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Sujet: Entre deux partitions de musique Mar 12 Juil - 23:40
Partition I
La perspective de tels écrits m’aurait semblé, il y a peu de temps, futile. En vérité, il s’avère que je pourrais passer mon temps de manière fort plus constructive en premier lieu, j’économiserais du papier en second lieu et, finalement…que pourrais-je exprimer à l’écrit que je ne peux exprimer à travers la musique ?
La musique garde sa réserve. Ce qui se passe entre mes mains et les touches d’un piano relève d’un secret aussi pur et noble que celui entre le prêtre et le confesseur. Oh, point que je n’aie d’actes indignes à retranscrire en ces pages. Il serait malvenu de déverser de manière aussi ostentatoire ses sentiments alors que ce papier peut au contraire servir à écrire des notes de musique. Alors, pourquoi donc… ? Ce choix est, comme chacune des décisions que je tâche d’entreprendre, purement un acte de raison.
Ainsi, il serait peu raisonnable, et en conséquent peu digne, de ne point tenir compte des évènements qui…troublent quelque peu ma pensée et en dérangeant une vie que j’ai réglée à la manière d’un métronome basée sur les principes de la noblesse. Je me dois d’écrire ces évènements qui peuvent agiter ce quotidien bien au-delà de ma volonté, afin de faire attention à ce que ces choses-là ne me fassent jamais dévier de ce qu’il y a de plus digne et de plus honorable.
(De plus, j’utilise le dos de partitions de musique. Ainsi, je ne gaspille même pas)
Cet arrangement-là me paraît fort adéquat. J’écrirai dans le langage humain ce qui se rapporte aux basses relations de ce type. Que le langage divin de la musique me préserve de révéler le fin fond de mon esprit. Cela est du moins le plan. Il s’avère que mes plans sont satisfaisants. Si seulement autant de gens ne prenaient pas autant de plaisir à les contrecarrer.
Je ne comprends pas ces êtres qui agissent avec aussi peu de logique et de discernement. N’est-il pas bien plus satisfaisant de tracer son parcours à l’avance et de le suivre avec diligence, afin de s’empêcher des tracas forts inutiles ?
En tant qu’aristocrate, héritier de la famille Edelstein, je servirai ma famille comme il se doit.
En tant que nation, représentant de l’Autriche, je servirai mon pays comme il se doit.
En tant que musicien…
(simplement musicien)
… je jouerai aussi longtemps que je puis vivre.
Je n’ai point besoin d’autre chose afin d’exister.
L’honneur et la musique.
Non.
Il n’y a sans doute rien d’autre.
Partition II
Quelle est votre fleur préférée ?
Je ne pensais jamais que l’on me poserait une telle question.
Ainsi, répondre que je ne voyais point l’utilité d’avoir une fleur préférée et donc que je n’en avais point était une réponse tout à fait raisonnable, étant donné les circonstances. Non, ce n’était sans doute pas un « tort ».
Alors pourquoi ai-je eu l’impression que ce n’était pas la bonne chose à dire ?
Cette question, en vérité, pourrait presque me troubler.
Presque.
Comme bien des choses concernant la demoiselle Hongrie. Entre autres, le fait que, il y a de cela quelques jours, elle m’a sommé de l’appeler par…son prénom. Ce genre d’étiquette si soudaine a été établie dans des circonstances qui, à vrai dire, me paraissent bien peu logiques et même compréhensibles. Comme bien des choses concernant mademoiselle Hongrie. Pourquoi est-elle partie aussi précipitamment de la salle dès l’instant que mademoiselle Ukraine est entré et nous a parlé ? Pour une raison tout à fait absurde, j’ai cru en être la cause.
Fort présomptueux de ma part, en vérité. Sans doute avait-elle quelque autre affaire pressante. Mais cela n’excuse en rien le fait de se tenir aussi près d’une fenêtre. Quelle inconsciente. Pourquoi s’offusque-t-elle ensuite si je lui ordonne—enfin, si je lui conseille vivement de s’en éloigner ? Et pourquoi donc s’en approche-t-elle plus près et me promet uniquement de descendre si je l’appelle par son prénom ?
Et pourquoi diable ai-je cédé à ce chantage ? Non. Sans doute n’avais-je pas le choix étant donné qu’elle s’est entrepris de m’appelet par mon prénom et a remarqué qu’il serait impoli que je ne l’adresse pas de la même manière.
Elle n’en fait toujours qu’à sa tête, en vérité…mademoiselle H— Non, je dois m’y accoutumer.
…Mademoiselle Elizaveta.
Je crains de l’offenser en prononçant de manière incorrecte son prénom, et j’aurais craint qu’il en soit de même concernant sa prononciation de mon prénom.
Pourtant, la manière dont elle roule le r dans son accent… …n’est point désagréable, en vérité. Bien que la cause de cette tolérance particulière m’échappe. Bien des choses m’échappent, la concernant. Cela me dérange. Cela m’exaspère. Cela m’insupporte.
Mais je ne puis diriger ces idées contre elle.
Je me mets en colère, je donne des ordres. Certes. Mais c’est entièrement pour son propre bien. Et pourtant, je ne puis efficacement lui dire non. Il aurait été tout à fait indigne de refuser une promenade dans le jardin de l’Académie, bien que je n’apprécie pas grandement…l’extérieur.
Je suppose que ces souvenirs d’enfance persistent de manière fort gênante.
Hm. Du moins, elle était contente. Et puis…elle voulait aller voir la serre. Chose qui pourrait fort me déplaire au premier abord, car serre est synonyme de Prusse. Et cet individu bruyant trouve toujours le moyen de m’énerver de quelque manière. Or, il n’y était point.
Il y avait seulement des fleurs. Ce qui a mené à cette fameuse question. Il s’avérait de des fleurs violettes s’y trouvaient. Elle les regardait. Etant donné que j’aim—que j’apprécie la couleur violette, et qu’elles semblaient fort sobres et distinguées à la fois, il me vint à l’idée que je pourrais les aimer, et ai exprimé cette pensée.
Mais est-ce que cela justifiait le fait qu’elle en cueille une et me la donne ? Je ne vois point ce qui peut motiver un tel présent. Non pas que cela ne me fait pas pl—ne me…
…ne m’honore point.
Au contraire. Cependant…c’est étrange. J’ai bien peur de ne point comprendre suffisamment à propos des fleurs. Et en particulier de leurs messages. Comme apprendre sur le fait que lorsque l’on offre une violette à quelqu’un, on lui dit
« Tu as un charme subtil et délicat ».
...Pourquoi devait-elle me le dire ainsi, en face, et puis ensuite seulement m’expliquer que ce n’était qu’une formule de convenance ?
Car ce n’est qu’une formule de convenance.
Très certainement.
Je fus informé du fait que ses fleurs préférées étaient les roses et les perce-neige.
En étant conscient d’une telle information, n’aurait-il pas été peu digne de ne point lui offrir une fleur en retour ?
Une rose blanche.
Et comment pouvais-je savoir réellement le message que cette fleur portrait en elle ?
Un amour innocent.
Bien sûr, la chose fut fort inconvenante. Bien évidemment, ce malentendu fut réglé. N’est-ce pas ? Le contraire aurait été…peu digne. Il était tout à fait naturel de l’aider à mettre cette fleur dans ses cheveux, après en avoir retiré les épines. Je ne voudrais point qu’elle se blesse à cause d’elle. Parce que…
C’est une demoiselle en tout point honorable, malgré le fait que je ne la comprends guère. Ce que je lui ai dit. (Enfin. Pas la partie sur le fait que je ne la comprenais guère, ce serait malvenu). Mais étrangement, elle semblait peu satisfaite de ce titre. Stipulant même qu’enfant, on la traitait de…sauvageonne. Etait-ce un tort de dire qu’elle ne pourrait jamais ressembler à un gamin des rues rustre et bagarreur ? Lorsque je l’ai dit, elle semblait en être blessée. Mais…je ne pourrais jamais l’identifier à ces brutes sauvages de mon enfance.
Elle ne frapperait et n’humilierait point de cette manière.
Etait-ce un tort de s’éloigner froidement en pensant l’avoir offensée de quelque manière ?
Vaut mieux rester neutre. Ce n’était pas une fuite. Absolument pas. Tout à fait raisonné.
Mais pourquoi dit-elle de telles choses… ? Comme…le fait qu’il faut parfois céder à ses désirs ? Je ne comprends pas. Je ne veux pas comprendre. C’est…gênant. Ma vie n’est-elle pas déjà tout à fait satisfaisante sans ce genre de choses ?
« Êtes vous heureux comme cela ? »
Le bonheur…n’est pas dans mes devoirs. Non, je n’ai pas besoin d’être heureux.
