Un souper avec grand frère [France]

Simone avait été stressée toute la journée. Ce soir, elle allait au restaurant avec Francis. Et pas n‘importe lequel... Le Europa! Elle n’avait jamais rêvé avoir une occasion d’y aller, et cette semaine, celui qu’elle considérait comme son frère l’avait invitée! Bon, c’était simplement pour un pari... Et puisqu’elle l’avait perdu, elle allait devoir payer pour lui... Mais cela n’importait peu. Elle allait dans un restaurant haut de gamme avec celui qui était le plus important à ses yeux (après son père... Mais un père ne compte pas ici!).


Elle s’était assurée qu’elle avait toujours la robe rouge que son frère lui avait dit de porter (parce qu’elle n’avait aucune idée du code vestimentaire de l’endroit). Elle adorait comment il savait toujours ce qu’on doit porter, dans n’importe quelle situation. Tout en songeant à lui, elle se coiffa, comme à son habitude, mais en s’assurant d’utiliser ses plus belles barrettes, ainsi qu’un ruban de la même couleur et texture que la robe. Elle avait du moins un minimum de connaissances!


Elle enfila des petits souliers qui avaient un léger talon, mais qui ne l’incommodaient pas dans sa démarche. Elle sortit de sa chambre, petit sac contenant l’argent de poche que sa mère lui avait fait parvenir (et, de la part de la responsable des relations publiques du Prince de Monaco, ce n’était pas peu dire) ainsi que ses pièces d’identité (on ne sais jamais, un accident est si vite arrivé!) en main, et alla attendre Francis à l’entrée de l’aile.

Spoiler:

France s'était réveillé ce matin là, réalisant qu'il avait quelque chose à faire. Ce que c'était, il ne pouvait pas s'en rappeler sur le coup. C'est en prenant son cellulaire que le Francais se rendit compte de l'avertissement du calendrier : SOUPER AVEC SIMONE <3. Oh. Avec un petit sourire, le blond jeta un oeil à son garde-robe. Que mettrait-il? Mhh... La chemise rouge, ou la bleu ?! Pantalons noir ou bruns ?

La journée complète fut consacrée à la réflexion intense sur ce qu'il porterait ce soir là. Quant vint l'heure, Francis fit un détour par la serre avant d'aller se changer. Dix minutes avant l'heure de prévu, il était prêt. Lavé, rasé, une douce odeur de cologne (et... un relant de AXE ?) et la fleur en main, il se dirigea vers l'entrée du dortoir,

- Je suis prêt ma chérie !

Romantique comme toujours, il offrit la fleur à sa soeur de coeur. Un grand sourire sur les lèvres et lui souffla doucement à l'oreille.

- Tu es magnifique ce soir ma toute belle.

Spoiler:

Simone avait attendu avidement l’arrivée de celui qu’elle considérait comme son frère pendant quelques minutes, puis eu besoin de se distraire mentalement. Elle tenta de calculer mentalement les probabilités de victoire au Blackjack. Mais cette tentative cachait des idées bien moins “éducatives”. Qu’est-ce que Francis allait porter? Allait-il attacher ses cheveux, ou bien les laisser tels quels. De quoi allaient-ils discuter tout au long de la soirée? Allait-il... Bon... tentative de distraction : échouée lamentablement. Elle avait essayer, mais l’effort n’y était pas.

C’est lorsqu’elle songea à son échec que son frère arriva à l’entrée du dortoirs, la surprenant énormément vu son dérapage mental.

- Je suis prêt ma chérie !

Elle ne put retenir un énorme sursaut, son frère l’ayant interrompue dans son ruminement auto-punitif. Elle ne put s’empêcher de rougir légèrement, heureuse que Francis ne pouvait lire ses pensée. Lorsqu’elle le vit, son rougissement doubla en intensité, puis, après le compliment murmuré, elle se trouva incapable de le regarder dans les yeux. Avec un petit sourire en coin, elle lui donna un petit câlin, et lui dit :

- Mais comme toujours, c’est toi le mieux habillé, et tout ça seulement pour moi...

Elle serra la fleur contre elle... Se demandant si le lys n’était que pour la France... Ou bien s’il y avait un symbolisme plus profond...

C'est avec joie que le blond plus vieux retourna le câlin de sa petite soeur. Francis haussa cependant un sourcil suite au commentaire de Monaco.

- Non ma chérie. Pas "seulement" pour toi ! Spécialement pour toi.

