India
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Date d'inscription : 20/09/2011
![Une peu de fraîcheur dans ce monde en plein réchauffement climatique [U.C] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: Une peu de fraîcheur dans ce monde en plein réchauffement climatique [U.C] ![Une peu de fraîcheur dans ce monde en plein réchauffement climatique [U.C] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Ven 23 Sep - 10:01 | |
| Au premier coup d’oeil✯ Nom : STRØM, Sindri ✯ Surnoms : Ice...seule une personne a droit à "petit frère," devinez qui. ✯ Âge : 14 ans. ✯ Sexe : Masculin. ✯ Anniversaire : 17 juin 1996. ✯ Orientation Sexuelle :Il n'y prête pas encore attention...On va dire les filles? A son âge, c'est à peine un regard. ✯ Aile : ✯ Niveau Scolaire : Junior High❧ Pays que vous représentez : La République d'Islande.
❧ Langues que vous parlez : L'islandais, tout naturellement. Probablement encore la seule langue nordique qui soit encore suffisamment proche de ce à quoi ressemblait la langue des vikings, attention. Étant donné que la racine de leur langue, le vieux norrois, s'apparente de près à la langue parlée par Norvège et les îles Féroé, la communication entre eux se déroule sans grand problèmes. Il parle également le danois et parlait déjà un anglais correct avant d'arriver à l'Académie - essayez donc, en tant que pays isolé et peu influent, de survivre sans anglais.
❧ Histoire du pays que vous représentez :
L’Islande n’a pas connu de période préhistorique.
(Ça commence bien).
En clair, tout ce qui la constitue ce qu’elle est à présent résulte de son peuplement tardif par d’autres. Les premiers à découvrir cette terre de glace belle et sauvage à la toute extrémité de l’Europe…
Étonnamment, ce n’était pas en premier lieu un de ses voisins nordiques que la petite parcelle du pays de neige aurait découvert, mais une nation venant de plus loin, des îles britanniques. Oui, au cours du Moyen-âge, Irlande cherche un lieu de solitude afin de prier Dieu…oui, un petit peu comme un lieu de détente et d’isolation du restant de la tumulte du monde. La première confrontation avec cette petite parcelle de territoire sans nom a dû être fort étrange…et n’a manifestement pas séduit davantage les chrétiens irlandais, qui ne se sont pas attachés à ces terres froides et hostiles. Leur nom pour lui, « Thulé », n’a pas demeuré…
« Thulé » demeura mi-légende. Et les moines irlandais inscrivirent dans leurs manuscrits que là-haut, tout au Nord, il existait une terre miraculeuse où dansaient des lumières éclairant tout autant le jour que la nuit.
Le premier véritable contact était destiné à être ailleurs. Au milieu du IXème siècle, un explorateur norvégien du nom de Naddoður ne cherchait pas, non, à trouver autre chose que sa route habituelle vers les îles Féroé en partant en mer. C’était sans compter sur les caprices du vent et des vagues qui lui firent perdre son chemin et échouer sur des terres inconnues.
Sans doute Norvège n’avait-il qu’une première impression brève et rapide de cette blancheur, de cette pureté d’une terre encore inexplorée dont la pâleur et les cheveux immaculés semblaient scintiller sous les aurores boréales.
« Terre de neige. »
Juste quelques regards échangés entre deux yeux de la même lueur violette qui semblait embraser le ciel lors de ces lumières nocturnes étranges. Simplement une reconnaissance brève de l’existence de ce lieu. De son existence. Et il était parti.
Il y en avait un autre, explorateur, un viking du nom de Garðar Svavarson qui le trouva de cette manière, de façon aléatoire. La silhouette encore jeune et laconique du suédois intriguait plus qu’elle n’impressionnait la petite île. Il resta un hiver, l’utilisant comme escale. Mais encore, il était parti aussi vite que l’autre.
Pas que ces étrangers étaient tous très utiles, pensa le petit bout de terre qui arrivait à peine à tenir sur ses pattes. A part aller et venir et se disputer sur qui l’aurait découvert en premier…Qui voulait donc d’une terre du neige ?
Puis…l’inattendu. Il était là de nouveau, lui, ce blond au regard violet froid et insondable. Il était revenu avec un de ses viking, Flóki Vilgerðarson, ou Raven-Flóki pour les intimes…Mais là c’était différent. Il venait pour…s’installer. Ici. Chez lui. En lui. Islande regarda le nouveau…revenu avec un air légèrement mutin, caché là où il pensait que le norvégien ne le verrait pas. Il ne tiendra pas un seul hiver ici…si ? Et en effet, un hiver particulièrement rigoureux passa. Mais une fois la tempête et le tumulte passé, ce regard de glace, fixe et imperturbable, était encore là. Islande se risqua à avancer un peu, d’un air brûlant de frustration, un peu rouge. Mais qu’est-ce qu’il voulait.
« Bah…qu’est-ce tu veux ? Tu vas juste repartir maintenant ? »
« Non. Je m’étais simplement trompé sur ton compte. Tu sembles plus dur à cuire que je ne pensais. »
« Et ça change quoi ? » marmonna le nordique en croisant les bras, essayant de le toiser de haut comme le faisait le norvégien. Mais celui-ci le déstabilisa en esquissant un très léger sourire.
« Ce n’est pas Terre de Neige. C’est Terre de Glace. »
Et c’est ainsi qu’Islande obtint son nom et commença officiellement son existence, avec l’âge de la colonisation. La période entre 874 et 930 où tout le monde décida de venir voir si cette petite terre de glace pouvait être une nouvelle terre d’accueil, malgré son nom bien peu engageant. Il y a Norvège, qui vient très souvent…mais aussi d’autres étrangers venant des îles Britanniques, cette nation bougonne aux gros sourcils…Alors tout le monde vient. Tout le monde apporte ses propres coutumes avec soi. Tout le monde organise des clans avec différentes traditions et lois.
« Et cela crée un beau bazar. »
Islande est complètement confus, perdu au milieu de ces différentes personnes qui cherchent à lui dire des choses contradictoires. Ainsi, tout le monde étant raisonnable et voulant vivre en paix (prouvant au reste du monde que non, les vikings ne sont pas des barbares sanguinaires), les chefs ne réunissent et mettent en place une unification du droit et de la société qui plaît à tout le monde. Et c’est comme cela que l’Etat libre islandais est né en 930. Ou sa « date de naissance » officielle. Oui, Islande se sentait très officiel et sérieux, à ce moment précis. C’était bizarre de devenir une nation. Mais presque…trépidant.
Et pour l’occasion, il avait une assemblée à lui tout seul, appelée l’Alþing constituée de tous les chefs de clans, et dotée du pouvoir judiciaire et législatif (prononcer « Althing », oui, comme « toute chose ».)
