes qui l’on forcera dans ta tête année après année t’en empêcheront. Hurler de douleur, de colère, ou de joie deviendra tout simplement…impensable.

Cela, le petit autrichien commença à l’apprendre bien assez tôt, dès l’instant qu’il commença à grandir au sein de cette noble famille Edelstein.

Dans ce grand manoir aux intérieurs rutilant de marbre et de soie, de peintures anciennes et de tapisseries poussiéreuses. Bruissement de domestiques qui allaient et venaient. Un bastion de l’Ancien Monde pour une famille de l’ancienne haute aristocratie de Vienne. Un monde depuis longtemps révolu, auquel on s’accroche avec persistance…dans lequel les survivants d’une certaine tradition arrivent à se donner une raison d’exister, au milieu des mondanités et des intrigues de famille. Certes, les anciens titres de noblesse de la famille, vieux de plusieurs siècles auparavant n’offraient plus de privilèges dans ce monde moderne, mais ils pouvaient se consoler avec un prestige ancestral et…ah oui, une fortune considérable.

Etrange, démodé, obsolète ? Peut-être. Certaines organisations utilisent la force et la menace. On a tendance à les traiter de mafieux. Certains utilisent leurs charmes et la manipulation. On a tendance à les traiter d’arrivistes. Et certains utilisent l’étiquette et les mariages. Bienvenue chez les aristocrates. Un monde certes oublié, mais pas plus ou moins "amoral" ce que ce tout le monde fait encore de nos jours. Ce qu’humains et nations désirent généralement. Leur expansion territoriale. Le pouvoir. La gloire.

L’honneur.

"Pfffft il bouge plus…c’est plus drôle du tout !"

"On lui prend son pantalon comme la dernière fois ?"

Le petit garçon se mordit fort la lèvre pour ne pas laisser échapper un couinement de douleur et d’embarras, restant fermement recroquevillé au sol en attendant que ses petits camarades cessent de ricaner et…s’en aillent ? Ce serait bien. Ce serait merveilleux.

Nous disions donc. L’honneur. Notion intéressante lorsque l’on a environ 8 ans et que l’on se fait taper dessus à l’école.

Il apprit qu’il y avait deux types de personnes : les nobles et les manants. Il n’aurait jamais deviné, cependant, que la jalousie de ses camarades de classe par rapport à son statut de petit riche eut pu lui révéler autre chose. Comme le fait qu’il y avait aussi des forts et des faibles. Et en ce moment, à l’occurrence, il faisait partie des faibles…

"Allez-vous en ou je…je…" il murmura pathétiquement, le visage strié de larmes et de tâches de boue. Il avait mal…mais c’était surtout l’état de ses vêtements qui l’inquiétait. Mère ne va pas être contente. Elle va encore m’enfermer dans la salle de musique jusqu’à ce que je connaisse ma leçon les yeux fermés. La pensée même lui procura un frisson terrifié.

"Ou quoi, sale snob ?" Il entendit un craquement sec de verres de lunettes sous un pied et ferma les yeux forts. Non…ne résiste pas. Les laisser faire, attendre que ça se passe, c’était bien plus....raisonnable.

Il devait serrer les dents et endurer. Endurer en sachant que peu à peu, les jeux s'inverseraient. Oui, sans doute, ce serait plus qui allait devenir plus fort, encore et encore. Pourquoi? Par...honneur. Pour faire plaisir à ses parents. Ou du moins ne pas décevoir leurs attentes.

Sa famille était une peinture à l’huile parfaite. Lisse, belle, élégante. Convenue. Sans aucune substance au-delà du jeu des surfaces, de l’apparence. Sa mère. Sa mère, la beauté des valses de Vienne à la chevelure dorée tombant avec une grâce languide le long de son dos. Elle avait sa pâleur délicate et ses yeux violets. Il n’avait pas encore le sourire froid et arrogant qui s’ajoutaient à ses traits fins et semblaient étrangement accentuer sa beauté.

Elle était la coqueluche de ce monde de mondanités, de plumes, d’alcool et de musique dans lequel elle virevoltait dans un nuage de parfum. Et elle aimait parfois le sortir et le montrer à ses amis, le détaillant comme si il était une bête de foire, participant aux gloussements distingués et hypocrites lorsque le regard du petit brun croisait le regard d’une autre petite héritière bien sagement assisse à côté de sa mère et imitant ses moindres gestes. Il l’admirait et il la craignait, cette maman si belle et si cruelle à la fois, qui lui caressait la tête avec tendresse en public. Et, lorsqu’ils étaient seuls, choisissait ou de l’ignorer ou de lui inculquer le « sens des valeurs ». A sa manière.

C’était seulement naturel de se faire punir si on n’était pas encore à la hauteur. Non, naturel de se faire punir afin d’être à la hauteur. Règles, principes, discipline. Tout autant de coups de bâtons, abattus sur une surface d’un geste sec, sévère, menaçant. D’heures passées à réciter.

A devenir parfait.