S'en suivit un clin d'oeil que le Français voulait des plus charmeur. Tant qu'à ammener sa petite soeur chérie à une "date" autant la faire sentir comme si elle était la seule au monde à qui il faisait cette faveur de passer du temps seul en sa compagnie. Déjà la robe qu'elle portait .tait manigfique. De quoi rendre Francis fièr. Les deux en rouge comme ça, c'est comme s'ils étaient un couple qui portait les mêmes couleurs pour être compatible. Trop chou.

Le Français tendit son bras invitant sa jeune soeur à glisser son bras sous le sien.

- Bien, mettons nous en chemin ma très chère, le souper nous attends.

Avec un grand sourire, se retenant presque de siffler, Francis ouvrit la marche, sa petite soeur à son bras.

Bon... La jeune blonde se demandait si son visage allait rester rouge de façon permanente, puisqu’elle avait passé plus de temps à avoir ses joue d’une jolie teinte rosée qu’à les avoir de couleur naturelle. Lorsqu’il lui fit un clin d’oeil, la monégasque ne put s’empêcher d’espérer que peu de gens, autre qu’elle-même, avaient vu Francis ainsi. Après tout, il était si séduisant, et sa phrase si attentionnée! Elle aurait aimé pouvoir se dire qu’il se comportait ainsi uniquement pour elle, mais, réaliste, elle savait bien qu’il avait probablement déjà agit ainsi avec quelques autres personnes, des représentant probablement.

Lorsqu’il lui offrit son bras, ses joues continuèrent à agir comme elles l’avaient fait depuis qu’elle l’avait vu pour la première fois ce soir, et devinrent presque la même teinte que sa robe, et, après un court moment, prit le bras ainsi offert. Un véritable gentleman. Marchant au même rythme que lui, ou du moins essayant (il avait tout de même des jambes plus longues qu’elle!), elle se dit qu’elle se rapprochait de plus en plus de ce qui devait être le paradis sur terre: au bras de celui qu’elle aim... appréciait le plus, en chemin pour aller déguster un souper romantique au meilleur restaurant en ville.

C’est lorsqu’ils quittèrent l’enceinte de l’Académie qu’elle se posa une petite question, qui pourrait s’avérer importante :

- Grand frère... Est-ce que j’aurais dû faire une réservation?

Débuta presque à ce moment une légère crise de panique, qu’elle tenta de dissimuler du mieux qu’elle pouvait.

Bras dessous bras, la marche vers le retaurant bien entamé, le Français divagua dans ses pensées. Il allait laisser la jeune demoiselle faire la conversation et lui répondrait poliment par oui ou non et sourirait. Ce n'est pas qu'il n'aimait sa jeune soeur, ou que cette soirée lui déplaisait, loin de là. Il s'agissait plutôt de la raison (ou du pari) qui les avait ammenés à faire cette sortie. Le voyage mental du Français fut abrubtement coupé par la question de sa soeur.

- Heu...

Les pensées du Français allèrent à cent milles à l'heure. Bonne question. Le restaurant était très chic, mais vivre sur une Île paradisiaque recluse avait quelques avantages. Avoir été à Paris en pleine saison touriste le Français aurait désespérér, mais dans cette situation, ils s'en sortiraient sans doute.

- Je ne crois pas.... Sinon nous irons ailleurs.

Le Français lui fit son plus beau sourire et espéra que tout se passerait bien.

La crise de panique avait été évitée... Pour le moment... Elle allait avoir confiance en l’idée de son frère. Mais s’ils n’y avait pas de table de libre... Elle allait probablement passer le reste de ses jours à se détester. Oui, cela ferait d’elle une drama-queen, mais elle aurait ruiné ce qui allait probablement être sa seule chance de partager un repas dans un restaurant chic avec Francis.

Tous ses doutes disparurent de son esprit le moment qu’elle aperçu la façade du restaurant. Opulence. C’était le seul mot qu’elle pouvait utiliser pour décrire le commerce. Ayant été élevée dans une famille qui était tout sauf dans le besoin, elle était habituée à ce type de restaurant, mais l’idée d’y aller, non pas en famille, mais avec celui qu’elle... appréciait était indescriptible. Soudainement, elle sentie qu'elle n'était pas assez bien pour son compagnon. Ses cheveux n’étaient pas assez bien coiffés. Elle n’avait pas mis de maquillage. Elle avait déjà porté la robe pour une autre occasion. Elle était incapable d’entretenir la conversation... Et on est reparti pour une crise de panique.

Lorsqu’ils entrèrent dans le restaurant, elle s’agrippa un peu plus fort au français, espérant obtenir une source de réconfort.

- Je... Tu peux... vérifier s’ils ont une table? S’il te plaît...