Classe, non ? Je trouve aussi. Islande n’aime pas le bazar.
Et ensuite, et ensuite ? Une période entre 930 et 1030 dont le nom a de quoi amener des étincelles émerveillées et rêveuses aux yeux de chaque gamin islandais rêvant d’aventure qui se respecte.
« L’âge des Sagas ».
La période de l’histoire qui mêle réalité et fiction, évènements héroïques et historiques. Ces sagas étaient traditionnellement transmises oralement de génération en génération, mais on a jugé plus sage de ne plus avoir entièrement foi en la mémoire des hommes et de placer sa confiance en celle des manuscrits. Ainsi, ces sagas ont été retranscrites pendant le XIIème et le XIIIème siècle…
« Je suis libre. Je suis prospère. Rien n’est impossible, sur la terre comme sur la mer, » pensa l’islandais au regard brillant d’une détermination calme, se sentant grandir, prendre des forces, ne pas seulement regarder ses aînés pour demander du conseil. Non, c’était une période d’indépendance et de richesse, grâce à l’agriculture et la pêche et aux raids viking…
Pardon ?
« Ben oui…les raids viking. J’suis quand même un nordique…Pas fou. »
La période d’exploration. Partir sur les mers et découvrir de nouvelles terres, sentir la flamme de la conquête et d’un nouveau sol sous ses pieds. Islande découvrit le Groenland – « Terre de Verdure », son étrange opposé – avec divers explorateurs aux noms aussi imprononçables qu’impossibles à se remémorer plus tard. (Pas étonnant qu’ils aient commencé à tout écrire). Mais le plus connu pour tous, partant vers cette terre en 980, est Eiríkur Thorvaldsson…ou, Erik le Rouge.
Un point très important, à présent, coupant court à cette période aussi obscure que riche de l’histoire islandaise.
Les islandais sont des païens et tiennent à le rester. Oui, oui, même si le reste des nordiques ont déjà dépassé ce stade et en sont au stade christianisme, qui semble se traduire pour tout le monde comme étant le stade « civilisation relativement avancée » (bien que certaines monstruosités chrétiennes nous poussent à penser le contraire, mais passons). Les missionnaires arrivent assez tard en Islande, vers 980 et sont accueillis avec…froideur.
« Je crois en la mythologie nordique. Je n’ai pas besoin de votre religion. Allez vous en. »
Oui, les missionnaires durent rentrer bredouilles ! Puis les choses durent changer…le chef viking Ólafur Tryggvason devint roi de Norvège, et s’avisa déjà d’évangéliser tous les norvégiens, en bon viking logique, chrétien et pas crétin. Puis, seulement après, de passer aux colonies nordiques telles que les îles Féroé, Shetland, le Groenland et…oui, l’Islande. En envoyant avec grand optimisme des missionnaires qui furent tout aussi sec renvoyés chez eux.
C’est alors que les gènes vikings du roi se manifestèrent alors qu’il décida de massacrer tout ceux qui ne voudraient pas se convertir. Subtil, non ? Je trouve aussi. Devant cette alléchante proposition…
« Ben…on va faire de notre mieux pour évangéliser tout le monde alors, » dit Islande d’un air quelque peu irrité à son frère, feignant une indifférence blasée.
« Je te fais confiance… »
« …bon, ça va. Pas la peine d’en rajouter, » se dit l’islandais d’un air un peu bougon en rentrant chez lui. « Et puis je fais pas ça pour lui faire plaisir. Juste pour éviter une guerre de religion… »
Les chefs se disputent un peu entre eux, puis laissent un certain Þorgeir Þorkelsson trancher, qui déclarera qu’Islande doit devenir chrétien…
« …et puis on gardera certaines traditions et on pourra toujours exercer le culte païen en privé, » déclara le petit islandais d’un air calme mais buté. Ah ça non, même en se faisant évangéliser il n’allait pas se faire marcher sur les pieds.
Surtout qu’il y avait tout plein de choses qui changeaient, en acceptant de devenir chrétien…Par exemple, au lieu d’avoir uniquement l’alphabet runique, il y avait également l’alphabet latin à présent…
Vers le début du XIIIème siècle, Islande regarde d’un air quelque peu blasé toute cette histoire de christianisation qui était censée être géniale. Tout ce qu’il voit, c’est une bande de riches qui a commencé à se former dans son pays sur le dos de la richesse de l’église et qui se fichent des lois, créant des problèmes et des tensions.
« Fh…tout ça à cause de Norvège, franchement, » rouspéta légèrement l’islandais d’un air renfrogné qu’il montrait envers peu, le regard brillant légèrement de défiance en apprenant que le royaume lui avait envoyé un émissaire censé devenir le « chef » de l’Islande afin que les tensions s’apaisent. Tu parles, oui. Il allait être bien accueilli selon les mœurs de l’époque, son émissaire.
….Et en effet, tous les envoyés de Norvège finissent leur vie dans les conditions on ne peut plus suspectes, si certains n’avaient pas tout à fait saisi le fonctionnement de « l’accueil » de l’époque…Sauf un. Un miraculé, sans doute, Gissur Þorvaldsson, nommé compte. Grâce à lui et quelques manipulations politiques…
« …Tu es sous ma domination à présent, » dit le norvégien d’un air froid et détaché, regardant attentivement le plus jeune au visage calme mais au regard brûlant d’une colère réprimée, comme un feu sous la braise.
« …Ouais, j’avais compris cette partie tout seul, » répliqua d’un air neutre la petite nation, se retournant pour qu’il ne voie pas le rouge colorer légèrement ses joues. Pff. Franchement, lui…il aurait pu s’en passer. Oui, tout à fait. Absolument pas besoin de Norvège. Même si les querelles et les tensions entre clans avaient fini par réduire l'Alþing à néant…donc, plus aucune influence politique pour lui. Seulement une dépendance envers d’autres pays plus forts.
1262.
« Le Vieux Pacte ». Cela sonnait dans l’esprit de l’islandais comme un pacte de créatures féériques et légendaires, comme un pacte invisible entre la Terre et la Mer…Bon, en réalité, les choses étaient bien plus prosaïques. Des histoires de reconnaissance du roi de Norvège comme étant son souverain.
« Et puis des taxes… » Il regarda d’un air presque inquisiteur Norvège, jouant avec le morceau de papier. « Donc en clair je te payes et tu me protèges… »
« …C’est à peu près ça, oui… »
Islande regarda ailleurs d’un air faussement nonchalant.
