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Je suis la Slovaquie. Du moins, l'un de ses habitants, envoyés aux Etats-Unis pour représenter son pays. J'en suis fier. Mais de toute manière, comment ne pas l'être ?
Je fais donc partie du dortoir slave et balte. Nous sommes donc un certain nombre. Et si cela n'est pas suffisant, il fallait en plus avoir dans ce dortoir des esprits égocentriques. Je veux dire, ils sont plusieurs ainsi, à se penser au-dessus de tout et de tous. Celui qui me vient à l'esprit est Russie, son représentant. Imposant, large, on sent que derrière ses sourires se cachent autre chose. Personnellement, je trouve qu'il dégage quelque chose d'effrayant. Soit, comme le disait Churchill, un rébus enveloppé de mystère, au sein d'une énigme. Indésirable, une question à laquelle aucune réponse ne peut être apportée. Je suis persuadé qu'elle sera bien plus choquante qu'une bête acceptation de son caractère. Comment dire. Qu'il cache un quelque chose… Détonnant. Et terrifiant. Non ? Ou alors, il sait entretenir cette impression. Et à cela, je m'incline tout bas.
... Et me voilà à déblatérer sur le russe, qu'est-ce qu'on en a à foutre ? .. Bref. Parlons plutôt des autres dortoirs. Je ne suis pas allé vérifier tous les dortoirs. Alors, je vais me baser sur le peu que je sais pour résumer tout cela. Il existe un dortoir nordique, où sont réunis les descendants des vikings, avec le finlandais en plus. Si je ne me goure pas, ce n'est pas vraiment un pays nordique… Mmh ? À moins que je confonde avec scandinave ? Je ne sais plus .. Mais ce que je sais, c'est qu'il ne semble pas y avoir de chef. Pas tout à fait. Tous sont relativement froids (en dehors du finlandais, mais cela s'explique par non-scandinavitude, non ?).
Le dortoir latin. Les gens qui s'y trouvent m'ont l'air bien plus ouverts. Peut-être trop je suppose. Non, c'est même une certitude. Et là, de même, aucun ne ressort particulièrement.
Le dortoir germanique. Où se trouve la hongroise. C'est un monstre, vous savez. Elle semble douce au premier abord, mais une fois plus intime, on comprend tout l'étendu de sa perversion. Attention, par là, j'entend qu'elle frappe sans problème et ne semble pas éprouver le moindre remord. Qu'elle y prenne un certain plaisir ne m'étonnerait pas. Les autres de ce dortoir ont cependant l'air plus calme, plus strict, comme l'autrichien d'ailleurs.
Le dortoir anglo-saxon. Que dire ? On n'en dit pas grand chose …
Le dortoir méditerranéen. Olives et vieilles légendes… C'est toujours amusant d'en apprendre davantage sur eux, je trouve, non … ~ ? Et de me souvenir que la Hongrie fut ottomane.
Le dortoir africain. Impossible à confondre avec un autre … ! Oh, j'ai l'air d'aller dans les préjugés, mais soyons réalistes tout de même. Cela n'est pas un reproche. Personnellement, je trouve qu'il s'agit d'un avantage même, d'un charme certain. Une touche exotique. Cependant, je n'en sais assez peu.
Le dortoir asiatique. Petiiiit, petiiiiit… C'est tout ce que l'on peut en tirer.
Le dortoir américain. Si l'on me disait qu'un dortoir devait en dominer un autre, je répondrais sans hésitation qu'il s'agit de celui-ci. J'ai mes raisons.

Sur ce, je clôt ici la première page.

Mon Dieu, pourquoi ? Je ne sais pas. C'est grave la loose, maintenant que j'y repense. Je sais pas pourquoi j'ai laissé faire un truc pareil. Je veux dire… Merde ! Je vais dire, genre, que je regrette, tout ça, c'est grave mentir. Et c'est mal de mentir, on m'a dit. Et c'est génial. Mais d'un autre côté … C'est pas normal, non ? Je veux dire, il y a un truc qui CLOCHE. C'est pas sensé marcher comme ça. Il y a comme un paradoxe ? C'est comme un chat et un chien, c'est pas fait pour aller ensemble.
Satan est une enflure.
Et Dieu aussi tiens.

Tchèk', elle est trop chou. Les petites robes, ça lui donne un air un peu enfantin. Et puis, un truc plus coquin aussi, même. Elle est trop bien faite pour porter innocemment un costume d'Alice.
Mais je reste à dire que le bleu ne lui va pas si bien. Cela noie ses yeux, on ne les voit plus. Pourtant, c'est là qu'on trouve sa malice. Quand elle vous regarde avec cette lueur, le vert de ses yeux encadrant cette flamme, ça vous fait quelque chose. Et tout ce bleu, ça détruit ça. Finalement, il n'y a plus qu'à regarder ses formes. C'est tout ce qui reste, tant son visage devient fade, sans ses yeux-là.