« Tout le monde a le droit d’être heureux …»
Ce genre de choses est assez…troublant. Mais à vrai dire, une seule phrase a le don de m’inquiéter et me…déranger. Oui, c’est sûrement un dérangement si je ne cesse d’y penser.
« Je saurais vous faire changer d’avis.»
Bien que cela soit tout à fait inutile, et impossible… …je ne puis m’empêcher de me demander de quelle manière.
De manière purement hypothétique, bien entendu.
Je ne puis point jeter cette violette malgré le fait qu'elle se fane.
Ce serait tout à fait raisonnable de la garder, étant donné que la jeter serait comme une forme de gaspillage.
N'est-ce pas?
C'est étrange. Si je n'étais pas gouverné par ces principes qui me sont chers, je pourrais presque dire qu'auprès de cette personne, je me sens...
Perdu.
Presque.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 13 Juil - 10:54
Partition III
Ils n’ont que ce mot en tête. Le bonheur. Cela me rend tout aussi perplexe que cela m’exaspère souvent. Pourtant, je dois avouer qu’Espagne possède souvent le don de me faire sourire, ne serait-ce qu’un peu. Peut-être davantage par persistance quelque peu imbécile que par talent. Pourquoi suis-je ami avec quelqu’un de tel ? S’attarder sur cette question pourrait me causer bien plus de tort que de satisfaction. Quoi qu’il en soit…lui, au moins, me laisse tranquille.
D’ailleurs, ses sucettes à la myrtille sont très bonnes. Je souhaiterais simplement qu’il ne me dise pas que je risque d’abuser du sucre. Je ne m’abaisserais pas à faire quelque chose aussi bas et salissant que de…l’exercice.
En vérité, je ne lui dirais point que je m’adonne de temps à autre à quelque chose que l’on pourrait qualifier de « sport ». Mais je le considère davantage comme un art. D’ailleurs, il se moquerait sans doute de moi. J’aime garder ce genre de choses privées.
Personne ne me vois comme étant quelqu’un de violent. Et pour cause. Je ne le suis point.
Bien que le comportement de certains pourrait pousser à une certaine forme de violence. Cette violence demeurant principalement verbale, en vérité. Telle que mademoiselle Irlande, s’allongeant de manière tout à fait outrageuse sur le piano. Ou Pologne…sous le piano. (Je ne sais ce qui est pire). Ou Prusse, avec sa musique de barbares. Ou encore France, avec ses mains qui souhaiteraient faire des choses aussi obscènes et déplacées que des… massages.
En premier lieu, je n’ai absolument pas l’air crispé comme il le prétend, ainsi je n’ai point besoin de ce genre de choses.
J’ai parfois l’étrange impression qu’ils font tous exprès de m’exaspérer. Alors que j’ai seulement envie que l’on me laisse jouer au piano, seul. Est-ce un si grand tort ?
Oh, c’est intéressant. Je crois que mademoiselle Irlande a peur de moi. Elle a dit que j’étais…méchant.
Je ne savais pas que je donnais cette impression. Et pourtant elle ne me surprend guère, dans le fond. Je ne fais rien pour me faire apprécier, en vérité. Du moins, je le pense.
Étrangement, mademoiselle Monaco semble propice à partager mon point de vue, en ce qui concerne l’indigne manque de respect et de décorum régnant en ces lieux. Or, cela ne pourrait guère m’étonner. Elle possède, après tout, un sang noble.
Il y a certaines choses que les autres ne peuvent comprendre. Je ne puis entièrement les blâmer. Ils n’ont pas été éduqués de cette manière, après tout.
Je rentre quelque temps au manoir familial, à Vienne. Revoir le piano de la salle de bal, les peintures, les lustres étincelants, le marbre froid, ne fera que renforcer ces notions que je possède.
Et remettra certaines de ces pensées…troublantes à leur place.
Sans aucun doute.
Partition IV
Être fréquemment violent n’entre point dans mes principes, de manière générale.
Je n’apprécie point le fait de résoudre des conflits ainsi, ou de punir.
Parfois, cependant, cette nécessité s’impose comme étant une évidence.
Non, je ne regrette réellement pas d’avoir frappé Serbie, étant donné que cela correspond en tout point à ce que mes principes autorisent.
Ces principes n’autoriseront jamais à ce que l’on manque de respect envers une demoiselle, que ce soit à travers un voyeurisme obscène (cette photo…l’idée même me dégoûte)ou à travers une calomnie outrageuse (comment ose-t-il dire qu'elle n'est 'pas une femme'?)
Je ne cherche point à me faire apprécier des autres. Je ne cherche point à me faire détester.
Mais il y a certaines limites qu’il ne faut point franchir.
Personne n’a le droit de déshonorer une demoiselle.
Et sûrement pas une demoiselle telle que mademoiselle Elizaveta.
En ce qui me concerne, la chose est fort claire. Serbie a tout intérêt à ne point s’approcher d’elle, ou de lui adresser la parole, si ce n’est pour lui adresser ses excuses.
Tout comportement contraire équivaudra à une déclaration de guerre.
Ce n’est pas comme si c’était la première fois que l’Autriche a déclaré la guerre à la Serbie, il est vrai. Gageons que les enjeux ne soient pas aussi monumentaux.
Je représente, après tout, un pays neutre.
Mais tout autant un pays avec des principes.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Lun 18 Juil - 11:26
Partition V
Je ne pensais pas qu’il existait une manière plus belle de jouer, que de jouer par soi-même. En vérité, n’est-ce pas un moment unique ? Celui où les mains touchent et créent des notes, les tissant entre elles doucement au rythme des doigts. Le moment où plus rien d’autre n’existe que le lien entre le musicien et l’instrument. Et la mélodie qui naît entre eux. Comme un langage. Comme un dialogue que nul autre ne peut comprendre. Je ne pensais pas, à vrai dire, avoir connu de sentiment plus noble depuis le premier instant dans lequel j’ai commencé à jouer du piano dans mon enfance. Plus d’une dizaine d’années que je joue, et ce sentiment n’a jamais trouvé d’égal. Encore moins de supérieur.
Mais jouer pour quelqu’un…
Comment expliquer à quel point ce sentiment est différent ? Ce n’est pas simplement un spectateur distrait qui applaudira à la fin. Lorsque ces notes, ces harmonies, sont dirigées vers une personne, une seule et unique personne…
Pourquoi revient-elle de plus en plus souvent dans ces écrits?
Pourquoi est-ce qu’elle voulait m’entendre jouer ? J’ai toujours la crain—hum…la légère appréhension que cela ne pourrait être que par politesse. Après tout, qu’a-t-elle à faire de ma musique… ? Enfin…sauf que certainement, ce n’est pas « ma » musique. Oui, elle doit apprécier « la » musique de manière générale. Une honorable et éduquée demoiselle telle qu’elle, cela ne ferait aucun doute.
Et je savais tout de suite quel morceau je lui jouerais. ‘Perce-neige’, de Tchaikovsky…D’autant plus que ce rustre de Prusse a jeté la fleur que je lui avait offert.
(Pourquoi ? Par jalousie ? Mais je l’ai vu faire des avances tout à fait…comment dire…directes à son frère. Je…du moins je pense que c’étaient des avances. Non, ce n’était probablement qu’une farce vulgaire, comme Prusse en a l’habitude. Je plains Allemagne pour devoir supporter un frère pareil. Toujours aussi correct, ce jeune homme. Il nettoie toujours aussi efficacement.)
En somme, elle n’avait plus cette fleur…Bien évidemment, je l’ai rassurée en disant que cela n’avait aucune importance à mes yeux, mais…elle ne semblait pas satisfaite par cette réponse. Elle ne semble jamais réellement satisfaite par ce que je dis, à vrai dire. Ou peut-être par ce que je ne dis pas.
Mais elle était heureuse quand je jouais. Et moi aussi. Même si ce qu’elle dit parfois m’est…bien gênant…Et elle m’inquiète. Lorsqu’elle se fait mal et qu’un mouchoir blanc se tâche de rouge. Blanc comme sa rose…
Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui confectionner une…rose…à partir de ce vulgaire morceau de soie, un fil et une aiguille.
Je dois avouer...qu’elle est très belle.
Hum. La rose. Je veux dire.
C’est normal. Je ne puis bâcler un travail, quel qu’il soit. Et je suis doué de mes mains, on ne peut le nier. Sauf…lorsque ces mains sont près d’elle…lorsqu’elle s’est soudainement entreprise de me passer les bras autour du cou et…Mein Gott…Je veux dire, si elle ne m’avait pas certifié que c’était une tradition hongroise de chez elle, je…je serais fort gêné. Mais il ne faut pas manquer de respect aux…traditions.