« …Mouais. Ca me va. »
Avant de suivre rapidement le norvégien qui partait, dissimulant rapidement un sourire heureux. Depuis ce nouveau « Vieux Pacte », ils restèrent longtemps unis l’un à l’autre. Sans domination, sans violence.
Le pire qu’ils aient fait a été de ne pas être d’accord sur certaines lois. En effet, le roi de Norvège, en 1263, érige deux codes de lois différentes pour la Norvège et l’Islande, donnant à cette dernière son premier code juridique (mais quel super cadeau pour une nation aussi jeune !). L’Alþing l’accepte en 1271 mais chipote grandement et n’est pas tout à fait satisfait.
« Bon…Islande…si tu arrêtais de bouder aussi… »
Le premier livre est complètement révisé en 1280.
Et là, nous en venons au moment où Danemark a une super idée (si, si). Avec une Union qui devrait plaire à tous les amateurs du Kraken, pour rester dans le thème nordique. L’Union de Kalmar. (Oui, je sais, c’est faible et la joueuse finira sa vie bouffée avec de la sauce soja par un poulpe géant.) Cette Union est censée faire preuve de solidarité nordique face à l’invasion germanique. Ce qui est très bien mais lorsqu’elle prend fin en 1536 il s’avère qu’en fait…
« …Je fais partie du royaume de Danemark-Norvège ? Et d’ailleurs, depuis quand il y a un Danemark-Norvège ? »
Allons bon. En plus, Danemark n’arrête pas de faire des bêtises chez lui. Comme décider que soudainement le protestantisme est LA religion à suivre alors qu’Islande commençait à peine à s’attacher au catholicisme. Puis en 1572, le pays voit un gouverneur débarquer et hop ! Islande n’est rien qu’un pays vassal de la couronne.
« Ca fait toujours plaisir…et par-dessus tout, il me pique mon commerce. »
Oui, Danemark est vraiment intenable. Et de ce fait, la misère grandissant chez le pauvre islandais qui avait réussi jusqu’ici à grandir en bonne santé, il est obligé de se soumettre au volontés du danois pour continuer à survivre. L’Alþing perd dramatiquement de son influence…
Un peu de drame, à présent, dans la vie, avouons-le, fort peu dramatique d’Islande…Comme le fait que Danemark peut-être très autoritaire, voire tyrannique quand il veut (donc souvent en fait), mais cela ne l’empêche pas de négliger ses affaires et de vaquer à ses occupations bien plus passionnantes, comme boire de la bière ou se bastonner avec Suède.
Ce qui veut dire qu’Islande a droit à un peu d’exotisme dans sa vie~ ! <3
« …J’appelle pas être abordé par des pirates, exotique ! Danemark…. ! Viens m’aider…. !! »
Eh oui. Des pirates de tout plein de différentes nationalités viennent et profitent du manque de protection du pays pour venir piller, assassiner et violer comme il leur laît. Et en 1627… ? C’est le massacre le plus total après le débarquement d’une bande de pirates d’Algérie qui prennent tout et tuent beaucoup, embarquant beaucoup de prisonniers censés devenir esclaves avec eux pour le chemin du retour. Seuls 37 islandais sur les 370 prisonniers arrivent à retrouver leur pays d’origine…
« Sales turcs ! » siffla l’Islande, à bout de souffle, blessé et affaibli. Le pays au masque lâcha un rire amusé. Car oui, les islandais appelaient les pirates « turcs » étant donné que l’Afrique du Nord faisait partie de l’Empire Ottoman.
« Mon empire trouve des ressources jusqu’en mer Atlantique, on dirait… » Il scruta le nordique d’un air qui ne présageait rien de bon, avec un large sourire. « Surveille tes arrières, mh… ? »
Le turc ne croyait pas si bien dire, car Islande subit un deuxième raid barbare violent en 1687.
« Idiot de danois…Aïe… »
Petit fait intéressant…au milieu du XVIIème siècle, Suède et Danemark commencent à s’intéresser à leur histoire…(comme quoi, il y a toujours de l’espoir pour les brutes épaisses). Et vu que l’Islande est le seul pays nordique ayant une histoire médiévale répertoriée…
« F’le m’nuscr’ts »
« Nan ! C’est mon île alors c’est à moi ! »
« …N’. »
« Si ! »
« …..Me demandez pas. Surtout. C’est pas comme si ils étaient à moi.»
Islande se fait donc piquer son patrimoine culturel et nous apprécierons pendant quelques minutes de silence la vision mentale de Suède et Danemark en train de se battre pour obtenir quelque chose d’ordre culturel.
(Je sais. Ca fait peur.)
En bref. Fin XVIIème siècle… ?
« Je crois que…j’ai de la fièvre… »
Eh oui, le pauvre Islande, entre les raids barbares, la perte de son monopole de commerce et la dureté du climat qui n’aide rien, en plus de la perte de sa culture, est en bien piteux état. Islande demande et redemande à Danemark de l’aider et celui-ci, voyant peut-être que ce n’est pas dans son meilleur intérêt de le laisser mourir, va rechercher des solutions. Sauf qu’Islande a vraiment pas de chance, parce que, en 1707…
« Oh. Epidémie de variole, tiens… *tousse* Parce que j’avais vraiment pas assez de problèmes. »
Un tiers de la population est tuée.
Puis, les choses commencent à s’améliorer un tout petit peu, comme des accalmies en pleine tempête. Comme l’apparition, au XVIIIème siècle, du Piétisme, venant de Danemark, favorisant l’imprimerie et la littérature et poussant les danois à « venir en aide au peuple islandais », en éduquant les enfants. En leur forçant aussi, notamment, à ne plus apprendre les sagas, ce qui ne plaît pas à tout le monde…Enfin. Il semble au moins que Danemark prête un peu plus d’attention à son petit territoire vassal, c’est déjà ça, non ?
Malheureusement…
« J’ai encore de la fièvre…ou il commence juste à faire très, très chaud, là… ? »
…ça ne pallie pas à l’éruption de trois volcans à quelques dizaines d’années d’intervalle. Oui. Trois volcans. Comme quoi tu attends pendant des siècles sans qu’il ne se passe rien, et hop ! trois t’explosent à la figure en même temps. Typique.
1800. Danemark décide d’abolir l'Alþing qui ne sert plus à rien selon lui, puis de la remplacer par une Cour suprême. A peu près le seul évènement politique notable en Islande avant que d’autres ennuis arrivent. Sous la forme d’un certain blond fringuant souvent peu vêtu et d’un autre à sourcils velus que l’islandais connaissait déjà vaguement. Oui, oui, France et Royaume-Uni, si vous préférez. Bref. La guerre entre ces deux là rend les échanges maritimes bien lus difficiles, affaiblissant donc logiquement Islande.