Dans ma situation, on est sensé arrêter ce genre de rêves ou non ? Tout en ne parlant que de l'autre, celui qui est sien, entièrement sien, exclusivement sien. Mais qu'est-ce que je dois dire aussi ? Si je dis que cela me fait quelque chose, rien que de le voir, cela sonne comme un truc … Sacrément plus pervers qu'en parlant d'elle. Assez sale. Pourtant, c'est à peu près ça.
Qu'il soit là, c'est assez perturbant.
Qu'il sourit, c'est rassurant.
Et la suite, ça fait grave tapette. Alors je vais m'arrêter là. Je me comprend. Enfin, non, justement, je me comprend pas. Mais je préfère ne pas me comprendre. Du moment que tu comprend, ça devient légitime, genre, une raison d'être, toutes ces conneries-là. Je refuse ça. Comprendre, ça va me foutre une saloperie d'étiquette sur le front, genre "GAY", et c'est juste. Grave. La. Honte. Ca se voit à des kilomètres, ça fait gros clichés, et hyper anti-conventionnel super conventionnel. Plutôt me pendre qu'en arriver à là. Parce que c'est pas ça. Pas vraiment. Les mecs ? C'est juste presque gerbant. Non, ça l'est carrément. Mais c'est spé', dès qu'il pointe son nez, le salaud, c'est plus vraiment pareil. Ca me semble moins… Moins bizarre. Voire beaucoup moins. Voire plus du tout.

La tchèque, c'est grave un morceau du soleil qui est tombé ici, ou un enfant ange qui a fui le paradis. Elle est adorable et pas du tout adorable, les deux en même temps, c'est un compliment, carrément.
L'autre, c'juste une enflure qui fait tourner ma tête rien que d'être là. C'que je dis. Une enflure. Qui ne devrait pas avoir le droit de me perturber comme ça.

Mon médecin est un blasé, faut voir la gueule qu'il me tire. Mais il est de bon conseil. 'Faut dire, aussi, c'est un médecin, il est sensé l'être.
Mika, elle joue à ce jeu que je déteste. Ce jeu qui consiste à se rapprocher pour mieux s'éloigner et ainsi de suite. Le but est de me pousser à aller vers elle pour délaisser Vik. Et le pire dans tout ça, c'est que ça marche presque à merveille. Dès qu'elle s'éloigne, j'ai envie de la suivre. Ca aurait pu fonctionner, la dernière fois. Me connaissant, j'aurais pu bien me mettre à genoux devant elle et lui promettre monts et merveilles. Mais Vik était là. Tant mieux.
Ca, c'est un truc que je déteste. Le « c'est lui ou moi ». Parce que je n'ai fichtrement aucune idée de ce que je dois choisir. enfin, qui. Et dire « aucun des deux », c'est le plus gros mensonge que la terre n'a jamais inventé. Tout comme le grand « j'en choisi un ». Faut pas se voiler la face. On finit par craquer. Et on a l'air bien con d'avoir tenté le coup.
Et je tente rien. Je laisse filer ? J'aurais l'air stupide. Irresponsable. Mais quoique je choisisse, tout tournera mal. Autant ne pas se casser la tête. Et laisser filer.

… Et ce gosse qui traine trop proche d'elle !

… Oh bordel. L'illumination !

Helena, je ne la comprend pas vraiment. Mais à y repenser, je comprend pas grand monde. Je me suis brûlé aussi, à penser comprendre les gens. Tu parles d'une baffe dans la face, ça me gonfle. Et ça m'énerve. Les donneurs de leçons qui vont à l'encontre de ce qu'ils disent, c'est tellement ironique, qu'ils semblent vraiment cons. Mais certainement qu'ils le sont vraiment. Helena, c'est pas vraiment la même chose, elle dit un truc, elle suit son idée. Elle dit pas des trucs moratoires en allant contre après, ça, c'est plus facile à suivre. Mais elle a l'air géniale, super intelligente, toute jolie. Elle a les allures de la citadine née. Pourtant, c'est une paysanne, disons plutôt, une montagnarde, comme on n'en fait plus. Helena, elle passe ses journées en compagnie de ces bêtes au poils bouclés qui grattent, ovis aries, tout ça. Et ça lui fait plaisir, elle revient toute souriante. Je pensais qu'elle faisait le mur, mais non. Elle s'occupe vraiment des bêtes, ça lui fait vraiment plaisir.
Et ça, bah, je comprend pas.