Parce qu’elle ne pourrait pas articuler plus de mots que ceux qu’elle venait de murmurer... Plus de stresse et elle commencerait à trembler.

En approchant de la bâtisse, France se sentit en territoire familier. Après tout, combien de fois avait-il amené quelqu'un ici?! Une bonne vingtaine de fois au moins. Après tout, sortir quelqu'un dans un endroit minable, ce n'était pas DU TOUT le style de France. Non non mes amis. La plus part des serveurs le connaissait de nom. Et les serveuses... Ça c'était une autre histoire. Arrivée devant la porte, le blond sentit le malaise de sa soeur. Il allait sauver la situation, n'était-il pas galant après tout ? Pattant doucement la main de sa soeur il entra et alla voir le placeur.

- Do you have a table left sir ?

Quand celui-ci hocha négativement de la tête, le blond sortit son portefeuille et tira quelques billets verts.

- Now ?

Avec un petit sourire, il retourna voir sa soeur.

- Ils ont de la place ma chérie. Une très belle table avec vue sur l'océan.

Tendant le bras à Monaco, il les dirigea vers la table. Francis relâcha le bras arrivé devant la table et tira la chaise en parfait gentleman. Lui aussi pouvait l'être.

- Après toi ma chérie.

Une autre crise de panique empêchée. Afin d’en éviter une autre, la jeune fille vérifia tout de suite son sac, pour s’assurer qu’elle avait assez d’argent. Elle en avait énormément, probablement suffisamment pour payer deux fois le repas le plus cher, en table d’hôte, avec des extra. Au moins, aux États-Unis, Francis ne pourrait pas s’acheter de vin, n’ayant pas 21 ans. Elle allait donc économiser une bonne somme d’argent sur les boissons. S’étant assurée de son aisance monétaire, elle prit le bras du blond, et l’accompagna à la table. Et il avait raison... la vue étant somptueuse. À ce moment, tous les problèmes, tous ses doutes disparurent de sa tête, et elle se concentra uniquement sur l’atmosphère et sur France.

Il tira la chaise pour elle, la faisant un peu rougir. Elle s’attendait à ce qu’il fasse ce geste, mais même en s’en doutant, cela n’enlevait pas la classe et la prestance au geste. Elle s’assied donc, mains croisées délicatement sur ses cuisses, et attendit que le Français soit également assis avant même de considérer regarder le menu.

En l’ouvrant, elle se considéra chanceuse de venir de Monaco, un endroit où l’on parlait français et italien, puisqu’elle n’aurait pu, autrement, comprendre un seul mot qui y était écrit. Elle le regarda en entier, ne sachant quoi choisir, puisqu’elle n’était jamais venu, et que tout lui semblait appétissant. Elle posa son menu, et regarda son frère.

- Tu... tu crois que tu pourrais me conseiller? Tout me semble si bon...

Francis s'était assuré que la chaise soit bien en place et que sa petite soeur soit assise confortablement avant d'aller s'asseoir de son côté. Comme le menu lui était très familier il laissa le soin à Simone de le consulter, les yeux perdus au loin à fixer la plage. Le décor réussissait toujours à l'enchanter, chaque fois l'océan semblait différente, mystérieuse et attirante. Bleu comme ses yeux. Les mots de Monaco le ramenèrent sur terre. Tournant son regard vers la fille à lunettes, il lui fit un sourire charmeur.

- Mais bien sûr ma chérie. Cela dépend de ce que tu préfères. Si tu aimes plus le poisson, je te suggère la Sole de Douvres au champagne. Rouelle de sole de Douvres accompagné de risotto aux fruits de mer noyés dans un velouté de Dugléré au champagne et une salade de micro-pousse à l'huile vierge.

Le blond se tapotât le menton.

- Moi je vais y aller avec la longe d'agneau. Agneau d'Australie en croûte avec un concassé de tomate, une sauce fondante de Cendré de lune aux aromates d'épinards en crème et une salade de courge de spaghetti.

Il s'en pourléchait déjà les lèvres.

Puisqu’elle ne connaissait rien au menu, et que la sole semblait des plus alléchante, la jeune fille décida de prendre le repas que son frère lui avait suggéré, avec une des entrées coûtant le moins cher, mais qui semblait tout de même des plus intéressante. Une fois son choix fait, elle posa son menu, et regarda son frère qui semblait avoir fait son choix depuis un bon moment déjà.

- Oh... pardon de t’avoir fait attendre...