Quant au père…c’était un homme réservé et poli, souvent absent. Lorsqu’il revenait, il lui amenait des partitions et semblait se réjouir de ses progrès en solfège, bien qu’étant trop pris par les affaires pour lui enseigner lui-même. Il l’aimait, oui, peut-être davantage. Peut-être parce qu’il n’eut jamais à recevoir une réaction négative ou indifférent. C’était un modèle sur lequel il pouvait placer n’importe quel idéal.

Il s’était mis au piano avec une détermination farouche suite à une seule remarque du cher paternel à propos de la noblesse de cet instrument. Oui, déjà bien têtu.

Oh, non. Roderich n’était pas malheureux, dans ce monde. Mais il n’était pas heureux non plus…

Juste un ‘vide’ impalpable, anesthésié, sans réelle chaleur.

Il se dit que cela était sans doute peu important. Et il semblait oublier ce manque en jouant au piano.

Ce qui avait commencé par une manière de faire plaisir à ses parents, même une obligation, celle de montrer un talent...devint une passion. Oui. Il ne pouvait le nier, ce sentiment étrange, ce battement de cœur qui s'accélérait soudainement lorsqu'il produisait ces harmonies célestes de ses petites mains blanches, le rose délicat qui teintait ses joues. Les morceaux lui parlaient. Chopin, Beethoven et Mozart étaient comme de vieilles connaissances qui lui disaient,

Tu n'es pas seul.

Presque pas seul.

Mais il le savait bien, au fond. Que, alors qu'il grandissait, ce vide restait encore. Il joua de plus en plus et se préoccupa de moins en moins des…autres. Les "autres", qui semblaient ressentir sa faiblesse comme des prédateurs expérimentés. Il fit tout pour dissimuler tout ce qui pouvait le trahir. Pourquoi l’exprimer envers le monde alors qu’il pouvait l’exprimer en musique ? Les notes sur une feuille blanche devinrent son exutoire. L’exutoire pour ce vide étrange, exaspérant, qu’il n’arrivait pas à comprendre. Cette soif de…quelque chose.

Cette chose inexplicable.

Le plus il jouait et le plus il devenait efficace.

Parfait.

Une statue de glace aux manières irréprochables, à dix ans d’âge. Le plus il jouait et le plus cette aura de virtuose (parce que tous s’accordaient sans équivoque à dire qu’il était) se rajoutait à sa frêle apparence, lui donnant une nouvelle force. Celle de regarder le monde avec une nouvelle assurance de sa supériorité, de son honneur. D’y trouver des rouages qu’il pouvait comprendre, analyser, utiliser à son propre avantage. Afin de tout prévoir.

Toujours avoir raison.

Oui. Heureusement qu'il y avait "lui". Le piano. Son seul véritable...ami. Oh bien sûr, notre petit autrichien n'aurait jamais dit une chose de la sorte. Une chose aussi pathétique. La notion d'amitié était encore fort vague en ce qui lui concernait. Ce n'était qu'un objet inanimé au final, auquel il insufflait la vie. Comme une extension de lui-même.

Il savait que le plus il jouait, le plus il s'isolait de ce qu'il y avait vraiment au dehors. Mais il en avait peur, de ce dehors. Et pour cette raison il continuait à jouer, encore et encore, avec acharnement, bloquant tout ce qui l'entourait.

Presque...heureux. Jamais tout à fait.

A 12 ans, il avait déjà l'air d'un petit adulte. Et c'est avec un sérieux de petit professeur qu'il ouvrit la lettre qui lui était destinée et lut calmement son contenu pour le moins surprenant. Lui, représenter une nation...

Sa mère fut évidemment ravie.

"Un Edelstein, représentant de nation..." Elle lui accorda un rare sourire d'approbation. "C'est une occasion exceptionnelle. Puisses-tu représenter l'honneur de ta famille correctement à travers ce rôle."

Il hocha simplement la tête. Cela ne servait à rien de discuter. C'était un ordre.

"Bien, fais tes valises!"

"Ah...mais...." Roderich joua nerveusement avec sa mèche. "Il y avait quelque ch-- quelqu'un à qui je..voulais dire au revoir."

"Qui ça...?"

Il baissa le regard. "Lui". Juste..."lui". Pourquoi était-ce si...compliqué?

Elle...ne comprendrait jamais.
Elle n'avait jamais compris. Pensait qu'il ne jouait que pour se vanter ou montrer son talent.
Elle dirait seulement...
C'était complètement ridicule de dire "au revoir" à un objet inanimé.

N'est-ce pas?

"Personne..." Un vague sourire, vidé de sens. "Je vais faire mes valises."

C'était mieux ainsi.Il ne voulait pas prendre le risque de laisser quoi que ce soit transparaître.

Et arriva à cette étrange Académie.

Oui, étrange. Peuplée de ces gens qui semblaient tout mettre en œuvre afin de briser la belle contenance de glace qu'il s'évertuait à maintenir. Il serait resté entièrement de marbre. Entièrement indifférent. Mais il semblait que sa conscience de nation en voulait autrement. Oui, là-bas il commença à comprendre à peu près ce qui lui avait manqué tout ce temps. Ce qu'il avait presque atteint sans atteindre.