Et…j’apprécie assez cette tradition.
Et j’ai posé mes mains sur elle comme pour danser une valse, sauf que…nous sommes restés ainsi, immobiles…Je ne sais ce qui m’a motivé à le faire. Peut-être que c’était cette fleur dans ses cheveux qui ne se fânerait pas, elle…Cette fleur…c’est étrange. Elle lui va si bien. Elle lui va bien parce que…c’est moi qui l’ai posée là.
Et j’en suis fier. Sans pouvoir m’en empêcher.
Ce baiser sur sa main était comme une victoire. Cette leçon de valse que je lui ai promise, comme une défiance complice. Apparemment, je devrai m’incliner si l’élève dépasse le maître.
Ce léger changement inattendu, étrangement, n’est point pour me déplaire.
….Je lui ai tout de même fait un baise-main…enfin…j’espère qu’elle ne me considèrera pas comme étant excessivement…entreprenant…ce…ce serait un grand tort ! Après tout…je ne désire aucunement pas…l’intimider.
Les demoiselles sont tellement gênées et sensibles après tout.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mar 26 Juil - 7:49
Partition VI
Il est de coutume d’avoir une raison logique de ne pas apprécier son prochain. Par exemple, je puis dire que je ne peux supporter la manière donc Prusse ricane sans cesse et trouve constamment le moyen de m’énerver, ou la manière dont Serbie se sent obligé de me suivre partout afin de me tourmenter. Ce sont des raisons que je trouve, ma foi, tout à fait justifiées, étant donné que ce type de comportement est fort indigne et futile.
J’ai également une excellente raison de ne pas supporter un italien qui met la vie d’Antonio en danger…et donc, une excellente raison de me mettre en colère et de ne ressentir aucune sympathie à son égard.
Comment peut-on ressentir une quelconque sympathie envers quelqu’un qui a délaissé d’une telle manière son honneur ?
On ne peut pas. C’est une grave faute.
Soit l’on accepte sa défaite avec élégance, soit l’on se bat selon les règles de l’art.
Je ne peux le comprendre.
Et…je ne comprends pas cet espagnol ! Comment peut-il encore lui faire confiance, même, le pardonner ? Ce genre de mœurs m’est bien étrange. Par exemple…comment peut-on..hm…dormir dans le même lit que quelqu’un avant de…enfin…être avec cette personne… ? De plus…avec France ! (Enfin, tant qu’il ne font que…’dormir’ ensemble…je sais que c’est déjà parfaitement indécent et honteux mais c’est…Espagne. Je dois parfois faire des concessions.)
…Mein Gott…France…tout de même.
France s’est montré agréable, en réalité. Il m’a ramené des macarons et un livret de l’Opéra de Paris…c’est inattendu de sa part, étant donné la nature de nos relations. Je suppose que le fait qu’il soit avec Antonio est une bonne chose, peut-être. Au moins il n’essayera plus de me faire des massages. Même si j’aurais pu me passer de ses… étreintes. Tch.
En tout sérieux, ce libertin n’a pas intérêt à lui être infidèle. Je n’aime pas la manière dont il était avec ce…comment se nomme-t-il… ? Royaume Gay et Lesbien ? Le…hm…travesti.
…Je suppose que le fait qu’il soit un « royaume » lui donne un tant soit peu de respectabilité.
Non pas que je ressens entièrement de la désapprobation envers ce genre de personne. Malgré mon éducation catholique…j’ai bien pu me rendre compte après quelques années passées dans cette école que les…penchants de ce type n’influencent en rien le comportement de la personne. Par exemple, je puis voir que certaines personnes hétérosexuelles sont des imbéciles et que certains homosexuels ne le sont point.
(Même si je dois l’avouer. La plupart de cette école est constituée d’imbéciles.)
Comme tout…’penchant’, cela doit demeurer…discret, n’est-ce pas ? Et Pologne qui hurle dans le salon que Serbie n’est pas satisfait par ma personne et Serbie qui hurle que je ne suis pas son « genre »…par exemple…ce n’est pas discret. …. ….et puis, encore heureux que je ne sois pas le « genre » d’un homosexuel, et encore moins de Serbie ! Surtout lorsque son « genre » à lui consiste à dire qu’il va mettre l’aile slave et balte à ses pieds…
Hm. Je lui ai dit que je m’inclinerais le jour où cela arriverait. Et j’étais sérieux.
Par contre, je supporte mal le fait qu’il s’en prenne à Kosovo. Je l’ai prévenu.
Homosexualité…donc…Nous sommes libres d’expression mais…je n’aime pas que Vatican dise que ce sont des « malades ». Parce que qui dit malade dit « paria »…à enfermer, à éliminer, à…enfin. Et pour des raisons…historiques, je suppose…peut-être que mon pays n’aime pas s’en souvenir. Ou préfère…oublier. D’ailleurs, j’ai déjà oublié, passons à autre chose. Enfin, toujours en est-il que cela crée un remue-ménage indigne dans le salon, ce qui a tendance à m’agacer.
Les choses s’agitent et se remuent…
Et elle n’est pas là.
Est-elle partie…sans prévenir ? Exprès ? Je ne sais pas…
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mar 26 Juil - 7:59
Partition VII
Je ne sais pas vraiment quoi faire, avec ce turc. Je ne sais pas sur quel pied danser. Un moment, il m’énerve à demander des nouvelles d’Elizaveta. L’autre, il me dit qu’elle me mérite mieux que lui. Un moment, j’essaye d’être défiant à son égard, l’autre nous sommes en train de parler culture, musique et autres arts. Un moment il est à se balader éhonteusement torse nu, un autre il dort et c’est moi qui dois le couvrir avec quelque chose au lieu de le réveiller et le réprimander. Un moment une demoiselle (la jeune Taïwan, il me semble) est gênée par son apparence, un autre et ils discutent tranquillement comme si il l’avait en quelque sorte...charmée… Un moment, j’essaye d’être tout simplement neutre à son égard, et l’autre il me…dessine.
Spoiler:
Oui, bon. Alors j’ai mis le dessin ici. Pas que je le voulais mais il me l’a juste…donné. Il aurait été impoli de refuser, et il ne m’a pas laissé le temps…En même temps, je ne saurais pas vraiment où le mettre autrement. Ce n’est pas comme si j’avais une pochette spéciale « Dessins faits par quelqu’un que je considère certainement comme quelqu’un de peu digne de confiance étant donné ses relations avec mademoiselle Elizaveta, même si je dois avouer qu’il ne présente aucune animosité à mon égard, et laisse parfois à prétendre que je pourrais me tromper à son sujet. »
…Et puis, je ne vois certainement pas comment je parviendrais à rentrer tout cela sur la même étiquette et si je devais en utiliser plusieurs, ce serait certainement un gâchis.
Et puis, il est doué. Et il sait jouer du piano. Même si j’aurais…vraiment, vraiment préféré qu’il ne joue pas «Rêve d’amour» de Franz Liszt.
(Un compositeur hongrois, oui).
Un moment je sais, un moment je ne sais plus rien. Je n’aime pas cela.
Note : Rechercher « Macaristan ». Ce mot qu’il a prononcé pendant son sommeil en serrant ce coussin. Il a bien dit que c’était une…pâtisserie…
…Je n’aime pas me servir d’un ordinateur…
Partition VIII
J’aurais dû le savoir. Elle est revenue et… Il l’a embrassé. Le turc a embrassé Elizaveta… Et… J’avais vraiment envie d’aller le tuer sur-le-champ mais… La manière dont elle le tutoyait juste avant…souriait…se disputait…la manière dont elle lui tirait les joues… Oui, elle l’a repoussé. Oui, elle l’a giflé. Mais… Qu’est-ce que j’ai… ? Je sens que je le devrais. Je devrais…faire…quelque chose. Mais…Je n’ai aucune raison d’aller le tuer. Je veux dire…sous quelle autorité ? Qu’est-ce que je dirais ? « Ne touche pas à Elizaveta ! » Comme si elle était à moi… Ce n’est pas…comme si il lui avait fait du mal. Ou insulté. Je pourrais dire qu’il lui a manqué de respect oui, mais…Qu’est-ce que je sais de ce qu’elle ressent. Si ça se trouve, quand elle dit qu’ils ont une relation « compliquée, » cela n’est pas…en mal. Peut-être que c’est moi qui me suis fait une idée tout le long. Il l’aime, c’est cela ? Et il est si direct avec elle, la tutoie, lui sourit si facilement. Est si franc. L’embrasse. Et moi ? Je me risque peut-être à prendre sa main. Lui offrir une fleur. Peut-être, possiblement, un jour, me risquer à ne plus la vouvoyer et l’appeler « mademoiselle ». C’est lui qui a dit que je la « méritais » entre nous deux. Mais… Si ça se trouve…je me trompais tout le long …Et elle me trouve peut-être tellement…ridicule. Si cela se trouve, elle rit en silence de ce comportement tellement…vieux-jeu.