Et, comme toujours, ses joues prirent une légère teinte rosée. Elle en avait un peu marre... Toujours rougir, à la moindre action qu’elle esquissait, au moindre geste qu’un autre (la majorité du temps France) posait qui pouvait peut-être mener à une légère interprétation... Elle allait donc se forcer, tout au long du repas, à rester, non pas impassible, mais à ne pas perdre son calme.

Donc, menu posé, elle se demanda de quoi elle pourrait bien parler à son frère. Ah tiens, son anniversaire était bientôt...

- Dis-moi, grand frère, demanda-t-elle. Ton anniversaire arrive à grands pas... Est-ce que... Est-ce qu’il y a quelque chose que je pourrais t’offrir?

Elle lui fit un petit sourire, et tenta, tant bien que mal, de ne pas rougir en lui demandant.

Francis hésitait toujours pour l'entrée. Dégustation d'huître South Lake en quatre temps ou le ragoût de gibiers et légumes racine...Pensif, Francis opta finalement pour le second. La dernière fois il avait prit un potager et...

- Oh, ce n'est rien ma chérie. Je connais le menu par coeur c'est tout.

Il lui adressa son plus beau sourire et se concentra sur le moment présent. Après tout ce n'était pas poli de ne pas donner tout son attention à une aussi jolie dame que Simone. Une petite gorgée d'eau pendant qu'il observait sa soeur qui semblait rougir pour une raison qu'elle seule conaissait. Quand elle reprit la parole, Francis lui donna toute son attention.

- Oh. Je n'y ai pas vraiment réfléchit... Toi-même enveloppé dans un chou rouge serait parfait.

Il rit doucement à la remarque, immaginant la représentante de Monaco aussi rouge que le chou autour d'elle. Quand son rire cessa, il prit le temps de réfléchir. Après tout, étant l'un des hommes les plus matérialiste sur cette planète, il possédait tout ce qu'il désirait. La question était très difficile.

- Un autre souper serait bien. Juste toi et moi. On ne passe pas assez de temps ensemble.

Elle-même... dans... un chou... rouge?!?! Et zut, en quelques minutes, il lui avait fait déroger de sa résolution. Elle était presque aussi rouge que sa robe. Non mais l’idée... Et pourquoi il avait eu besoin de la mentionner à voix haute... Maintenant, elle ne pouvait que s’imaginer, elle-même, habillée d’un chou rouge, gigantesque... Ou bien... Une robe, bouffante, couverte de choux, avec un gigantesque posé sur la tête. Se secouant légèrement la tête afin de se changer les idées. Et il avait rit... Oh ce rire... Elle frissonna légèrement en l’entendant... Elle ignorait pourquoi, mais son rire lui faisait un de ces effets.

Hmmm... Un autre souper avec France? Ça serait tout sauf une corvée... mais pas des plus original. Mais il voulait passer plus de temps avec elle, alors elle pourrait se baser sur cela pour choisir le cadeau. Il avait probablement déjà tout ce que l’argent pouvait offrir. Le cadeau devait donc être des plus originaux...

Oh... le serveur était arrivé... Elle donna sa commande, incapable de le regarder dans les yeux, ayant besoin de consulter le menu pour dire précisément ce qu’elle désirait. Elle n’allait avoir aucun problème pour ce qui est d’utiliser les bons ustensiles au bon moment, ni pour l’étiquette dans ce type d’endroit, mais elle ne connaissait pas ce restaurant en particulier.

- Tu es certain que... que ma présence ne te dérange pas? lui demande-t-elle, doutant de son importance aux yeux de France.

Francis regarda avec délice sa soeur rougir à en atteindre une teinte cramoisie. L'idée avait été bonne selon le Français. Il l'immaginait très bien, nue, avec le ruban qui cachait stratégiquement les endroits osé. Après tout, la nuditée avait beau être excitante, laisser place à l'imagination était encore mieux. Francis était encore perdu dans ses idées impures quand le serveur arriva à la table. Francis attendit que sa belle petite soeur aie commandé avant de sourire au serveur.

- Je vais prendre comme entrée le ragoût de gibiers et légumes racine. Pour le repas, la longe d'agneau s'il vous plaît.

Il fit un sourire charmeur au serveur et rendit le menu. Alors qu'il s'éloignait, le blond focusa à nouveau sur la représentante de Monaco. La question de sa soeur le fit sourire en coin. Parfois, l'insécurité de sa jeune soeur lui donnait l'envie de la serrer dans ses bras et de lui dire d'arrêter de s'en faire avec ce genre de chose. Il poussa un petite soupire avant de répondre.