Ces liens si étranges qui unissaient deux personnes.


Cette rivalité perpétuelle avec le prussien, entre regards noirs et ricanements.
Cette relation gênée et bourrue avec le suisse, qui ne semblait jamais être capable de l'apprécier ou le détester tout à fait.
Cet énervement remarquable que la présence du français lui causait.
Cette amitié hautement improbable avec l'espagnol qui semblait tout mettre en œuvre pour le faire sourire.
Ce mélange de protection et de respect envers l'allemand.
Ce lien qu'il ne pouvait expliquer avec la hongroise et qu'il exprimait à la place à travers la musique.

Il était une fois un jeune homme dont la vie de nation était encore, à 18 ans d'âge, toute tracée, tout comme l'état de ses relations avec le monde.

Du moins il l'espérait.

L'improvisation n'était vraiment pas son point fort.

❧ Vous avez l’air de quoi ?

L’air d’un temps passé. Oui, l’air d’un aristocrate. La plupart des personnes rechigneraient à appliquer le terme d’aristocrate à quelqu’un d’aussi jeune et pourtant, c’est exactement de cette aura là dont il irradie. Un maintient aristocratique, marchant toujours le dos bien droit, les épaules bien en arrière, la tête haute. Non, pas de bras qui se balancent, pas de sifflotements, vous ne le verrez jamais le dos recourbé, les mains dans les poches, avachi vulgairement dans un canapé ou adossé à un mur…Il possède l’art de bien se tenir qui lui confère une élégance naturelle, quelque chose qui n’est qu’accentué par sa silhouette. Grand, élancé, il marche d’un pas résolu dans la vie avec l’air d’un conquérant serein et sévère. Oui, même lorsqu’il se perd…et peut-être même surtout lorsqu’il se perd.

Voyons voir les vêtements que notre autrichien est susceptible de porter…et, de ce fait, ceux qu’il est susceptible de ne point porter du tout.
Tout d’abord ne verrez jamais l’aristocrate en jean, en t-shirt ou en baskets, soyez en certains. Il semble que la notion de vêtements modernes ne lui ait été que très vaguement inculquée, et il serait presque moins surprenant de le voir débarquer en vêtements du 19ème siècle qu’en survêtement de sport. Bien moins effrayant, dans tous les cas…

Non, l’autrichien semble s’habiller avec à peu près le même goût qu’un professeur universitaire de 40 ans, ce qui est plutôt inquiétant étant donné qu’il n’en a encore que 18. En quoi consiste cette stupéfiante panoplie vestimentaire de tous les jours? Un complet pantalon-veste coupé dans un tissu simple mais distingué, dans une gamme limitée de couleurs sobres, bien qu’il préfère privilégier le noir. Avec cela, une chemise qui sera toujours d’un blanc impeccable sans un pli de travers. On ne le verra jamais avec autre chose aux pieds qu’une paire de bottines noires vernies…sauf évidemment s’il s’agit d’un bal, dans quel cas il sera invariablement en costume complet avec d’élégantes chaussures noires et blanches complémentant admirablement sa maîtrise des danses de salon.

Ses tons de couleur ? Un panorama stupéfiant de nuances… ! Allant du gris clair au…gris foncé…au…noir. Hum, bon. Soyons un peu gentils…il portera bien une seule couleur, et c’est le violet, couleur de l’aristocratie par tradition (et devenue récemment la couleur de prédilection des homosexuels, chose qu’il ignore évidemment tout à fait…assez étonnamment, on a trouvé plus divertissant de ne rien lui dire pour l’instant…)

Au cou, puisqu’il est fort incorrect de paraître en exposant ainsi sa nuque bien que portant une chemise fermée jusqu’au dernier bouton du col, il porte habituellement une cravate ou un tissu de quelque sorte, généralement de couleur blanche. Il s’entreprend de porter en permanence des gants, habituellement noirs en temps normal et blancs pour les grandes occasions. Pourquoi donc ? Certains gageront que c’est afin de protéger ses fragiles mains de musicien…d’autre, que c’est une touche de prestige rajoutée à cette apparence qui, bien que tout à fait élégante, demeure fort sobre…

Oui, sauf s’il doit participer à un évènement nécessitant un vêtement somptueux de bal dans lequel il sera évidemment tout à fait à l’aise, on remarquera que l’autrichien est capable de porter ses vêtements avec une élégance admirable mais que sa garde-robe est, en soi, bien peu luxueuse, mis à part quelques vêtements de qualité.

Si vous daignez vous approcher plus près du sieur Roderich – s’il vous autorise à le faire sans exprimer de gêne ou vous foudroyer du regard – vous verrez que ses habits, bien qu’impeccablement entretenus, sont toujours vieux, parsemés de rapiècements et de raccommodements tellement minutieux et soignés effectués par la main de notre aristocrate qu’ils sont presque imperceptibles à l’œil nu…Oui, aristocrate, mais…rad—hum…parcimonieux. Il serait tout bonnement déplacé et indigne de paraître en public avec des vêtements autres qu’exemplaires mais il se refusera à toute dépense frivole et excessive en vue de vêtements flambant neufs.