Mais je ne sais pas agir autrement. Je ne…veux pas agir autrement.
Je ne sais pas…pourquoi est-ce que je ne m’énerve pas ? Pourquoi est-ce que je ne me mets pas en colère ? Ce n’est pas comme si je ne me mêlais pas déjà de ce qui ne me regardait pas. Du moins selon les autres. N’ai-je pas une parfaite raison de me mêler de ce qui ne me « regarde » pas quand un italien fou compromet peut-être la santé d’Antonio ? Ou qu’Allemagne agit…étrangement ? Antonio a bien dit que je devais arrêter de…m’inquiéter. Mais là, c’est différent…Pourquoi est-ce que je ne vais pas le houspiller, le sermonner pour lui avoir manqué de respect ? Le foudroyer du regard, le menacer ? C’est ce que je devrais faire. C’est le genre de réaction que je devrais avoir. Que j’ai d’habitude ! Si je me mettais (horreur) à la place de (enfer) Prusse (damnation)…et que mon… …amie se faisait embrasser… …qu’est-ce que je… ? …non, bon, je n’y arrive pas. Amis. C’est ça…c’est ce genre de relation, non ?
…Non, ça ne l’est pas. Pas tout à fait. Elle ne me parle pas comme…un ami.
….Qu’est-ce que j’ai… Peu après, un idiot a renversé un espèce de liquide sucré sur le piano…Mon piano.….Je me serais tant énervé en temps normal. Non, pire que cela. J’aurais très probablement, pardonnons l’expression, fait un massacre. Pourquoi est-ce que j’ai simplement nettoyé et ai laissé tomber l’affaire ? Détaché. Cela fait comme un vide. Une…anesthésie. Cela faisait longtemps, je dois dire. Je n’ai pas vraiment envie de voir ni l’un ni l’autre. Ni Elizaveta…ni l’autre. Non, en réalité, j’ai juste envie de rester avec ma musique. Pourquoi je ne peux pas…agir… ? Peut-être que l’italien a raison. Peut-être que je suis un lâche.
Non. Je suis un lâche.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Jeu 11 Aoû - 15:43
Partition IX
… Hé bien. C’est… C’était…inattendu. Quand je l’ai revue j’étais…en colère. Comme si je m’attendais à…je ne sais pas. A ce qu’elle soit perturbée. Mais en colère de voir qu’elle l’était. Ses cernes, la manière dont elle tremblait…la manière dont elle frappait presque du pied après m’avoir rattrapée. Pourquoi est-ce que tout doit devenir aussi paradoxal ? Tout le devient, avec elle, oui. Je ne peux continuer à utiliser les mêmes formules, les mêmes chemins, les mêmes principes. Mais en fin de compte… C’est pour cela que je l’aime, n’est-ce pas ? Et oui…J’ai fini par lui dire. Et par… …l’embrasser… Je pensais que jouer de la musique était l’unique chose qui pouvait combler ce…vide. Mais…je le concède…J’ai eu tort. Et je m’incline devant sa victoire toute-puissante. Oui, Elizaveta a gagné le défi. Parce qu’à ce moment précis, je m’incline, oui… Je suis…heureux. Simplement le sentiment que j’aurais envie de demeurer ainsi avec elle pendant…toujours. J’écris sur le dos de la partition du ‘Finale’ de l’Enigma d’Elgar. Peut-être est-ce une fin. La fin d’un mensonge, d’une illusion, d’un doute. Mais peut-être le début de quelque chose qui…je le souhaite à ce moment précis…ne s’achèvera jamais.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Ven 12 Aoû - 10:55
Partition X
Cela commence également par un départ et un retour. Oui, je suis parti à Vienne, mais je suis revenu bien vite, pour des raisons qui, dans le meilleur des mondes, ne regarderaient que moi. Et la cause m’a bien évidemment poursuivi sous la forme d’une lettre.
Spoiler:
Cher Roderich,
Je sais que tu ne voudras que me remercier du plus profond de ton cœur plus tard, mais en vérité cela est bien inutile : ce n’est que mon devoir de mère de m’assurer de ton bonheur le plus complet. Ainsi que m’assurer que tu empliras avec satisfaction les devoirs familiaux, bien évidemment, les deux allant de pair. Et cela implique bien sûr de t’aider à trouver un excellent parti.
Oh, pas que je ne te trouve point capable de remplir une telle tâche seul. Mais ne mérites-tu pas ce qu’il y a de meilleur, et ne serait-ce pas manquer d’obligations envers la famille Edelstein de choisir une future fiancée indigne de toi ? Je me dois donc de t'aider à ne pas faire des décisions peu avisées. Tout cela peut te paraître prématuré, mais il fait saisir cette opportunité dès ta majorité, avant que toutes les filles des meilleures familles ne soient mariées.
Ces paroles là, tu les connais. Je pense te les avoir répétées suffisamment, et je te sais un jeune homme intelligent et conscient de ses devoirs. Mais explique moi alors...Car telle fut ma surprise, lorsque je suis rentrée au manoir, confrontée à ton absence, vu que tu as jugé préférable, peu après ton arrivée, de t’éclipser d’une manière aussi précipitée alors que j’avais fait de mon possible afin de t’organiser de nombreuses entrevues et réceptions avec de jeunes demoiselles triées sur le volet par mes soins. Les occasions étaient nombreuses. Cette jeune française de Bourgogne, par exemple, était certes peut haut placée, mais songe donc à la fortune de sa famille…Ou autrement, cette demoiselle espagnole venue tout droit de Castille, certes dont l’héritage est appauvri mais possédant des ancêtres de grand renom…
Peut-être que la perspective de tels choix t’ont intimidé mais j’exige qu’un tel dérapage diplomatique impardonnable ne se produise plus. Pourquoi agis-tu comme si tu voulais éviter tout contact, cet été en particulier ? Tu ne te montrais point si réticent auparavant, quoique ton enthousiasme aurait pu se faire plus clairement ressentir.
J’avais émis un moment l’hypothèse ridicule que tu ne désirais pas commettre une infidélité envers une jeune femme avec laquelle tu te serais engagé, mais cela me semble bien impossible, te connaissant. Après tout, tu n’as jamais été ce genre de personne et ton esprit est resté dénué de cette exubérance vulgaire et naïve des sentiments qui caractérisent tant de jeunes personnes se lançant dans des relations qui ne présentent aucun intérêt et ne sont que des gaspillages de temps. Ton éducation ne permettrait pas un tel écart de conduite.
Non, si tu devais fréquenter une jeune fille, elle n’aurait aucun autre intérêt à tes yeux que de refléter ton propre rang social élevé et tes ambitions de futur dirigeant de notre famille. Et si c’était le cas, tu t’empresserais évidemment de me la présenter. Le contraire m’inquiéterait fortement, Roderich, et me mènerait à croire que tu me cache quelque chose – ou plutôt quelqu’un – bien peu recommandable. Je suis ta mère, après tout, il est normal que je contrôle un tant soit peu le fait que certaines pourraient profiter de ton indulgence.
Je te fais donc confiance pour m’expliquer rapidement et en termes clairs ce qui a motivé ton départ précipité. N’est-ce pas ?
Porte-toi bien, mein lieber Sohn.
...Quand elle met « mein lieber » à la fin…et m’appelle son fils… …C’est toujours mauvais signe. Elle déteste écrire ça et ne me le dit jamais en temps normal…donc…j’en conclus qu’elle est très en colère et que les domestiques vont passer un très mauvais moment. Ou qu’elle veut m’amadouer tout en me menaçant…ou est-ce tout simplement du chantage affectif ? …C’est toujours agréable de décoder les lettres venant de sa propre mère, oui. Mais j’ai un peu l’habitude.
…
Pas…que je ne la respecte pas et que je ne l’admire pas ! Au contraire ! Je ne voudrais pas que…je veux dire…évidemment qu’elle a raison d’envoyer une telle lettre, il ne serait pas digne d’en faire autrement ! Mais…Mais…
…elle a… …tort.
(Pas que j’ai p...hum...que je sois mal à l’aise de l’avouer.)
Que suis-je censé dire…exactement ? Que je ne pourrais, en effet, accepter les avances de jeunes filles envers lesquelles je n’ai rien à donner étant donné que je suis déjà avec quelqu’un? Jusque là, c’est suffisamment simple. Mais…comment expliquer que la jeune fille en question est…n’est…pas du même rang qu’elles et que je ne pensais même pas à toute cette question de parti, d’alliances et d’avantages ?