- Je viens de te dire ma chérie que je trouve qu'on ne passe pas assez de temps ensemble.

Le blond avança sa main et prit celle de Simone délicatement.

- Ça me fait énormément plaisir d'être ici avec toi.

Avec ces mots, il lui fit un petit sourire rasssurant.

“Oh... j’espère que je ne l’ai pas trop déçu en posant cette question...” Monaco ne put s’empêcher de douter de la réussite du souper à ce moment. Après tout, pourquoi est-ce que France apprécierait la présence de quelqu’un qui doute de lui? Oh mais... il lui prit la main... La seule pensée qui lui passa par la tête à ce moment fut “J’espère que ma main ne deviendra pas moite!”. Mais malgré cette idée, elle ne put s’empêcher de lui sourire, un sourire qui doubla en intensité lorsqu’il lui en fit un.

Grâce à ce sourire, elle oublia tous ses doutes, toutes ses incertitudes. Il était là pour elle. C’est lui qui avait eu l’idée du repas comme prix pour le pari. C’est lui qui lui avait dit quelle robe porter, et c’est lui qui avait choisi ses propres vêtement afin de concorder avec elle. Il voulait réellement passer du temps avec elle, elle allait devoir se forcer à s’en rappeler, à tous moments d’hésitation.

- Alors... Tu... Est-ce qu’il y a quelqu’un à l’Académie qui t’intéresse romantiquement?

Elle se demanda pourquoi elle lui avait posé cette question... Mais il s’agissait d’une question dont la réponse l’intéressait grandement. Alors elle se prépara mentalement à la réponse, prévoyant que son cœur allait être brisé en morceaux. Après tout, il était séduisant, et il savait quoi dire pour faire tomber n’importe qui dans ses bras. Elle fixa la table devant lui, incapable de le regarder dans les yeux en attendant sa réponse.

Francis rit doucement à la question de sa petite sœur. Bien sûr qu'il était romantiquement intéressé à quelqu'un. La question était plutôt de savoir s'il allait en parler avec la plus jeune ou pas. Le blond savait très bien lire l'atmosphère et se doutait depuis un petit moment que Simone avait sans doute des sentiment plus que fraternels envers lui. Il choisissait d'ignorer ce fait et d'agir comme s'il n'était pas en connaissance de cause, mais dans des situations comme celle-ci, le blond ne savait pas où donner de la tête.

Gardant son habituel sourire joueur, le représentant de la France se pencha vers la Monégasque, feignant vouloir lui confier un secret dont seul les oreilles délicates de la jeune nation pouvait en saisir l'éphémère délicatesse.

- Tout le monde me veut, et je veux tout le monde.

Se redressant avec un grand sourire, Francis mit délicatement sa main devant sa bouche pour cacher son rire qui semblait vouloir exploser d'un moment à l'autre. Intérieurement, il se félicitait de s'être sortit de cette situation. Si Simone revenait à la charge, il avait une réponse encore plus crude à lui servir. De cette manière elle serait trop gênée pour insister.

Le plan parfait pour se sortir de cette situation.

Elle le regarda réfléchir un moment. Probablement qu’il hésitait à lui dire, puisqu’elle n’était que sa petite soeur ennuyante... Malgré tout ce qu’il lui disait, elle savait bien qu’ils n’avaient pas beaucoup de points en commun, lui ayant 18 ans, elle 14, lui étant extraverti, elle ayant besoin de tout son courage pour aller parler aux autres. Elle savait qu’il avait tout à fait raison de la traiter comme une enfant, malgré le fait qu’elle n’aimait pas ça.

Lorsqu’il se pencha vers elle comme pour lui dire un secret, elle ne put empêcher un énorme sourire d’apparaître sur ses lèvres. Il allait enfin lui faire confiance pour une fois!

Ou pas...

Non mais c’est quoi cette réponse?! Bien sur que tout le monde veux le Français, après tout, il a confiance en lui, il sait exactement quoi dire à qui et à quel moment pour les faire rougir et réagir. Et il croyait qu’elle allait se satisfaire d’une telle réponse? Il croyait probablement qu’elle allait se satisfaire d’une réponse aussi vague. Mais la jeune Monégasque n’allait pas abandonner de si tôt!

Réalisant qu’elle avait commencé à faire une petite moue sans s’en apercevoir, elle ferma les yeux et se concentrant, essayant d’ignorer son frère qui semblait vouloir rire plus que tout à ce moment.

- Grand frère, je sais bien que tu veux tout le monde, mais il n’y a pas une personne en particulier qui a plus capté ton attention que les autres vulgaires mortels de l’Académie?