Il est l’un des rares élèves qui n’essaye pas de détourner l’uniforme de l’école d’une quelconque manière. Il le porte au complet, avec la cravate bien droite et pas un bouton de travers, et cet ordre lui arrache parfois un petit sourire satisfait des choses bien faites.

Voyons à présent ce qui se cache sous cette chemise parfaitement repassée sans un seul pli disgracieux...ah…comment ça, non ? Hum. Je reprends, imaginons ce qui se cache en dessous. D’après ce que nous pouvons discerner dans une marge de sécurité obligatoire, notre autrichien a une carrure bien délicate. Dépourvu de muscles, le fait qu’il soit déjà bien mince justifie le fait qu’on le qualifie souvent d’un peu…efféminé (ce, malgré des consommations régulières de pâtisseries…). Nous oserons même dire qu’il est...un peu mou.

Vous ne le verrez pas faire de sport…ou courir par la même occasion, jamais (même avec un français pervers dans les parages, oui…ce qui relève d’un cruel manque d’instinct de survie). Seule sa taille l’empêche d’avoir l’air d’un parfait gringalet, mais encore…il n’est sûrement pas le plus grand de cette académie, et avoir une carrure aussi délicate et longiligne ne l’arrange pas forcément, servant plutôt à confirmer le fait que l’on pourrait le renverser d’un coup de vent. En théorie. L’expression mortellement sévère affichée sur le visage dudit autrichien peut vous en dissuader. Sauf si vous êtes prussien, peut-être…quoique…

Venons en donc au visage. Les traits de ce visage en particuliers ne pourraient être décrits autrement que par leur…noblesse. Une mâchoire subtilement définie, un nez peut-être un peu plus long que la moyenne mais élégamment tracé.

Un dessin des lèvres aussi fin et délicat que le tracé d’une plume, lèvres sur lesquelles un sourire, parfois, s’esquisse. Sachez que le jour où l’aristocrate sourira à pleines dents n’est pas encore arrivé…non, la plupart du temps ses sourires, loin d’être des sourires "heureux", sont des sourires de courtoisie ou exprimant une légère satisfaction, demi-sourires calmes et sans engagement approfondi. Sourires destinés aux autres, pas pour lui-même. Non, étrangement et un peu tristement, la seule fois où on le verra faire un sourire un peu plus…ressenti, ce sera un rictus hautain et défiant lors d’une confrontation avec un certain prussien par exemple.

Son teint est pâle et sa peau délicate, l’épiderme d’un jeune homme qui préfère ne point trop s’exposer au soleil et aux situations dangereuses de la vie. Cadrant ce visage, ses cheveux d’un brun chocolaté sont peignés en arrière dans une coiffure qui semble prendre beaucoup de temps à faire et très peu de temps à décoiffer entièrement…Ces mèches tombent parfois jusqu’à mi-cou, fines et soyeuses…enfin, pas que quiconque n’ait encore eu la chance de les toucher…même si tout le monde souhaitant énerver l’autrichien n’aurait qu’une seule envie : tirer sur cette étrange mèche qui dépasse presque à la verticale par rapport au restant de sa coiffure. Voilà, vous avez fait la connaissance de Mariazell, l’un des endroits du corps de l’autrichien qu’il n’aime pas que l’on touche…du tout.

Malheureusement pour certaines fans de yaoi, tirer dessus ne provoque pas les mêmes…effets que sur un italien. Vous aurez simplement un autrichien doublement énervé, ce qui peut provoquer des effets néfastes loin d’êtes…ahem…excitants (sauf pour les masochistes). A noter que « Mariazell » (baptisée ainsi d’après un petit village du nord de l’Autriche) devient généralement plus bouclée quand il a essuyé une humiliation d’un certain type et en zig-zag lorsqu’il est en colère.

Autre trait particulier ? Un grain de beauté, petit point parfaitement rond et délicat placé juste dans le coin en-dessous de ses lèvres, à gauche, comme la marque de finition d’un visage noble. Une autre partie du corps qu’il n’aime pas que l’on touche. Et ce…pour des raisons entièrement différentes. Hum. Restons-en là, voulez-vous…

Il n’y a rien de rugueux ou de brutal dans ce portrait et il possède en ce sens, une harmonie sereine d’un monde depuis longtemps révolu, et dont plus personne ne se soucie. Harmonie presque…belle, oui. Chose que l’on a généralement tendance à oublier, de plus, à cause de l’expression froide et intransigeante qui s’affiche derrière ses lunettes, ne donnant pas la chance à ce genre de pensées de se former.

Ah…ces lunettes…le visage autrichien ne serait pas complet sans elles. Leur présence semble quelque peu durcir ses traits, lui donner plus d’autorité. Il ne les enlève jamais en public…euh…hum…comment ? Oui, seulement pour s’endormir, je vous dis ! Dans quel autre contexte les enlèverait-il, voyons, bande de pervers ?! Hum. Il se sent très mal à l’aise s’il ne porte pas ses lunettes…probablement parce qu’il a très peur de paraître "ordinaire" sans elles…Pourtant, derrière ses verres froids se trouve probablement la meilleure preuve qu’il ne l’est pas.