Je comprend pas non plus les gens. Ils disent une chose. Avec un tel mystère. Mais ils ne veulent pas s'expliquer. C'est un peu vous dire, cash : tu sais, il m'est arrivé un truc horrible, ça me traumatise grave, ça va me suivre toute ma vie, mais je te dis ça, j'ai pas envie de t'expliquer parce que merde, j'ai pas envie. Ca a quelque chose de frustrant.

Mais les gens, je les aime bien, quand on pige que dalle de ce qu'ils disent. Je me sens mieux. Je me dis que comme ça, je suis pas le seul qui a envie d'envoyer valser le monde. Que je suis pas le seul qui tombe sur des cons à longueur de journée. Et puis, les gens, ces gens-là, ils sont sympa, cool, tout bien comme il faut dans leur tête finalement.

Moi non plus, des fois, je me comprend pas des masses. Alors, j'ai suivi ce que Helena fait. Quand un truc va pas, il faut sa formule magique pour oublier. Elle me dit qu'elle va chez le coiffeur. Ce qui me surprend assez. Faut la voir, Helena, avec ses longs cheveux blonds. Elle coupe jamais rien, ils ondulent légèrement tout le temps, sans qu'elle n'y fasse quelque chose. Elle n'a jamais eu de frange ! Je pige pas. Mais j'ai suivi à la lettre. J'ai dû couper de moitié ce que j'avais sur la tête, c'est plus léger, plus libre.

J'ai envoyé valser les idées.

Toute cette histoire est bien encrée dans ma mémoire, et si quelqu'un vient s'en mêler, je crois que je vais craquer ~

Hey mec. Je me suis entendu dire ça. Pour la première fois de ma vie, ça a sonné mal.
J'ai eu les mains qui ont tremblé ce matin, je crois que je n'aurais pas dû zappé l'repas d'hier soir. J'avais pas faim. C'est bête, maintenant, j'ai une dalle monstre.
J'arrive plus vraiment à écrire. J'arrive plus à jouer non plus. J'ai réessayé tout à l'heure. Mon Dieu, que ça sonne faux... Sourire aussi, ça sonne faux. Ca m'agace. J'aurais bien besoin d'une bonne claque je crois. Une bonne claque, ça remet en place. Mes pendules ont sauté, il faut les remettre sur les rails. Une bonne claque.

Ma princesse, elle est où ? Elle a disparu, ma princesse, elle me manque, la miss. Ah la la. Quel con j'ai bien pu être, c'est beau. Je mérite toutes les claques du monde. Mais de ma princesse, juste d'elle, c'est à elle que j'ai causé tout le tord. Ah la la, j'aurais dû écouter ma petite princesse, la pauvre. La miss, j'espère qu'elle ne m'en veux plus. C'est une petite miss, sensible, et ça, les autres ne le comprennent pas. C'est une miss, adorable. Une miss, comme on en fait plus, la dernière véritable princesse. Elle en a les gestes, le physique, une vraie princesse, mais elle n'en a pas le rang. Elle devrait, elle le mérite bien, ah la la.

J'aime divaguer. Je parlais de quoi déjà ?

BONJOUR.
Avant de m'émotifier complètement, j'ai reçu une espèce de claque dans la face. Pas terrible. Mais comme je doutais de la signification de cette claque (alors que, soyons sincère, pour toutes personnes normalement constituées dans sa tête, ça n'a rien de compliqué), j'ai dû appeler Helena. Helena, qui m'a refoutu une claque, mais une bonne claque verbale comme on en fait plus. J'en ai encore les doigts qui tremblent. C'était IGNOBLE.

La hongroise, son défaut, c'est d'être hongroise. Elle aurait été américaine, russe ou chinoise, j'suis sûr que je l'aurais A PEU PRES appréciée. Mais elle est hongroise. Et elle agit comme une hongroise, avec des idées de merde, comme les hongrois. Comme quoi, être né quelque part, ça vous programme pour la vie.
Le serbe, lui, on se demande encore s'il vient vraiment de là-bas. Ou disons que ça casse d'un coup les préjugés. Vachement démonstratif pour un serbe. Moi qui pensais que chez eux, c'était pire que chez nous. Il faut croire que non.

Ma princesse s'est fait la malle.

Je parlais de quoi déjà ?
Ah. Je ne sais plus. J'ai promis, plus de café. J'ai l'impression d'avoir la tête dans le chou depuis mon réveil. Et pas que ma tête, même ce qu'il y a dedans fait la fiesta dans ce chou. Toutes mes petites idées qui se mélangent. Ca fait des grands cercles de l'amitié avant de se taper dessus à coup d'idées contraires. Va falloir que j'en chope un pour frapper sur l'autre. Peut-être que ça les calmera et que mes idées seront plus claires. Quand elles sont toutes en tas, ça donne un truc indigeste...