Et bien que Danemark s’allie ensuite à France. Sauf que c’est Angleterre qui décide de débarquer chez lui avec un aventurier danois accompagné de compagnons anglais, Jørgen Jørgensen. Ce joyeux larron décide ni plus ni moins…d’abolir la souveraineté du Danemark sur l’île et promet la protection de la Grande-Bretagne, se donnant tous les pouvoirs en tant que « protecteur » de l’Islande.
« Vous êtes sympas…mais on vous a rien demandé… »
Puis, l’autre original éradiqué, encore une autre fantaisie.
« Rahh…cet idiot de France a été vaincu…j’le crois pas…bon ben du coup, Norvège t’es avec Suède maintenant et…eh ! Islande ! Tu restes là, toi… ! »
« Mais…je suis uni à Norvège. »
« Ouais ben tu restes avec moi ! »
Norvège regarda le plus petit qui ne disait rien mais qui semblait bouillonner intérieurement aussi fort que ses volcans.
« Ca va aller. »
« Ouais ben…rien à faire de toute façon. »
A partir du milieu du XIXème siècle…il semble qu’Islande, séparé de sa maman Norvège de surcroît, commence à faire sa crise d’adolescence avec papa Danemark.
« Je veux plus envoyer de représentants chez toi à chaque fois. Je veux une assemblée. »
« Pff…ouais, si tu veux…Ho, je sais ! Je vais mettre en place une assemblée consultative : l'Alþing ! Cool hein ?! »
« …Mais t’as rien inventé, tu sais ! »
Bon. A force, chez Danemark, la monarchie absolue est abolie en 1849 mais Islande ne veut pas être laissé sur le côté et en 1848, un de ses politiciens, Jón Sigurðsson estime qu’Islande devrait retrouver une union purement « personnelle » avec Danemark.
« Ne prends pas ça personnellement contre toi. »
1871.
« Ha ! En fait tu ne peux pas te séparer de moi ! Mais tu as quelques droits locaux parce que je suis sympa. Content ?! »
« …….»
…Non. Pas content. Islande demande un nouveau texte et lui donne même un ultimatum : 1874. Ce qui lui permet d’avoir une plus grande autonomie dans ses affaires intérieures, c’est déjà ça…Et il est déjà un peu plus optimiste, notre islandais, avec une plus grande indépendance et une chance de se hisser hors de ce cercle vicieux de pauvreté. Pauvreté qui le contraint parfois à aller travailler chez le blondinet hyperactif mais très riche…ce qu’il ne faut pas faire, franchement.
1904. Un tournant. Islande possède désormais le pouvoir exécutif (I got the power~ *pan*) et Danemark accepte sans trop broncher. Et après un très grand débat, en 1913, Islande peut choisir les couleurs de son drapeau… !
« …Heu…bon. Je crois que je vais faire très original et aussi mettre une croix sur mon drapeau… »
(N’est-ce pas…)
Puis, parce que lancés dans leur enthousiasme tout le monde décide et décrète des choses diverses et révolutionnaires, on déclare le 1er décembre 1918 une union personnelle entre Danemark et Islande. Donc en clair, le roi de Danemark est encore celui d’Islande mais les deux royaumes sont séparés ! C’est l’Acte de l’Union du 30 novembre 1918 !
« Je garde la souveraineté sur ta défense et les affaires étrangères ! »
« …C’est une bonne nouvelle ? »
9 avril 1940. L’islandais a un peu du mal à garder une expression neutre alors que Danemark est à présent sous l’emprise d’Allemagne…en théorie, donc, lui également…Si ce n’était pas pour le fait qu’une certaine nation se soucie grandement non pas de sa liberté en soi, mais du danger qui résulterait de sa possession par l’Allemagne. Et donc…
« On t’a libéré ! » déclara l’anglais d’un air satisfait.
« …Non, vous m’avez envahi. Et en théorie, j’étais neutre… »
« …Peu importe ! Si tu crois qu’on va laisser Allemagne avoir accès à l’océan Atlantique aussi facilement… ! »
« Heeeey ! Je suis le Hero ici, j’arrive aussi ! »
« ……. »
Donc oui, les Alliés anglophones s’installent d’autorité (d’autorité…voulant dire qu’ils s’incrustent sauvagement mais au moins ils étaient en plein dans la mode de l’époque) chez Islande. Et on demande à l'Alþing de désigner un régent. Puis en 1942…
« Je suis entièrement séparé politiquement de Danemark, » déclara d’un air neutre l’islandais. Il n’avait pas le choix. Tout cela était nécessaire. Et il n’était qu’un pion de plus dans cette guerre dont l’échiquier semblait s’étendre sur tout le globe. Rien qu’un positionnement stratégique. Mais les Alliés n’étaient pas les pires. C’était mieux que la domination nazie. Alors Islande, bien que censé être neutre, laissa faire. Et mine de rien joua un rôle stratégique important. Il aurait un petit sticker « Bien joué » à la fin de la guerre.
Hum. Enfin peut-être pas, il avait beaucoup de choses différentes dont il fallait s’occuper avant même la fin de la guerre. Comme décider si il fallait renégocier le traité d’Union avec Danemark en 1943. Mais…
« Danemark ? »
…Mais disons que sous l’emprise du nazisme, c’était le silence radio de la part du danois. Islande décida donc de prendre les choses en main et d’agir tout seul, en organisant un référendum en 1944. Et le 17 juin 1944…
« Je suis la République d’Islande. »
Tout ce qu’il put recevoir de la part de Danemark ? Un télégramme de félicitations du couple royal…
« Danemark… »
L’islandais soupira, se sentant libéré mais…seul. Et incertain. Cela avait fait bien trop longtemps depuis qu’il avait été indépendant. Des siècles en vérité. C’était comme apprendre à marcher de nouveau.
« Je suis libre… »
« Heeeeey Icey, ça manque de hamburgers ici ! Hahahahaha—ça se mange les puffins ?! »
« …Enfin, presque libre. »
Car, en effet, notre cher ami américain, lui, demeurait encore et toujours sur l’île, comme prévu…ah…non. Pas comme prévu en réalité. Seulement voilà, en vue de la guerre froide qui approchait, il serait bien trop dommage de laisser tomber une position aussi stratégique que celle de l’Islande.
« J’veux des bases permanentes ici, d’abord ! »
« Euh…ça va peut-être te surprendre mais…pas question ?»