Un regard d’un violet à la fois intense et délicat, bordé de cils sombres leur donnant un aspect qui demeure toujours vaguement énigmatique, comme si ces améthystes exprimaient un sentiment parfois insaisissable…Oui, la plupart du temps ces yeux d’une couleur rare, précieuse, ne scintillent que d’une lueur calmement froide, projetant leur regard sur le monde et le jugeant selon les critères de l’aristocratie déchue mais encore fière. Et pourtant, ce regard, en un instant imperceptible, peut soudainement s’adoucir et briller d’une bienveillance sereine, tout comme ils peuvent soudainement s’enflammer avec défiance, tout comme la chaleur d’un regard tendre peut se mêler à un scintillement passionné alors qu’il parcourt ses mains le long des touches d’un piano. Quelques notes de musique, oui, révèlent dans ce regard quelques lueurs de ce monde intérieur de l’aristocrate que nous allons tenter de révéler…

❧ Ça se passe comment dans votre tête ?

Les aristocrates ne sont pas facilement appréciables pour une bonne et simple raison : ils ne cherchent pas forcément à être appréciés. Poli, certainement, aimable, sans aucun doute, mais rien n’empêchera le brun à lunettes de vous considérer d’un air neutre et probant dès l’instant qu’il vous aura serré la main, comme s’il cherchait à calculer votre degré de respectabilité, observant chacun de vos gestes et écoutant chacune de vos paroles comme si il était près à tout moment à vous faire perdre des points de crédibilité sur son compteur mental.

L’on assume tout de suite qu’il se considère comme quelqu’un de tout à fait parfait et se doit de vous montrer l’erreur de vos actes à travers sa supériorité de noble.

Et ne nous violons pas la face, cette assomption s’avère en partie être vraie. L’autrichien est calme, souriant, poli, aux propos et aux expressions modérées. Mais ce maintien élégamment cordial est toujours…froid, sec.

L’on sent qu’il est en train de mettre en place une procédure diplomatique en vous parlant, et si vous ne brisez pas d’une manière ou d’une autre l’enveloppe de cristal qu’il a soigneusement érigé autour de sa personne, il vous laissera difficilement voir au-delà.

Ce qui explique peut-être pourquoi embêter Roderich Edelstein est devenu un passe-temps de prédilection pour tout être un tant soi peu curieux qui se respecte.

Et par embêter, on veut dire tout ce qui implique essayer de l’approcher un peu plus près que la marge de sécurité qu’il établit entre lui et les autres. Ca va de venir le voir quand il joue au piano à le harceler physiquement. Allant de "obtenir son approbation de votre personne" à "se faire tuer en 30 secondes…ou, pire, se faire foudroyer du regard."

Une chose importante que vous devez prendre en compte si vous voulez bien vous entendre avec l’aristocrate, est le fait simple et indiscutable que...

Il a TOUJOURS raison.

Selon lui, oui, seulement selon lui, mais cela suffit pour que chacune de ses paroles soient empreintes d’un sérieux et d’une assurance solennelle. L’autrichien a toujours une bonne raison de vous sermonner par exemple – oui Espagne, s’endormir n’importe où à tout bout de champ EST un excellent motif pour un sermon… mais il y en a tant d’autres. Une cravate défaite, un excès de bruit, une attitude indécente…Tout ce qui n’est pas parfaitement à sa place dans l’ordre du monde établi dans l’esprit de l’aristocrate est à considérer avec un regard de désapprobation et de dédain, accompagné d’une phrase qui semble refléter son critère principal d’excellence, n’autorisant aucune marge d’erreur : "Ce n’est point digne."

Et fréquenter un tant soit peu l’autrichien révèlera que selon ses critères…bien peu de choses sont tout à fait dignes. Non, à vrai dire il doit y avoir une poignée de personnes qu’il considère comme étant tout à fait respectables…et encore…

Oui, vous aurez remarqué…qu’un tout est susceptible de l’énerver, un tout et un rien. Surtout un rien. Et lorsqu’il s’énerve, que se passe-t-il… ? Oh, c’est bien simple. Il va se fâcher tout rouge, littéralement, et vous réprimander sans relâche, jusqu’à ce que vous cédiez, avec toute la sévérité dont il est capable.

Notons que l’autrichien élève rarement la voix. Il vous a à l’usure, capable de maintenir un débit de moralisation à la minute considérable. Ce n’est pas en hurlant des ordres comme un allemand qu’il va vous faire changer d’avis sur…hm…quoique vous fassiez d’indigne, non. En noble poli qu’il est, il va tout bonnement user de toute sa diplomatie afin de régler ce problème calmement mais fermement, d’un air sévère mais juste.