Je me suis toujours pas remis de cette pluie de reproches. Je peux pas en vouloir aux gens, tu sais les pauvres, ils bravent l'interdit pour le dire. Quoique, vu les gens qui me l'ont dit, c'était de le garder pour soi qui bravait ce fichu interdit. Incapable de se la fermer ou d'agir normalement. Ca joue dans l'extravagance. C'est comme ça qu'on les repère. Les cons.
Mais je vais pas leur en vouloir pour ça. Ou alors, peut-être un seul. Pour la forme, quand même. Hongrie, je peux pas lui en vouloir. Vous l'avez vu, cette gamine ? Complètement folle, du matin au couché. Si je devais ajouter chacune de ses conneries sur ma liste à rancune, c'est l'Amazone qui y passe. Autriche, il a été élevé pour être incompatible avec les autres. Ca doit être comme ça, en Autriche. On t'apprend à dire ou faire des choses, qui énerveront toujours les autres. Un jour, ils finiront par tous se frapper dessus, les autrichiens. Et les hongrois, t'inquiètes, ils sauteront sur l'occas'. Un coup de violence magyar et HOP, PLUS d'Autriche.
Bref, je m'égare. C'est dur de virer l'eau des reproches. Cette eau, on la boit pas, ou on finit barge. C'est plutôt de l'eau qui colle, un peu comme les marées noires. Ca doit être ça. Impossible à retirer. Pour ça, il faut prendre argument par argument, démantelé tout ça pour s'en débarrasser proprement. Il y en a qui arrivent à tout envoyer valser d'un coup. J'ai pas encore atteint ce niveau. Alors, voyons voir ...

Commençons par le plus facile.

Forcément, c'est du made in Austria. Je suis trop vulgaire. Et bien, diantre, oui. Je suis vulgaire. Mais soit. Je ferai des efforts. Mais je ne suis pas Dieu, pas encore. Alors, faut s'attendre à des débordements. Mais promis. Je traduirai en slovaque pour ne pas choquer les plus jeunes.

Il parait que je suis plus dans le genre absent. Ah, ça. Oui, ça. Faut croire que ça me joue des tours. Et le plus beau dans tout ça, c'est que je vais continuer à l'être. Là, et puis, plus là. Et puis.. Au revoir.

Il y a des choses que je devrais assumer. Ah.

Je me mens.

Je me mens.
C'est pas la première fois que je me le dis. Mais j'avais pas besoin qu'on me le dise ! Moi qui avais cru assez bien mentir pour échapper à ça. Visiblement, j'ai fini par trop en faire. Eh ! Il m'arrive d'être sincère. Des fois. Ce n'est pas de ma faute si personne n'est là avec moi à ce moment-là. Faut que j'en ai un certain nombre dans le nez. Et en tant que slovaque, j'supporte bien ce certain nombre.
HEY.
Bon sang. J'veux pas qu'on me dise tout ça. Moi, je veux une corde.

... Bordel.

Je suis trop jeune pour ce genre de conneries !
Allez, c'est décidé, j'arrête. Je reprendrais dans deux ou trois ans. Allez, soyons fous, ma majorité. Ici, aux US. C'est fini tout ça ! Ou alors, sauf ce week-end. J'ai promis, moi, j'tiens mes promesses. J'suis slovaque, quoi ! Et après, j'arrête. Plus d'alcool (Il a fallu que je sois très con pour commencer), plus de cafés (LA MÊME CHOSE, bande d'hypocrites boissons < /3), plus de filles, juste un peu de piano et beaucoup de travail. Et de la tenue, bon sang, de la tenue ... Et de la retenue. Je crois qu'après, je serais prêt. Potentiellement. À refoutre le pied dans ce qu'on appelle « la mare des emmerdes ».

J'refais ma vie avec un paquet de mouchoirs extra-doux.
Grog-vodka.
Aspirine me fait peur, je suis sûr qu'elle me ment.
'Chaud.

Bon, bon, bon.

J'ai envie de cliquer sur delete, je raconte pas mal de stupidités.
Mais c'est peut-être la crève qui parle pour moi.

Je vais attendre de pouvoir compter mes doigts pour prendre cette décision.

Ze Black sheep is my BFF.
L'serbe raconte n'importe nawak.
Il y a des drôles de types en aile nordique.
L'serbe, y lit aussi des trucs pas nets.
J'crois qu'un trafic de revues gays est en train de voir le jour. Mon Dieu.
Ah. Merde. J'ai fait tomber mon verre sur mon sac.