« Allez allez allez allez j’suis quand même le Hero allez allez allez-- »
« …Je te cède un aéroport. Et c’est tout. »
Oui, cette étrange compromis signé en 1946 fait en sorte que pendant six ans et demi, les Etats-Unis ont le contrôle d’un aéroport islandaise…tant qu’ils sont contents avec, hein…Et puis, en 1951, rebelote. Permission de l’OTAN, à l’occasion de la guerre de Corée Etats-Unis a le droit de stationner des troupes chez Islande qui est, comme l’on peut aisément le deviner, tout à fait ravi par l’arrangement, n’est-ce pas. Tant et si bien qu’en 1985…
« Etats-Unis, je veux plus aucune arme atomique ici. »
« …H…hahaha…Okay…mais…Je viens quand même te protéger ! Au cas où ! »
« ……….Euh… »
Eh oui. Notre cher blondinet hyperactif se mit en tête qu’il était absolument nécessaire à la protection d’Islande et des années 1980 à…2006 s’est mis en tête d’envoyer 3000 hommes là-bas pour veiller à sa sécurité. Chose dont Islande se serait probablement bien passé…
Mais revenons un peu en arrière à un fait intéressant. L’Islande en guerre avec un pays, en 1958...Les guerres de succession aux noms les plus glorieux vont pâlir de jalousie. Guerre de Cent Ans ? Bagatelle… ! Faites donc place à…
*sparkle* La guerre de la morue. *sparkle*
« Guerre » qui eut au moins le mérite d’être tout à fait explicite dans ses intentions.
« …Arrête de pêcher dans mes territoires, » dit l’islandais d’un ton neutre, dissimulant la lueur énervée dans ses yeux violets en dévisageant l’anglais aux gros sourcils. Non mais celui-là. Ca ne lui avait pas suffi de se servir de lui pendant la deuxième guerre mondiale, il fallait aussi qu’il vienne lui piquer les poissons autour de son île. Bien sûr qu’il allait étendre ses limites territoriales nautiques sous ces conditions. Non mais. Une première fois en 1958, encore plus loin en 1972…
« Bloody Hell ! Mais ça ne va pas non ?! Si c’est comme ça, j’envoie mes navires de guerres protéger mes chalutiers ! Tough luck, Icey ! »
« ………Euh..d’accord…alors je vais juste étendre encore plus loin mes limites territoriales. »
Et c’est ce que l’islandais fit en 1975. Et voici comment une morue peut causer une rupture diplomatique entre deux pays. Jusqu’à ce que…
« …Well…euh…j’accepte les nouvelles limites. »
Islande esquissa un très léger sourire satisfait.
Hm…se pourrait-il que cette histoire se termine en queue de poisson ?
Peut-être...Mais ce mot de la fin nous permettra de voir que l’Islande est peut-être un pays à l’histoire récente et ayant vécu presque toute son existence sous la tutelle d’autres pays, mais qu’il ne faut jamais lui chercher des noises parce qu’il parviendra d’une manière ou d’une autre à les évincer.
❧ Histoire Personnelle :
Au tout début, il n’y avait que les ténèbres…
« Ah ben tiens, non, je me suis trompé d’histoire… »
Non, en fait ça commence comme dans la mythologie nordique, où au début…hé bien au début, comme vous pouvez l’imaginer, tout là-haut, tout au Nord, il n’y avait que la neige…Le jour de sa naissance ? Oh, forcément il ne s’en souvient pas, mais on lui a dit qu’il y avait eu une grande tempête de neige très forte, très rude, mais il y avait sa mère et son père ensemble avec bien sûr son grand frère, qui d’ailleurs l’avait tenu dans ses bras et l’avait même pas laissé tomber une seule fois, trop fort le grand frère. Oui, vous vous imaginez bien que c’est le même grand frère qui lui a raconté cela d’un air calme et insondable, comme si il énonçait une vérité divine. Et bien sûr, Sindri ne pouvait qu’écouter avec de grands yeux attentifs en hochant la tête d’un air sérieux. Parce que c’était grand frère. Il l’avait vu naître et il semblait qu’à chaque instant du début de sa vie, il avait été là.
Il se souvenait de ses bras qui le serraient, qui le soutenaient pour apprendre à marcher tout seul, de se tenir droit sur ses deux pattes et avoir le sentiment qu’il pourrait marcher, courir jusqu’au bout du monde…tant que Lukas était là pour le rattraper si il trébuchait et tombait. Il se souvenait de ses parents, ensemble, si heureux, des montagnes où ils allaient souvent, si belles et si blanches contre un ciel d’un bleu pur. Des bribes de souvenirs vifs et frais comme une boule de neige, doux comme un flocon contre son visage lorsqu’ils commençaient à tomber. Il les ressasserait souvent, très souvent par la suite, ces souvenirs, quand « les ennuis » commencèrent. Il avait trois ans.
C’étaient des portes qui claquaient, des voix qui se haussaient en colère, alors qu’il avait si souvent entendu ces deux voix parler avec calme et tendresse ensemble. Il savait bien que quelque chose n’allait pas du tout, même si grand frère faisait de son mieux pour lui cacher. Il lui lisait tout plein d’histoires incroyables, encore plus que d’habitude, lui couvrait ses oreilles pour qu’il ne s’endorme pas avec leurs cris dans sa tête.
Il ne comprenait pas. C’était trop difficile à comprendre. Ses affaires étaient rangées et papa lui disait au revoir et maman lui mettait son manteau. Et lui s’agrippait au grand frère et…
Bon. Il regrette d’avoir à se souvenir de ça mais…oui…il a beaucoup pleuré, et crié et persisté, alors que Lukas tentait de le consoler, de lui sourire, de l’apaiser.
« Tu vas être un grand garçon, d’accord ? Pour moi. »
Il voulait pas être un grand garçon. Pas si ça le séparait de grand frère.
Mais il n’avait pas le choix…Ils quittèrent la maison, quittèrent la Norvège. Maman disait que c’était le contraire, ils rentraient à la maison, son pays à elle. L’Islande. Et le petit Sindri était en colère, était triste, ne voulait pas comprendre ou accepter que c’était sa « nouvelle maison » et pas juste un nouvel endroit effrayant qu’il ne connaissait pas. C’était pas une maison si grand frère n’y était pas.
Mais il ne pouvait s’empêcher de sentir cela, en arrivant sur cette île froide et calme. Sentir que c’était en quelque sorte, qu’il le veuille ou non, sa « maison ». Et il était « revenu » .
Les années passèrent, et le petit était enfermé dans un mutisme quasi-permanent, alors qu’il avait commencé à faire de remarquables progrès pour parler en Norvège. Les instituteurs considéraient qu’il était en retard d’un point de vue intellectuel, et les autres enfants se moquaient de lui. Mais même si il ne disait rien, il écoutait très attentivement les contes que la maîtresse racontait à la classe. Et à force de parler tout seul à des elfes invisibles qui existaient sous son lit (et surtout dans son imagination…), il finit par s’améliorer.