La fumée lui sortirait presque des oreilles tant il est frustré et impatient face à la stupidité infime de ses semblables, mais cela n’est, somme toute, pas bien dangereux. Il est bien mieux de le voir en permanence légèrement énervé, que de le voir réellement en colère. Parce que là non plus il ne lève pas la voix ; au contraire, il devient encore plus calme que d’habitude et émet le genre d’aura sombre qui a le don de faire frissonner les gens qui ont le malheur d’assister à une soudaine chute de température dans la pièce dans laquelle ils se trouvent avec le noble en colère.

Oh, non, il ne lèverait jamais la main sur qui que ce soit…du moins en théorie. Un coup de pied ou une tape par là ou un coup de fouet, pourquoi pas. Mais justement, son manque notable de force et son refus, en théorie, de toute violence excessive, jugée peu digne, fait en sorte qu’il doit trouver d’autres moyens, plus…disons…psychologiques de se défendre.

Dominer.

Car, dans une étrange ambivalence, lorsque l’on considère son apparence délicate et frêle, son calme élégant et son goût pour la couture, la pâtisserie et un bon livre au coin du feu, on n’imagine pas exactement un esprit aussi borné et aussi assuré dans son envie de dominer la situation et dominer les autres. De manière généralement passive, dans la vie de tous les jours, mais n’éveillez pas son amour-propre.

Vous le regretteriez.

Vous réveilleriez en lui quelqu’un qui ne sait probablement pas s’y faire armé de ses poings seuls, mais qui a suffisamment d’intelligence, de capacité de manipulation et de verve diplomatique pour se défendre. Tout pour ne pas perdre la face.

Hautain, oui, il l’est tout à fait, peut-être sans s’en rendre compte puisque cette arrogance et cette fierté dans chacun de ses regards et chacun de ses gestes font partie de tout ce qu’on lui a appris à être depuis son plus jeune âge.

Il se considère comme faisant partie de ce spécimen rare et admirable de personnes qui constituent la haute noblesse…Non seulement une noblesse de sang, bien qu’un arbre généalogique glorieux soit fort satisfaisant à accrocher au-dessus de la cheminée, mais également, et surtout, une noblesse de l’âme… Et qu’est-ce qu’une noblesse de l’âme ? La décence de s’en tenir à des principes de bienséance et d’ordres, de respecter l’étiquette, ne point se ridiculiser en faisant preuve de faiblesse, de comportements disgracieux. N’accepter que le meilleur et le plus sophistiqué en ce qui concerne sa propre personne. Toujours agir avec discernement et sérieux, rester fidèle à ses principes, et être un être de « droiture », au propre comme au figuré…

Et ensuite, l’on s’étonne que Roderich semble être âgé de 40 ans dans sa tête.

Et pourtant, tout cela peut arborer un côté bien immature, notamment lorsqu’il échange des amabilités cyniques et des insultes diverses avec le prussien, son ennemi naturel il semblerait…A ce moment là, tout ce qu’il y a de plus défiant et de plus combatif semble habiter notre jeune aristocrate, mais aussi tout ce qu’il y a de plus ridicule et "gamin".

Malgré cet amour-propre excessif, vous ne le verrez généralement pas s’épancher sur lui-même et se vanter de manière disgracieuse, oh non…Au contraire, l’autrichien a un caractère qui, en plus d’être empli de ces nobles notions un peu chevaleresques, a l’atout indéniable de la sobriété et du sérieux. Il allie d’une manière assez habile l’allure d’un seigneur dans son château et le même genre d’habitudes qu’un comptable parcimonieux…Snob il est, certes, mais avec subtilité. Et il faut être très subtil pour réussir à être un aristocrate qui ne peut pas s’empêcher de raccommoder ses vieux vêtements au lieu de s’en racheter des neufs. Mais il est ainsi, avec simplicité et sérieux.

Cet air qu’il se donne est autant une arme contre les rustres de ce monde qu’une armure…Quoi qu’il arrive, garder un calme remarquable, détaché de la masse. De la plèbe, des paysans, des manants, appelez-les comme vous voulez. Malheureusement, cette attitude hermétique est parfois un peu trop évidente. Oui, lorsque l’on est trop calme, trop neutre, trop froid…on a généralement quelque chose à cacher.

Comme l’envie irrépressible d’aller se cacher derrière un piano comme une autruche cache sa tête dans le sable quand les choses deviennent trop…compliquées. Imaginant généralement qu’il est seul contre le monde. Ne sachant pas qu’en réalité, il en a peur. A chaque fois qu’un sentiment inconnu, étrange lui survient, il fait tout pour le dissimuler de peur de ne pas savoir le contrôler.

Ce qui fait la force d’attaque de l’autrichien – son air de savoir tout des règles d’ordre et de bienséance – ne fait qu’accentuer ce qu’il ignore. Dès l’instant qu’il se retrouve face à quelque chose de d’imprévu et de gênant, dès l’instant qu’il est dans une situation où il ne peut plus garder son calme, notre Roderich ne semble pas être capable de faire…grand-chose. Mis à part s’énerver dans le vide, paniquer légèrement, être terriblement gêné, et adopter des teintes écarlates ma foi assez surprenantes.