Pas de même rang social, s’entend. Pour moi, elle est bien au-dessus de tout. Mais ça, ce genre de choses ne le prend pas en compte. Parce que c’est une alliance et rien d’autre, oui, ce que les devoirs de ma famille m’intitulent à faire.
Voulez-vous mon plaidoyer à votre cause, mère ? Cause d’aristocrate, cause de nation. Je serai les deux et les deux ne se ressemblent-ils pas, dans votre logique ? La logique que je suis censé adopter. La plus raisonnable, la plus honorable.
Je le verrais bien. Non, je le vois bien.
« Non. Les sentiments ne durent pas, l’honneur transmis de génération en génération, oui. Nos arrières petits-enfants verront un portrait de famille, un héritage, un territoire. Ils ne verront pas – ils ne chercheront pas – pourquoi ou comment cet homme et cette femme se sont rencontrés. On n’a pas besoin d’élever des enfants avec ‘amour’ pour en faire des êtres tout à fait respectables, droits et dignes de leur rang. »
(L’Histoire a-t-elle besoin de sentiments ? Nous oublions les noms des soldats morts. Nous oublions les sentiments des rois et reines. Encore quelques années, encore quelques siècles, et la dernière guerre ne sera plus une cicatrice lancinante qui porte encore des noms et des sentiments de culpabilité. Tout cela deviendra le paragraphe d’un manuel. Une série de causes et d’effets.)
« Nous sommes dans un monde qui a supposément abandonné ses hiérarchies mais tout le monde en cherche. Certains cherchent l’argent, d’autres la gloire, d’autres le pouvoir. Tout le monde tente d’acquérir quelque chose qu’ils n’ont pu obtenir de naissance. Certains l’ont dans le sang, dès leur premier souffle. Est-ce qu’ils la méritent, cette noblesse ? Ils n’ont pas le choix. Ils doivent seulement se montrer à la hauteur. Leur chemin est tracé, et ils se doivent de le suivre. »
(Si le choix plutôt que l’obligation se présentait à nous, est-ce que nous prendrions la décision de venir étudier dans cette école censée faire de nous des « nations » ? Ou est-ce que nous serions restés dans nos vies d’humain ? Sauf que nous n’avons jamais eu le choix. Bien avant que cette lettre ne soit envoyée, cette destinée de nation était déterminée. On ne peut pas donner la possibilité de choix devant l’endossement d’une responsabilité aussi grande. Ce n’est pas un fardeau. Ce n’est pas un privilège. Nous serons sujets aux aléas de notre peuple et de notre gouvernement, en bien et en mal. Et il n’y a n’y aura ni bien, ni mal dans ce rôle de nation que nous devrons tenir. La seule chose que nous pouvons faire est répondre aux attentes imposées sur nous avec honneur.)
« Pourquoi suivre un autre chemin ? Pourquoi se donner l’illusion d’un choix alors que nous sommes tous prédestinés à devenir quelque chose de précis en accordance avec notre sang et notre éducation ? Ce n’est ni mauvais ni bon, non. C’est simplement l’ordre des choses. Avec des devoirs qui tombent dans l’ordre des choses. Le désir d’exprimer sa suprématie et sa fierté aux yeux du monde. »
(Les guerres. Les alliances. L’expansion territoriale. Le désir de posséder.)
« Le désir de faire partie de quelque chose bien plus grand que nous-même et notre supposé bonheur personnel. Alors soyons calculateurs. Soyons machiavéliques. Soyons certains d’être imbattables, invincibles. N’avons-nous pas survécu pendant des siècles à être au-dessus des autres ? Formons alliances et trahisons. Utilisons la plume et la parole, en guise d’armes. L'esprit et le corps, si il faut. Car je sais qu'en notre milieu, ces instances n'ont pas été rares. Quels que soient les moyens...Soyons vainqueurs. »
(L’Histoire est écrite par les vainqueurs).
Sauf que…j’ai déjà perdu. La preuve. Je suis tombé amoureux.
Et ce discours censé me convaincre qu’utiliser les autres comme des pions pour satisfaire un prétendu honneur familial est la meilleure solution…ne peut plus me satisfaire, justement.
Je dois faire des choix. Et mon choix est déjà fait. Je serai honnête et quoiqu’il arrive, je ne cèderai pas.
Je refuse de le dissimuler comme si c'était une honte.
…Je souhaite seulement qu’Elizaveta n’en soit pas affectée. Bien sûr que je ne lui dirais pas...à elle. Du moins...tant que tout cela n'est pas réglé. Mais si jamais elle le découvrait…
Comment le prendrait-elle ? Mal, sans aucun doute.
Je m’en veux de lui dissimuler cela, mais en même temps…cela la gênerait et la mettrait mal à l’aise et…non. Vaut mieux pas. Non. Elle m’a bien dit que nous devions être parfaitement honnêtes l’un avec l’autre mais…Il y a parfois certaines choses qu’il faut passer sous silence. Surtout lorsque ces choses là n’ont en réalité aucune solution.
Et surtout quand elle-même est si irréprochable en tout point…
Comment Prusse a-t-il pu oser me dire qu’elle était la personne la plus perverse qu’il connaissait et que j’étais bien peu observateur ? Je ne l’ai jamais vue se comporter de manière irrespectueuse et indélicate. Oh, certes, le caractère qu’elle possède n’est pas celui d’une jeune fille docile et calme. Je le sais. Et c’est bien pour cela que je l’aime, après tout, n’est-ce pas… ? Le fait que, même si elle pourrait déplacer des montagnes et remuer le ciel et le terre à elle seule, je désire être constamment là pour veiller sur elle…toujours…
…Et…je …m’égare. Hum. Quoiqu’il en soit, elle ne s’abaisserait jamais à être violente ou….Perverse. cela est tout simplement une aberration ! et j’aurais sévèrement réprimandé ses paroles si il ne s’est pas produit quelque chose…d’étrange. J’ai tourné la tête un moment, et le prussien était à terre, assommé. Il est vraiment idiot à pouvoir s’étaler par terre tout seul ainsi…cela me sidère. Pauvre Elizaveta. J’espère que tout cela ne l’a pas choquée. Mais c’est étrange. J’ai cru entendre comme un bruit métallique juste avant qu’il ne s’écroule… Hm. Quoiqu’il en soit. Elle vaut bien plus que moi que toutes ces convenances.
Et en quoi peut-on m’y obliger ? Me déshériter, de faire du chantage ? A sa guise. Après tout, je suis fils unique et le dernier héritier de notre lignée. On pourra chercher aussi loin que possible dans notre arbre généalogiques, il n’y a pas de place pour un cousin de sang bâtard. … Mais je le savais très bien, cela, au moment même où je l’ai embrassé, non… ? Que cela se répercuterait quelque part.
Non…en fait…pour une des premières fois, je ne…réfléchissais pas. Je sentais juste que c’était la meilleure chose à la faire. Je ne pensais pas aux conséquences dans le temps. Juste au présent. Oui, je voudrais rester éternellement dans le présent.
C’est difficile. Mais je n’ai pas tort. Et personne ne peut me convaincre du contraire.
Non, je ne suis pas satisfait. Et à une partition sur un grand Final se succède celui d’un 1er mouvement d’Ouverture de Mozart. Est-ce le commencement d’une guerre ?
J’espère que non, et en même temps une partie de moi le désire. Par fierté, par esprit de conquête puis de victoire. Par…défi… ? Tirer satisfaction de ce genre de choses est bien étrange.
Spoiler:
Chère mère, Veuillez m’excuser de ce départ précipité contraire à vos souhaits. Il aurait sans doute été de mon devoir, selon vous, de demeurer, mais la nature de l’évènement m’aurait poussé à commettre un déshonneur bien plus grand, celui d’une infidélité envers la personne auquel j’ai récemment déclaré mon allégeance.
Je sais que de nombreuses questions doivent vous venir à l’esprit à propos de cette demoiselle, mais Je vous demande seulement de me laisser en cette instance choisir par moi-même ce qu’il est plus recommandable de faire et de faire confiance en ce que vous-même m’avez enseigné.
Je vous prierais de ne pas intervenir dans mes affaires de cet ordre là, car comme vous me l’avez dit à maintes reprises, il est de mon devoir de prendre en main mes propres responsabilités et agir en fonction de ce qu’il me semble juste.
Vous avez raison. Je ne puis me comporter autrement que conformément à vous souhaits, étant donné l’éducation morale et sentimentale que j’ai reçu de votre part. Dans ce cas, si je finis par prendre ce choix aujourd’hui c’est que vous-même m’avez prédestiné pour cela. N’est-ce pas ?