Il disait à son frère dans ses lettres, dès qu’il savait écrire, que c’était très facile, qu’il s’adaptait super bien tout seul. Avec tout autant de mensonges non avoués entre les lignes. Tout le monde le trouvait étrange à l’école, même quand ils le laissaient tranquille. Isolé sur sa petite île. Il faut dire qu’avoir des cheveux blancs et gribouiller des fées dans les marges de son cahier n’aidait pas vraiment. Puis il y avait ceux qui l’accaparer pour qu’ils soient à eux tout seul, mais il était rarement enthousiasmé par cela…Est-ce que c’était parce qu’il avait l’air « vulnérable » ? Bah, si ça les amusait…mais il allait par se prosterner à genoux. Et puis il y avait les autres qui le tapaient et lui prenait son repas…Ca déjà, c’était plus problématique.
Il était vif d’esprit, mais ses notes faisaient des hauts et des bas dépendant de sa concentration…dépendant de ce qu’il lui passait par la tête…Cependant il réussissait toujours à avoir d’excellentes notes en expression écrite, avec l’imagination débordante qu’il avait… et puis grand frère l’encourageait à devenir meilleur, était un modèle…A huit ans, il le disait à tout le monde comme une défense. Même que son grand frère, il était tellement fort qu’il avait été choisi spécialement par une école aux Etats-Unis, ouais, les USA ça vous en bouche un coin, hein ?
« Ouais mais t’es sûr qu’il existe ton frère ? Ou alors il est invisible comme les elfes ?! Hahaha~ »
Islande se mordit la lèvre. Idiots, imbéciles, une double, triple, quadruple malédiction. Grand frère ne l’avait pas abandonné, pas oublié, il en était spur et certain. Il état juste….tellement important et classe qu’il était très occupé.
Et puis être trop attaché, trop affectueux c’était pour les gens pas assez « cool ». N’est-ce pas… ?
Mais l’islandais détestait cette « Académie » qui ne faisait que traîner son frère encore plus loin de lui.
Jusqu’à ce que cette Académie lui donne la chance, en vérité, d’être plus proche de lui qu’il n’avait jamais pu l’être ces dernières années…
Islande aurait bien aimé que ce soit l’un des corbeaux messagers du dieu Odin qui lui ait apporté sa lettre, ce qui, à douze ans, était encore un souhait tout à fait envisageable. Il faut dire que le fait même que la lettre soit arrivée tout droit des Etats-Unis jusqu’à cette petite maison perdue en plein milieu de la neige relevait du miracle. Hmf. Quoiqu’il en soit et comme vous devez avoir déjà deviné, elle arriva bien…et le petit islandais ne prit même pas réellement le temps de se demander pourquoi lui avait été choisi, au lieu de toute autre personne. Non, l’unique chose qui courait à travers son esprit de petit garçon à ce moment précis…
« Je vais retrouver grand frère… »
Il inspira légèrement, les sourcils froncés. Même si il ne fallait plus l’appeler ainsi, il était grand à présent et les grands qui allaient à des Académies super luxueuses et sérieuses aux Etats-Unis pour devenir des nations ne s’accrochaient pas à leur frère en braillant. Et sans doute que le grand frère en question serait très content de voir qu’en fait, il était devenu un garçon – presque un jeune homme, hein – aussi mature et classe que lui.
Ce qui est pourquoi Islande ne s’expliquait toujours pourquoi il avait pas pu s’empêcher d’aller faire un grand câlin à grand fr—non, Norvège devant tout le monde, quand il l’avait revu là-bas.
L’Académie…c’était deux drôles d’années, quand même, pour commencer à s’adapter, surtout quand on était un petit nordique tout droit sorti de son île perdue dans l’Atlantique et qui…hum…n’avait pas vu grand-chose d’autre, en fait. D’abord il y avait les autres nordiques, qui avaient l’air un peu effrayants au départ mais c’était juste parce que Suède aimait juste pas beaucoup parler (comme lui) et puis…bon, d’accord, Danemark il était très bruyant. Mais pas méchant. Et puis il y avait Finlande, qui était à peu près aussi méchant que l’enfant caché d’un bisounours et d’un poney…Sans parler du petit mouton féroéin. Les moutons, ça ne mord pas ça te suce la main quand tu leur donnes à manger. Bon, d’accord, en fait ils étaient pas du tout impressionnants. Et ils devinrent sa famille. Bon, sa deuxième famille après maman et grand frère.
Et…il était content. Et déterminé à faire deux choses.
Devenir le meilleur représentant de l'Islande.
Et devenir le meilleur petit frère.
❧ Vous avez l’air de quoi ?
Regardez à première vue Islande, et il est assez difficile de vous imaginer ses antécédents de viking…Oh, certes, il est encore assez jeune et tout cela a encore amplement le temps de se développer mais alors que la plupart des autres nordiques, de part leur prestance physique ou mentale (comprenez par là : leur gros muscles ou leur regard de glace) sont capables de vous impressionner…bon…Islande…ça va déjà être plus difficile.
Penchons-nous donc déjà un peu plus sur ce physique de nordique atypique (ouh, ça rime). Déjà, ce qu’il faut savoir pour commencer c’est qu’il est tout à fait indispensable de se pencher, étant donné la petite taille de l’islandais…Il n’a que 14 ans après tout. Et a encore la carrure d’un tout jeune garçon. La silhouette fine, penchant presque vers le délicat mais toute une enfance passée à jouer dans le froid a quelque peu raffermi ce qui aurait pu être un corps de gringalet. Même si il est passé à travers de nombreuses maladies en son jeune âge, son corps fluet en est sorti au final plus résistant qu’il n’y paraît. Même si le croire capable de s’impliquer dans une baston avec des bras aussi fins relève de l’absurde. Et on a davantage envie de le protéger des brutes épaisses vaquant dans les parages qu’autre chose.
Ses vêtements ? A savoir qu’Islande est encore tout jeune. La notion de vêtement et surtout de style, pour lui, c’est encore assez vague. Il a tendance à vouloir imiter ce que son grand frère met, ce qui n’est pas vraiment une coïncidence vu que la plupart des vêtements trop petits du norvégien ont été passés à l’islandais. Sindri utilise donc cela comme le prétexte ultime pour essayer de nier le fait qu’il tente de copier légèrement le style de son frère. « Je n’y peux rien, j’ai récupéré ses vieux vêtements ». Enfin. On verra que le petit islandais privilégiera plutôt ce qui est bien sobre, avec peut-être une petite touche d’élégance. Ses vêtements de prédilection demeurent tout de même un simple pantalon noir, une chemise blanche affublée d’un petit ruban attaché en nœud papillon, et puis une veste marron. A se demander si il joue au camouflage dans la neige de retour chez lui, hum hum…non ? Non, peut-être pas…Enfin, quoiqu’il en soit, être sobrement habillé pour ne pas avoir l’air tape-à-l’œil, mais quand même de manière pratique (normal vu les aléas météorologiques chez lui). Ses tons de couleur sont habituellement assez froids…Il aime le bleu et le violet…Quant à l’uniforme ? Pas grand-chose à signaler, il le respecte scrupuleusement pour avoir l’air bien sérieux et adulte. Non mais.