Demandez lui d’aller faire les courses et il va probablement se perdre pendant trois heures dans le même rayon et vous ramener plein de produits à bas prix qui…n’étaient pas sur la liste. Enfin. Si seulement le fait qu’il n’a aucun sens pratique était le pire. Mais l’autrichien, avouons-le, est coincé. Il a peut-être 50 ans d’âge intellectuel, mais il a 5 ans d’âge affectif.

Sa galanterie avec les demoiselles est issue de son éducation, mais ne peut dissimuler le fait qu’il ne saurait absolument pas quoi faire de plus à part être…galant. Et ne parlons même pas des garçons. Son esprit ne peut même pas commencer à appréhender tout à fait les relations affectives avec le sexe opposé, alors avec le même sexe… Même si notre cher métrosexuel quelque peu maniéré et complètement maniaque de la propreté…aurait franchement, franchement de quoi se poser des questions, comme se demander pourquoi Prusse le surnomme tout le temps « Sissy ». Ahem. Ce qui fait que notre aristocrate est probablement quelqu’un d’extrêmement frustré en permanence, d'où son énervement intempestif.

Notre autrichien n’a souvent qu’une seule envie face à ce constat…qu’on le laisse être au calme, seul, loin de toute agitation, perdu dans sa musique. Dans son petit monde où RIEN de gênant, d'inconnu et d'étrange peut lui arriver. Oui, en réalité, plus que d’être à contempler le monde du haut de sa grande taille et de son imposante attitude, Roderich en est passablement détaché…il semble adopter la plupart du temps un air neutre, comme s’il était encore à essayer de comprendre comment ce monde marchait et cachait son ignorance derrière une certaine nonchalance…

Oui, idéalement, en temps normal lorsqu’on ne cherche pas à l’exaspérer par tous les moyens possibles et imaginables, Roderich est l’image même du calme. Rien que le voir en temps normal, seul, perdu dans ses pensées, est une vision apaisante.

Une journée rêvée pour lui est probablement lire un livre avec un café viennois et une pâtisserie, se promener dans un jardin et puis passer le reste de son temps à jouer au piano.

On apprécie généralement sa compagnie pour l’effet apaisant qu’il peut avoir sur les gens à ce moment là, et fait que, malgré sa sévérité et son sérieux, il est généralement empreint d’un optimisme et d’une amabilité sereine.

Roderich n’aime pas particulièrement le travail, et passerait bien volontiers ses leçons à composer de la musique en douce s’il n’avait pas, évidemment, pour objectif d’être parmi les meilleurs élèves. Le contraire irait envers ses principes. Pourtant, il n’est pas spécifiquement spartiate dans son mode de vie et considère que les bonnes choses, tant qu’elles sont en modération, sont tout à fait louables…

Mis à part la musique, qui doit évidemment être pratiquée sans aucune forme de modération. Ah oui. Roderich devant un piano et devant toute forme de sa chère musique classique devient…quelqu’un d’autre. Ou plutôt, il révèle devant le piano ce qui doit absolument rester caché. Il devient quelqu’un dont les traits fins s’illuminent d’émotions à la fois subtiles et intenses, le regard brillant d’un air résolu, émanant d’une douce chaleur ou d’une ferveur passionnée. Il sourit, est en colère, et pas de cette colère froide et inquiétante dont il fait preuve envers les autres mais une colère incandescente, sublime. Tristesse. Honte. Tout ce qui semble manquer chez cet être de glace et de cristal à la surface, transparaît dès que ses mains touchent le clavier.

Oui. La preuve qu’il a bien des sentiments non pas d’aristocrate et de conquérant mais…d’humain. Montrant que Roderich, derrière tous ses airs de grand coincé ou insensible ou irascible, est plus plus fragile et refermé sur lui-même qu’il ne laisse paraître. Il peut être terriblement blessé, humilié, attristé. Mais il n’oserait jamais l’exprimer à autre chose qu’un...piano. Il faut être extrêmement têtu pour arriver à le sortir de la petite coquille qu’il s’est crée.

Au moins aussi têtu que lui. Car c'est une vraie tête de mule, notre aristocrate. S'il a décidé de faire quelque chose, il s'accroche jusqu'au bout. Je ne plaisanterais même pas en disant "jusqu'à ce que mort s'ensuive". Même si cela veut dire errer en vain pendant des heures après avoir entrepris de chercher la salle de musique, risquer de se brûler en cuisinant quelque chose, risquer de briser son image de noble seigneur en allant faire la vaisselle…(mais gardant cependant une attitude fort bienséante). C’est l’avantage de cette fierté étrange qui l’habite, dans le sens où elle ne fait pas que lui dicter des règles contraignantes mais lui permettent de faire preuve de courage, d’être touchant même, dans sa résolution infaillible. Même s’il échoue, l’autrichien demeure fort avec l’idée qu’il n’a jamais abandonné son but.