Ihr lieber Sohn.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Ven 12 Aoû - 10:59
Partition XI
Belles paroles. Beaux sarcasmes. Je suis rentré dans le salon au moment où je pense à cela pour voir Elizaveta parler avec…ce turc. Quelle ironie du sort !
Ah…bien sûr qu’elle a le droit de lui parler. Elle peut parler avec qui elle veut. Je ne suis pas jaloux…encore moins à cause d’un turc qui l’a embrassée de force alors qu’elle ne le souhaitait absolument pas. N’est-ce pas pour cela qu’elle a fini par me déclarer ses sentiments ? Ainsi, non, je n’avais absolument aucune raison d’être troublé.
Aucune raison de remarquer à quel point elle détournait la tête et rougissait à une parole du turc, à plusieurs reprises. A quel point il s’amusait à lui donner un petit coup dans le bras, et elle de répondre. L’échange entre eux, non, sans que j’en comprenne les paroles, seulement les gestes. Tellement…direct. Mais…vivant. Tellement…naturel. Le sourire qu’elle lui a lancé avant de partir sans un autre regard vers...les autres. Ha. Ha. Ha. Ironique. Nous nous mettons ensemble en grande partie à cause de ce turc en tant qu’élément…déclencheur, et au lieu de le remercier, je le foudroie du regard. N’avait-il pas droit à un sourire pour sa peine ?
Je suis ridicule et vindicatif. (Possessif.)
Mais… (Lâche.)
Il y avait quelque chose qui me donnait envie de jouer quelques notes de piano, à un contact, un rougissement. Quelque chose pour révéler ma présence. Qu’elle sache que j’étais là et que… …C’est stupide. Elle aurait agi de la même manière si elle avait su que j’étais là…Non. Elle ne l’aurait pas fait et je le sais…
Le regard du turc me fixant après…son sourire... C’est une provocation. Je le sais. Je sais qu’il est plus…que je suis moins… Je sais qu’il n’aura aucun problème de ‘famille’ ou de ‘devoir’ futile. Je préfère considérer cela comme une guerre que comme étant ma propre stupidité.
Mais ce sentiment amer est encore là. Ce genre de sentiments a du mal à partir en ce moment… Il faut croire que j’ai déjà perdu la main. Et l’objet de mes affections semble détenir le pouvoir de me faire vivre et me détruire à la fois. Ah, comme c’est poétique…! Comme c’est ironique. Veux-tu le l’ironie finale ? Je ne joue jamais aussi bien que lorsque je suis en colère. Sarcasmes, sarcasmes. Une forme d’humour que nous avons réussi à maîtriser, nous, germaniques. Bien sûr, on a dû choisir celle qui en réalité, ne fait rire que pour accompagner un grincement de dents.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 31 Aoû - 12:25
Partition XII
Parfois, ce genre de choses sont tout à fait incompréhensibles, je dois avouer. Oh, j’étais prêt à entièrement mettre de côté cette histoire. Après tout, ce sont les affaires d’Elizaveta, et ce n’est pas à moi de m’en soucier…Et j’ai essayé…oui, j’ai essayé fort. Mais elle a compris…
Et étrangement…
Elle m’a dit que j’étais jaloux…et je comptais bien… …je comptais sur le fait qu’elle se mettrait en colère, oui. Vraiment.
Mais…elle m’a embrassé et dit que c’était… …humain…
Et je suis…
…heureux et je sens que je n’ai en rien mérité cet honneur. Est-ce que ça aussi, c’est « humain » ?
…Est-ce que c’était cela…
…qu’on essayait de me faire oublier, quand j’étais plus jeune ? Le fait que je devais toujours être au-dessus du reste et qu’il n’y avait aucune place pour la jalousie. Qu’il n’y avait que la satisfaction d’une victoire et jamais…
…la victoire d’un moment calme.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 31 Aoû - 12:29
Partition XIII
Concerto pour deux pianos.
Concerto d’un moment épuisant et mouvementé.
Pour deux problèmes.
Suisse. Il a beau ne rien en avoir à faire de mon existence, comme d’habitude, cela ne l’empêche pas de me la compliquer.
Oh, point que je trouve dérangeant de veiller sur sa petite sœur…la demoiselle Liechtenstein est quelqu’un de tout à fait aimable et charmante, et je ne désirerais jamais qu’il lui arrive quoique ce soit de fâcheux. (Ce serait bien, néanmoins, si elle se faisait davantage d’amis…fh…allez dire cela au suisse. Il va penser que je tente de la corrompre, évidemment.) A chaque fois qu’elle est dans le salon communautaire, je tâche tout de même à faire attention à elle. Soi disant parce que je suis très souvent dans cette sale pour « faire du bruit sur ce piano », Suisse a dit qu’il s’attendait à ce que je veille sur elle. C’est un grand honneur qu’obtenir la confiance de Suisse. (et peut-être que quelque part oui, j’en suis…content). Sauf que…était-ce de ma faute que ce manant de surveillant, ayant décidé que le comportement quelconque de Prusse (certes) et d’Allemagne( ?) était insolent, punisse l’ensemble des germaniques présents dans la salle ? Incluant moi-même, et, de manière plus importante, Liechtenstein, qui s’en est trouvée tout à fait bouleversée. J’ai tenté de la défendre et d’argumenter pour qu’il lui retire ces points de punition injuste. Je dois avouer que j’ai failli me mettre grandement en colère. Et puis, il a menacé de retirer le piano…
…La pensée de ce pauvre piano dans une salle de stockage… Hum. Enfin. Je…j’aurais dû répliquer, mais il m’avait un peu tu, et puis après…j’ai eu affaire à une Liechtenstein terrorisée et éprise de remords. Mais les remords sont pour moi…j’aurais dû…faire quelque chose. La défendre mieux. Pourquoi dans ce cas-ci j’ai l’impression de ne servir à rien ? Et ensuite elle a disparu…et j’ai eu droit aux foudres de son frère.
Toujours aussi…brusque.
Bien sûr, on s’est mis à hurler tous les deux comme si c’était une espèce de…scène de ménage ! Mein Gott ! Qu’est-ce qu’il voulait que je fasse, que je menace le surveillant en lui coinçant la tête entre le bord du piano et le clapet ? Ce n’est pas comme ça que la diplomatie marche ! On a beau être deux pays neutre… Notre manière de considérer cette « neutralité » n’a jamais été aussi différente.
…Elle est revenue le lendemain au moins. Suisse évidemment faussement persuadé que je l’avais retrouvée…J’avais presque envie de ne pas le contredire afin de remonter dans son estime… Tant soi peu qu’il ait une « estime » pour moi. Non, je suis le « passif », la « godiche »… « l’autrichienne »…
Enfin…au moins…il me fait confiance avec Liechtenstein. Et il est…là. Tout aussi insupportable soit-il. Pas que quoiqu’il me dise me…touche.
Et puis...Prusse. Prusse, Prusse, idiot de Prusse.
Enervant et nargueur comme d’habitude, avec MA cravate autour de la tête et…je ne sais pas ce qui m’a pris, mais c’était réellement la goutte qui faisait déborder le vase. Oui, je me serais battu pour récupérer cette stupide cravate sans importance. Simple question d’honneur, au bout d’une journée tout à fait détestable de ce point de vue là…Enfin…
Pas vraiment le…l’attaquer, enfin. Surtout me préparer à me défendre si il essayait de m’empêcher de retirer cette cravate mais…Est-ce que c’est un tort ? C’est complètement rustre d’attaquer les gens de la sorte ! Et puis on m’accuserait d’agir avec peu de dignité ! Et puis surtout, c’est juste…Prusse ! Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas ignoré ou est-ce que je ne lui ai pas sorti une réplique cinglante, comme d’habitude ?
Parce que la violence verbale, oui, je puis m’y connaître. User des mots est en quelque sorte…tout ce que je peux faire. Un diplomate, oui. Ou alors quelqu’un tout à fait incapable d’agir…Oui même là, en essayant de m’y prendre avec les mains, je perds. Je n’arrivais pas à bouger avec cette main qu’il tenait si fermement derrière le dos. Qu’est-ce que j’aurais réussi à faire ? Un coup de pied, quelques coups de coudes. Mais il est fort. …Tch. Imbécile. De TOUTES les ex-nations qui devaient être représentées à l’Académie, POURQUOI celle qui n’a eu cesse de vaincre mon pays à l’armée trop…vieille ? Incompétente ? Démodée… ?
…Non, PAS à mon image.
J’en avais assez. Je me débattais. Et bien sûr, cet idiot a eu l’idée du siècle.