Puis venons-en à ce visage qui est souvent, il faut l’avouer, partiellement dissimulé derrière de longues mèches de cheveux qui retombent sur son visage. Oui, à peine 14 ans et il a déjà une couple digne d’un ado rebelle, incroyable, n’est-ce pas ? Quel gamin précoce…ahem. Mais ce que l’on remarque généralement, avec ces cheveux, c’est qu’ils sont…tous blancs. On ne sait pas trop d’où cela sort…cela ne peut être un cas d’albinisme, étant donné la couleur de ses yeux…ou peut-être s’agit-il alors d’un blond extrêmement pâle dont les nordiques ont le secret, généralement…Mais ces mèches douces et soyeuses brillant dans la lumière font toujours penser à la neige de chez lui. Elles s’accordent, d’ailleurs, avec son teint pâle de nordique, de jeune garçon qui a été déjà habitué bien tôt à se protéger de l’éclat des reflets du soleil sur la neige et qui a tout de même passé le plus clair de son temps à l’intérieur, une fois le tumulte des batailles de boules de neige et de courses à la luge passées…
Et puis parlons-en, de ce petit visage pâle dissimulé derrière une frange de cheveux de neige. Pas un visage particulièrement distingué, plutôt rond, encore celui d’un enfant. Au moins ces traits sans histoire mais bien définis, comme un tracé clair dans la neige, s’accordent tout à fait à l’air calme et neutre qu’il désire se donner constamment, comme un petit glaçon blasé en forme de garçon. Ce n’est pas son nez sans conséquence, ses petites lèvres fines, ses joues aux traits sans accroc qui vont être le tremplin d’émotions violentes et incontrôlables…et il le préfère ainsi, à vrai dire. Non, à vrai dire si on lit sur le visage du petit islandais têtu comme dans un livre, il s’agirait d’une vieille saga en vieux norrois à moitié illisible…Mais une seule faille dans ce visage de glace et de neige se présente évidemment par le biais de ce que l’on appelle communément « la fenêtre de l’âme ». Bien que la « fenêtre de l’âme » demeure un cliché assez conséquent. Le regarde d’Islande serait plutôt comme deux puits de chimères miroitantes, d’aurores boréales enflammées, d’étendues d’eau limpide et glacée, de nuées mystérieuses. Ses yeux d’un violet pâle et étrange adoucissent ce visage si pâle, si fermé parfois, et lui donnent un air de doux rêveur perdu dans son monde de légende.
Oui, un regard un peu décalé, un peu perdu, mais qui, une fois fixé sur un objectif, ne s’en détournera pas si facilement. Et si vous avez droit à un regard fixe et obstiné de la part du jeune islandais, voyez cela comme une manière de vous porter un tant soi peu d’intérêt en dehors du tout petit monde de neige, de famille Nordique et de magie qui l’enveloppe comme un cocon. Soyez en donc reconnaissant plutôt que perplexe…
❧ Ça se passe comment dans votre tête ?
Islande, le petit dernier des Nordiques. Le bébé, le benjamin, le petit protégé qui, non, n’a jamais vraiment eu à se battre ou à impressionner qui que ce soit, mais qui s’est surtout contenté de rester sagement dans son coin à regarder le monde à travers des yeux embrumés de rêve.
Et pourquoi pas le petit animal de compagnie éthéré des grosses brutes Viking, tant qu’on y est ?!
Ahem. Mes excuses. C’est que cette image a beau être en grande partie vraie, étant donné qu’imaginer notre cher Ice en pleine bastonnade équivaut à imaginer un Suisse bling-bling, elle colle parfois à la peau du jeune garçon de manière fort désagréable et tout ce qu’il désire, c’est s’en détacher et de montrer qu’il peut se débrouiller tout seul, comme un grand.
Encore faut-il être persuasif.
Car Islande est encore, oui, un peu jeune dans sa tête. Après avoir passé pas mal de temps entre les jupes bras protecteurs de son frère Norvège, ou encore généralement accaparé par Danemark (comme Danemark sait si bien accaparer les gens…), il n’est pas encore tout à fait équipé afin d’affronter ce monde tout seul. Isolé des autres ou bien de par trop dépendant de sa « famille » du Nord, sa timidité et son mutisme le rendent plus froid et détaché qu’il ne l’est réellement et si il vous fixe aussi intensément, ce n’est pas autant pour vous intimider que pour vous faire comprendre d’une manière ou d’une autre qu’il aimerait bien établir un lien. S’il arrive à oser et être suffisamment spontané pour aller vers un parfait inconnu et commencer à lui parler de la pluie et du beau temps (ou des blizzards et des éruptions volcaniques, si on parle de chez lui, mais bon).
Réservé et calme, Sindri préfère encore de loin le calme d’un bon livre près du feu à des évènements très bruyants et mouvementés. Le fait de vivre dans un pays où le climat demeure des plus hostiles l’a poussé à lire et à s’épanouir intellectuellement, sans jamais vraiment chercher à extérioriser plus que cela…et il se sent parfois bien plus à l’aise avec les récits des sagas et les croyances locales qu’avec les réalités politiques et économiques du monde qui l’entoure. N’essayez jamais de dire à Islande que les huldufólk (le peuple caché des fées et des elfes) n‘existent pas en réalité...
Non, vraiment. Même si vous êtes un rationaliste ou un chrétien (ça arrive parfois, dans cette Académie...si, si)...ce n‘est pas avisé.
parce que non seulement vous vous casserez les dents dessus très rapidement ("ben si ils sont cachés, c‘est normal que tu ne les voies pas") mais vous risquez même d‘offenser le petit nordique, qui déteste qu‘on le traite de superstitieux sur un ton sceptique. Vous aurez probablement l‘occasion de le voir, à cet instant là, se fâcher tout rouge.