Tout dans sa personne devrait contribuer à faire de lui quelqu'un d'égoïste, et il y a certainement plusieurs aspects de sa personne qui le reflètent…Et pourtant, pour toute sa maladresse affective et son arrogance, pour tout ce qu'il a d'incompréhensible et d'énervant…

Roderich n’est pas quelqu’un de mauvais. Bien au contraire. Si on exclut ses quelques crises de colère assez effrayantes, il part toujours d'une bonne intention 'morale' dans ses réprimandes. Mais de là à être 'gentil' envers quelqu'un...Il fait simplement partie de cette catégorie tout à fait exaspérante de personnes qui pensent qu'elles sont simplement plus adaptées à œuvrer dans l'ombre chaque fois qu'il s'agit de faire preuve de gentillesse. Cela pourrait être perçu comme un signe de faiblesse sinon, voyez. Trop dangereux. Il ne faut pas prendre le risque de s'attacher puis être blessé.

Mais il possède toujours cette calme bienveillance envers les personnes qu’il apprécie. Une manière qu’il a de se préoccuper et de réagir, qui lui donne un air de tuteur sévère mais juste…avec une douceur et une tendresse jamais explicitement avouées. A ces moments là, l'aristocrate devient chevalier servant, en un sourire ou une parole bien placée.

Oui. Il y a la noblesse du sang et la noblesse de l’âme…mais ne daignons jamais oublier la noblesse du cœur.


❧ Clubs dont vous faites partie: Club de musique.



Test Rp


Par principe, un noble ne s’abaissait pas à demander de l’aide.

Il fronçait les sourcils, gardant la tête bien haute en marchant le long des couloirs comme s’il savait exactement où il allait. Telle était l’assurance de Roderich que personne ne fit le lien entre lui et un groupe de nouveaux visitant l’Académie allant…dans la direction opposée. L’expression de calme qui ornait ce petit visage fin, un peu frêle, dont les yeux demeuraient fixés stoïquement droit devant derrière ses lunettes, comme si il cherchait quelque chose.

Il se retrouva dans un couloir désert. Ouf. Un voile de rouge teinta ses joues. Tant de personnes…tant d’inconnus…c’était…indécent. Gênant. Un soupir échappa enfin de ses lèvres.

Il lui manquait.

…le voir, l’entendre…le toucher…

Roderich ferma les yeux, s’adossant – sacrilège ! – contre la porte. Qui, en réponse, s’ouvrit soudainement et le fit tomber jusque dans la pièce. Il serra les dents, se relevant péniblement. Laissant son regard balayer la salle. Et sentant toute neutralité factice, contrôlée, quitter son visage.

Il était là.

L'élève prit quelques pas en avant, une main délicate étendue, s’arrêtant à une fraction de lui. Alors que ce regard d’améthyste s’adoucissait, un sourire illuminait presque timidement son visage pâle, comme un rayon de soleil dans un ciel d’hiver.

Il n’était plus seul à présent.

Le petit pianiste posa un doigt doucement sur la touche d’ivoire et sentit la note s’élever, pure et claire. Elle semblait former un seul mot, dans son esprit, et il frissonna légèrement, fermant les yeux.

Bienvenue.



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Dernière édition par Austria le Mar 28 Juin - 8:48, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeLun 27 Juin - 3:51

Mais viola, France vaincut Autriche et s’entreprit non seulement de le virer d’Italie mais de reorganizer SERGE! (Aha, vous aviez oublié SERGE, hein ?)

Dirty dirty mind Wink
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Austria

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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeLun 27 Juin - 22:07

........C'est pour voir si vous lisez attentivement!

*sort très loin*


Sinon...J'ai terminé ce monstre ma fiche 8D
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeLun 27 Juin - 22:14

Edit: Je suis une quiche T3T
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https://academiehetalia.1fr1.net
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeLun 27 Juin - 22:51

Bon, alors.
Faisant une crise aiguë de jalousie dévastatrice, je demande la suppression de cette fiche sur le ch-*se prend un pickle dans la face pour la seconde fois ce soir*

Plus sérieusement... Juste... GAAAH.
L'histoire du pays est... est.... mon dieu, j'ai failli me faire pipi dessus. C'est grandiose, que j'ai pas arrêté de rire du début à la fin. Mention spéciale au passage d'Ottokar.

Bref, franchement, la fiche est géniale, je me suis pas encore remis du Caractère (mon ego saigne et mes neurones admirent), et j'aurais jamais cru avoir un jour envie de hughugchoupinou Autriche avant d'avoir lu ce test RP.

et vindiou, alors que je trépigne de valider, y a un souciiiii dans l histoiiiiiire T_T M'enfiiiin...!
Mini-Elizaveta qui pop dans la vie de Mini-Roderich avant l'Académie, le seuuul détail sur quarante-douze kilomètres de fiche, qui empêche de valider X_x
Les relations pré-académie sont réduites aux fratries canon only (ici pour détail)

pitite modif ? Razz
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeMar 28 Juin - 8:47

Ghhii mercii x3

Et c'est donc modifiééééé avecbeaucoupdepiano!lovemaintenant 1256
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitimeMar 28 Juin - 14:46

Aristocratiquement validé !
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MessageSujet: Re: Une présentation aristocratique    Une présentation aristocratique  Icon_minitime

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