« Je te relâche si tu me supplies ».
….Est-ce que j’en suis venu là ?! Trop incapable, trop inactif, à me faire marcher sur les pieds par n’importe qui de n’importe quelle manière ?! Comme si je me soumettrais de la sorte ! Même si je ne suis pas fort. Même si, oui, je suis un pays neutre qui préfère résoudre les choses par la négociation et le bon sens. Oui, est-ce un tort ? J’en ai assez. Plutôt mourir que de m’incliner. J’ai encore mon honneur, même si on semble blâmer tout le restant de ma conduite. Alors je me suis débattu encore et j’ai résisté. Même si cela commençait à faire assez mal en fait et…très mal à un moment…Puis cette brute m’a relâché en me certifiant que la prochaine fois je le supplierais à genoux… ! Et est parti… !
Non seulement je n’ai pas récupéré cette cravate, mais en prime mon poignet me fait mal…
Et mon honneur aussi me fait mal.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 31 Aoû - 13:01
Partition XIV
Cela commençait dans…la confusion et la peine. Elle…me disant qu’elle voulait absolument, à tout prix rester avec moi. Moi…essayant de comprendre pourquoi cela ne serait pas possible. Qu’est-ce qui pourrait nous séparer… ? Qu’est-ce qui pourrait l’attrister autant ? Est-ce que cela vient de moi… ?
Tout cela grandit et crée comme…un doute dévorant…
Elle a pleuré sans que je ne sache pourquoi…je me sentais tellement…impuissant.
Et je voulais lui montrer à quel point…
A quel point je l’aimais. A quel point je ferais tout pour elle. A quel point je ferais des efforts.
Depuis quand… ? Depuis quand est-ce que ce sentiment de gêne face à…ce qu’elle…voulait faire…avec sa manière si…particulière d’embrasser… (Une coutume hongroise, de…hum…le faire avec la langue, il semble… ? Je ne voudrais point…nier l’importance d’une telle coutume.) Et il est vrai que l’avantage retomba littéralement entre ses mains lorsqu’elle eut découvert mon…point faible. Oui, juste…Un point, fort bien visible. Que je préfèrerais encore appeler sobrement « Vienne » de peur d’user d’un langage trop cru en décrivant les sensations que l’on peut ressentir en appuyant sur…ce point sensible. Mais elle semble en être bien consciente, et je dois dire que…ma foi…cela aurait pu il y a quelques soirs mener à des…conséquences. Et puis…elle avait peur. Peur de la manière dont je le prendrais. Mais je lui ai dit, n’est-ce pas… ? Que je l’aimais pour toute ces facettes différentes d’elle…et que je ne désirais qu’une chose, répondre à ses…désirs. Mais depuis quand… ?
Ce sentiment…
De vouloir la posséder entièrement, comme l’on assimile un territoire à un Empire.
Non, plus qu’une assimilation. Une union glorieuse.
Jouer d’elle comme si elle était un instrument divin.
La dévorer du regard… L’aimer encore davantage que je n’aurais cru possible. Tout pour qu’elle ne soit pas incertaine, triste ou confuse. Tout pour que je puisse continuer à la protéger. Et je laisse une image, chose rare, se glisser entre l’écrit et la musique. Celle d’une peinture d’un grand artiste de mon pays qui parle mieux que je ne saurais décrire en termes maladroit ces sentiments. Gustav Klimt.
L’Accomplissement.
Mais… Non. « Même les plus grand empires ont sombré…consumés par leur gloire et leur grandeur… » Non…Elizaveta… …Cette peur soudaine, cette peine…si rapide et si doucement brève à ces paroles…elle ne se réalisera jamais… Nous étions un grand empire et… …nous le resterons… Ensemble. A jamais… Oui…c’est ce que je désirerais tellement… Plus que la grandeur…plus que la gloire… Même si cela me consume…
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 31 Aoû - 13:07
Partition XV
La gloire. La grandeur.
Les guerres.
...Surtout les guerres
Oui. Encore Prusse…
Qui semble avoir atteint de nouveaux sommets afin de m’humilier publiquement. Sauf qui quelqu’un connaît un meilleur moyen de m’humilier publiquement autre que de me tenir mes poignets au-dessus de la tête, retirer mes lunettes, déboutonner complètement ma chemise et me maintenir en place dans un canapé.
Avec pour condition de libération… ? Evidemment. Ces trois petits mots qu’il veut tant entendre mais qu’il n’entendra jamais.
« Je t’en supplie ».
…
Les mots comme les débattements inutiles, les ricanements comme les protestations… Si je comparais notre relation exaspérante, fatigante, déroutante à un morceau, ce serait celui-ci. Une tension constante sur une mélodie qui oscille entre la légèreté et la colère. Allant crescendo.
Comme un jouet qui, excessivement remonté, se casse. Il dit que n’importe qui peut être brisé. Même moi.
Il dit que je vis dans un rêve et que je refuse de voir la « vraie » Elizaveta.
Il dit qu’il finira bien par les avoir, ces mots. Mais pour qui se prend-il, à supposément détenir ainsi toute vérité ?
J’aurais pu supplier. J’aurais pu crier au secours. Mais l’humiliation n’aurait été que triple.
Et finalement, hormis tout ce que à quoi j’aurais pu m’y attendre, la libération vint au moment le plus…humiliant où ce…rustre toucha…hum…ce point sensible.
…Dieu soit loué qu’il n’en ait pas profité davantage…mais non, il se recula et loua nerveusement mes talents d’acteur…avant de partir. …quel imbécile…
Et il a toujours tort. Je ne le crois pas. Et les seuls trois mots destinés à sa personne qu’il pourra entendre seront…
Tu as tort.
Ou formulé autrement.
J'ai toujours raison...
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 31 Aoû - 13:45
Partition XIV
Trois mots. « Prusse a raison. » Trois petits mots… Qui changent tout.
Elle m’a menti.
"Je suis perverse". Elizaveta... Non...je n'aurais jamais su. Je n'aurais jamais pu le voir, le deviner. Est-ce que c'est parce que je n'aurais pas voulu regarder, discerner la vérité? Tes...passions pour ces hommes entre eux...Ta...violence. Ton passé...en garçon.
Oui...tout cela est suffisamment obscène, choquant, à découvrir. Le sentiment horrible, pernicieux, glacial, que...
Oui...ces choses là, dans une certaine mesure...je les trouve..."perverses", Elizaveta. Un peu comme...cette première fois où tu m'as embrassé de...cette manière. Et tu te souviens de ce que j'avais dit...n'est-ce pas?
Que j'aimais tout de toi...
Mais... Non, tu n'es pas perverse, Elizaveta. Je pourrais...tout te pardonner, tu sais?
C'est cette situation qui l'est...
Elle se cachait. De peur que je ne l’aime pas pour ce qu’elle était. Elle voulait être parfaite. "Pour mon bien."
C'est toujours "pour mon bien"... Toujours...
Et au final...les miroirs des apparences s'accumulent et se cassent et... Il ne reste que de l'amertume...
Comment lui dire que... C’est son imperfection qui me sauve. Qui m'a sauvé. Toute sa perfection dans son imperfection, sa spontanéité, sa détermination, sa vivacité...
Je pensais lui faire confiance, la connaître... Et je me sens juste...trahi.
Et coupable.
Cette impression de l'avoir emprisonnée dans une image d'elle-même... Tout en ayant l'impression d'être libre.
J'ai l'impression de lui avoir menti sans le vouloir...tout autant qu'elle l'a fait.
"La chose la juste à faire serait de te quitter"...
Pourquoi...pourquoi est-ce qu'elle devait dire ça...
"Mais je ne peux pas te lâcher..."
Est-ce que je l'emprisonne encore? Est-ce qu'elle n'est pas plus malheureuse ainsi? Quand je dis...
"Pour toujours...je te le promets"...
Est-ce que j'aurais mieux fait de me taire plutôt que de courir le risque qu'un jour...
...cette promesse ne devienne qu'un nouveau mensonge?
Elle est partie...m'a laissée là...
Et je l'ai juste regardée partir...
Et je n'ai rien pu faire...
...comme toujours...
Il y a juste...ce...vide.
Froid. Anesthésié.
Comme un goût de défaite.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Ven 16 Sep - 6:14
Partition XV
Tout ce que l’on peut faire avec des mots
Bâtir des empires et les détruire avec un mot
Construire un mensonge et annuler son sort
Se forcer à dire les paroles que l’on ne désire pas prononcer
Incroyable
Mais je les déteste, ces mots
Je les hais
Tous ces mots qui m’ont empêché de dire une dernière fois, de dire à l’infini
les seuls qui auraient dû compter
Ich liebe dich
Elizaveta…
Liebe, schönes Reich…
Auf wiedersen
Mein Liebe…
Auf wiedersen
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Sam 15 Oct - 22:06
Une lettre.