Ohh? Se fâcher, cet adorable bout de ch—? Hem. Ho, oui bon, ça va 5 minutes hein! Et les critère "viking", vous en faites quoi?! (Même si on sait maintenant que les Viking étaient tout autant des marchands éclairés que des explorateurs un peu sanguinaires sur les bords, cet argument d‘une éloquence implacable n‘aura cesse de marcher. D‘ailleurs, celui qui peut me dire le nombre de fois que j‘ai employé le terme "viking" dans cette fiche aura droit à euh...ma reconnaissance pour avoir lu tout ce pavé. 8D.).
Non, pas de grosses crises avec des hurlements ou des coups de poings. Juste un regard méchamment fixe et une ténacité redoutable. Ça ne le dérange pas d‘envoyer balader quiconque vient le déranger et lui dicter des ordres. Sa réaction à la demande de la Cour Européenne de rembourser Royaume-Uni et Pays-Bas. Réaction? "Nan. Fichez-nous la paix". Au risque de se mettre quelques pays à dos? Peut-être. Mais être petit et peu important n‘est jamais une excuse pour ne pas se mesurer au reste du monde. Et ainsi, il sera indépendant.
Oui oui, Islande a beau avoir l‘air la moitié du temps de débarquer d‘une autre planète (déjà que son île est à peu près isolé de...heu...tout), ne le prenez pas pour un petit pleurnichard prêt à battre en retraite ou alors faire un regard tout brillant de chaton pour s‘en sortir. Car sous l‘enveloppe de glace qui caractérise son attitude calme et décalée, notre petit islandais a un tempérament digne de ses volcans. Et quand il se fâche et s‘emporte, piqué dans son amour-propre, il ne lâche pas le morceau. Devenant emporté, enflammé, passionné dans ses petits poings serrés et son regard brûlant de détermination.
En somme...exactement ce qu‘il a envie de dissimuler au mieux chez lui. Car c‘est une chose d‘être cool et envoyer balader le monde avec une réplique épique, c‘est une autre chose que de fulminer sur place dès que quelqu'un vous dit que vous avez raté la première sortie à droite pour le pays de Peter Pan.
C‘est une chose d‘être un gamin immature, timide et maladroit encore dans son expression, et autre chose que...d‘avoir la classe comme son frère Norvège.
Eh oui. Pour ce jeune homme encore incertain et à côté de la plaque avec les autres et avec soi-même, le grand frère représente le modèle idéal. Un modèle qu‘il s‘efforce d‘imiter avec le plus de détermination possible. La grande règle du jeu? Que le grand frère en question ne se rende jamais compte de l‘étendue de son admiration et de son affection (pas assez cool, m‘voyez). Et que le grand frère en question interprète plutôt que son frère est, incroyablement, presque aussi classe que lui sans même essayer.
Alors notre petit Sindri persiste avec obstination, ce qui lui donne cet air quelque peu blasé et détaché...qui ne peut pas s‘empêcher quelques étincelles de rêve et de curiosité en se plongeant dans les légendes de quelque nouvelle histoire. Cette froideur faussement nonchalante...qui semble non pas dissimuler, mais refléter comme une paroi de glace cristallisée la flamme vacillant en lui, sa gentillesse et sa générosité assumée de manière farouche, comme si il avait peur que cela le compromette excessivement. Ne pas dire „grand frère“ parce que ça fait bébé...Souvent gêné face aux choses „de petit“ qu‘il adore encore, ces mondes féériques qu‘il n‘arrive pas à lâcher. Essayer de boire du café au lieu de chocolat chaud parce que c‘est sans doute comme ça que l‘on devient un homme qu‘on ne peutforcément pas soupçonner de trimballer encore une peluche de Puffin dans son sac en cachette.
Tout cela équivaut à la vision d‘un petit Ice qui essaye de marcher dans des vêtements d‘adultes trop grands pour lui, avant de trébucher, tomber, et se relever d‘un air têtu. Au fond, Islande a un grand complexe d‘infériorité à l‘égard de son frère, et ce caractère fort sensible et timide qu‘il essaye de cacher derrière une certaine "coolitude", facilement blessé...Certains ne s‘en rendront peut-être jamais compte...Mais ceux qui le connaissent bien sauront qu‘il n‘est encore qu‘un enfant qui pense n‘avoir aucune personnalité.
Et qui se rendra compte que ce à quoi il aspire mêlé à ce qu‘il ne peut changer ne sont pas si dissociables que cela. Ils forment ce petit esprit de volcans et d‘aurores boréales, de nuits scintillant de lumière et de matins de neige pure s‘étendant à l‘infini.
Un petit esprit de glace et de lumière, d‘un blanc étincelant. Comme un cœur pur. Comme la buée d‘un souffle de vie. Comme la page vide encore à remplir de la suite du parcours de notre petit dernier des Nordiques.
❧ Clubs dont vous faites partie: Club de surnaturel/sciences occultes, si il existe...
Il faisait trop chaud. Islande fixa d’un air calmement obstiné la bouteille d’eau glacée dans sa main. Il n’avait pas spécifiquement envie de la boire, juste de la tenir fermement dans sa main pour que la froideur lui rappelle un peu la maison. La glace chez lui, ce n’était pas drôle tous les jours, surtout lors des tempêtes et des journées d’hiver toujours sombres.
Mais c’était la maison.
Le garçon aux cheveux blancs suivit le groupe d’élèves d’un air férocement blasé, comme si il n’était pas à sursauter quand les « grands » les croisaient dans les couloirs, leur faisaient des sourires étincelants de bienvenue comme si ça allait les rassurer. « Bienvenue dans un lieu bruyant et surpeuplé, ça te change de ta petite île paumée non ? » semblaient-ils vouloir dire. Ah ça, oui.
Il agrippa fort la peluche qu’il cachait sous sa veste. Mr Puffin était d’accord. Et il n’était pas là. Son regard violet pâle chercha le long des couloirs, par la fenêtre, par les portes entrouvertes sur des salles de cours.
Peut-être que ça avait juste été un piège pour l’amener ici.
Et puis. Un éclat de cheveux blonds dans cette foule d’étrangers. Un regard violet, détaché et intense à la fois. C’était lui. Et Sindri en oublia l’excès de chaleur, ou le froid réconfortant. Non…il se sentait juste…parfaitement bien. Même si la cause, il n’oserait jamais la dire.
Grand frère, je suis revenu à la maison.
Parce que ma maison est où tu es.
VOUS ! Oui, vous !Surnom : Clay
Âge : 19 ans
Comment vous avez connu le forum ? DC très chers
Des commentaires ? Tremblez mortels, les Nordiques vont vous envahir~
Et pour finir, le fameux code secret ! Pour prouver que vous avez lu les règlements et le contexte vous trouverez le code en rouge et noir. {Validé par PNJ}
Dernière édition par Iceland le Ven 30 Sep - 14:13, édité 15 fois | |
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