***
Mon cher fils, Je suis désolée.
Réellement, sincèrement, je le suis. Désolée de t’avoir fait confiance. C’est de ma faute pour ne pas avoir compris l’étendue de tes limites. A quel point tu pouvais te faire si facilement corrompre, au point de me désobéir ouvertement.
Certes, cet environnement et tes fréquentations au sein de cette école laissent sans aucun doute à désirer, ne serait-ce qu’à travers le fait qu’ils sont bien obligés de représenter tous les pays, même les plus pauvres et les plus répréhensibles. Ainsi, le contact avec ces êtres bas est inévitable.
Mais je pensais que la contamination n’était risquée qu’à un très jeune âge. Je pensais t’avoir bien éduqué, t’avoir expliqué maintes fois que tu te trouverais une fiancée riche et bien née d’ici tes 20 ans, que sous ces conditions tu hériterais et que tout serait pour le mieux. Tout est réglé parfaitement, rien ne peut se dérouler de travers. Tu étais parfait à 12 ans. Tu l’es à peu près resté jusqu’à tes 17 ans. Et pourtant, alors que tes 19 ans approchent à grands pas je me sens obligée de te remettre à ta place ? Tu commences à te rebeller contre l’inévitable ?
Tu auras 19 ans le 26 octobre. Il te restera alors un an. Un an pour trouver et sécuriser cette demoiselle que tu finiras inévitablement par épouser, compte tenu qu’elle remplisse mes nos critères de noblesse, d’honneur et de richesse…de perfection en somme. Et d’ici là, hériter ne sera pas une perspective si lointaine. Et à la suite de cela un successeur, et de nouveau un charmant cycle se reproduira, comme durant des siècles et des siècles.
Cette pensée devrait t'emplir de fierté. Pourtant tu oses refuser chacune de mes recommandations pour ces filles. Tu essayes de suggérer très subtilement dans tes lettres qu’il y a quelqu’un…et puis, récemment, que non…mais que tu ne reprendras pas cette décision toute tracée pour autant. Qu'est-ce que tu disais si naïvement...?
« Il n’est point honorable de ne pas rester honnête envers ses
Mon cher petit Roderich…as-tu complètement perdu la raison ? Oh, moi…je t’ai bien éduqué. Toujours. Je ne t’ai pas mené à cette folie, cette absence de jugement. Il semble cependant que certains autre manants se soient évertués à te faire tout oublier. Tu as dû t’accommoder de leur vulgarité et surtout de leur faiblesse ; oui, je dois dire que tu y étais toujours particulièrement sensible…pour une raison que non seulement m’échappe, mais me fait profondément honte.
Je ne pensais pas qu’il était aussi facile pour toi d’oublier les moments où tu revenais à la maison en pleurnichant, couvert de bleus et d’égratignures, parce que tu avais essayé d’être « ami » avec une bande de petits paysans sans manières ni rang qui, eux, trouvaient amusant de te battre et t’humilier ! Tu pensais stupidement souffrir, mais imagines-tu la souffrance sociale que cela me procurait si quelqu’un de haut placé avait vu mon héritier dans cet état là ?
Et non seulement tes habits étaient dans un état déplorable, mais tu espérais un peu de réconfort après quelque chose qui était entièrement de ta faute ? Ridicule. Pathétique. Te garder quelques petites heures dans cette salle était la moindre des choses. (Tu te souviens de cette salle n’est-ce pas ? Je suis sûre que tu te souviens très bien). Te consoler aurait été la véritable méprise…cela t’aurait donné l’impression que tu étais leur victime, que tu n’étais pas à blâmer pour avoir cherché à comprendre ce qui n’était que de la vermine.
Mais mon cher petit, on n’est que la victime de ses propres faiblesses. Si seulement tu avais au moins cherché à te défendre en retour…mais non, il semble que tu étais, et est encore, incapable d’être ferme lorsque la situation l’exige, et que tu es seulement capable de te laisser avoir par les fréquentations les plus regrettables. Autant te laisser violer et battre à mort, mon cher petit, si tu veux tout autoriser de plus bas et de plus abject de la part des autres.
Tu sais bien de qui je parle. Certes, je n’aurais jamais eu le temps d’écouter tes récits scolaires, mais les quelques domestiques les plus faibles et stupides jugeaient parfois bon de me « donner de tes nouvelles » après avoir soutiré quelques réponses de toi. Pas que cela m’intéressait particulièrement. Comme si elles voulaient me dire que je ne voyais pas assez mon fils, les petites sottes. Enfin, avant de les renvoyer, j’en apprenais de belles choses…
La petite hongroise ? D’après ce que je pouvais comprendre…fille de pauvre, vulgaire…aussi vulgaire que ta manière de parler d’elle sans cesse. Sans cesse, me disait-on. A croire que quand tu voulais parler tu ne parlais que de cela. « Mademoiselle Elizaveta ». Toi, utiliser un « mademoiselle » pour une roturière sans rang ? Et l’on me rapportait avec « attendrissement » que tu rougissais, aussi. Dégoûtant ! Tout simplement inimaginable. J’en ris de dégoût…J’en ris tellement fort en ce moment, les domestiques me regardent de manière tellement anxieuse, comme des petits moineaux terrifiés…C’est tellement amusant d’en renvoyer une aléatoirement chaque semaine, elles ne travaillent que d’autant plus fort sous l’effet de la peur ? Amusant non ?
On se distrait comme on peut, quand on ne doit pas s’abaisser à punir son héritier indigne par mots interposés.
Oh mais je m’égare ! Oui ! Est-ce que c’était cela, ton petit secret sordide, être avec elle ? Est-ce que c’est cela, que tu me caches, cette liaison dangereuse qui contrecarre mes nos plans ? Oh, je t’en prie. Tellement banal, mon pauvre petit Roderich ! Si tu voulais obtenir un peu du frisson interdit de la classe moyenne, un arrangement avec une des femmes de ménages était facile à faire.
Mais non, devais-tu aller fricoter avec une paysanne hongroise ? Et puis même si cette sotte t’a tentée par je ne sais quels moyens infâmes, penses-tu vraiment que c’était parce qu’elle tenait à toi ? Peut-être qu’elle persistait dû à son espoir que l’histoire du roi et de la bergère se reproduise entre un aristocrate et une fille d’ouvrier ? Très amusant, vraiment. J’espère que tu ne t’es jamais laissé aller à ces rêveries stupides. Tout ce qu’elle veut c’est ton argent. Peut-être s’est-elle tout simplement lassée en voyant que tu avais des choses bien plus niaises en tête.
Oui, si tu es tombé dans le panneau elle doit être une maîtresse de la manipulation et tu dois être en réalité bien naïf de gober aveuglément tout ce que l’on te dit ! Je la féliciterais presque pour en avoir profité. Après tout, peut-on la blâmer d’être pragmatique ?Face à un imbécile romantique ?
Non, ne t’étonne pas si elle oublie tout de toi dans quelques semaines. C’est parce qu’elle se sera rendue compte qu’elle visait trop haut, la petite vipère. Peut-être se tournera-t-elle vers ce détestable petit albinos, tiens.
Ah, ne me laisse même pas commencer sur lui. Ce petit rat. Ou cette petite rature. Tu ne t’énervais rien qu’en parlant de lui, à ce qu’il semblait. Autre sentiment encore plus pathétique. Pourquoi ne l’as-tu pas tout simplement ignoré ? Il ne vaut rien. Pas même la poussière sous tes pieds. C’est comme si tu cherchais son attention. Pourquoi ? Tu pensais valoir quelque chose à ses yeux, susciter quelque chose d’autre que l’envie ? Penses-tu être son rival ? Être « spécial » ? Mon pauvre…une fois qu’il aura trouvé un autre centre d’intérêt, un autre jouet plus distrayant, il passera à autre chose. D’ailleurs, ne penses-tu pas qu’il y a quelques années il serait en train de te frapper avec le reste du voisinage, s’il t’avait connu alors ?
Tiens, peut-être es-tu attiré par ce qui ne procure que de la douleur ? Cela en expliquerait, des choses !
Je ne vais même pas commencer sur les autres, supposément tes « amis ». L’espagnol et le suisse, d’origine quelconque. Sûrement pauvres aussi. D’après ce que j’ai entendu, de véritables imbéciles qui ne font que se moquer de toi ou alors te disputer. Quel est l’intérêt exactement ? Ne vois-tu pas que tu ne sers que de défouloir ?
Qu’ils n’étaient qu’auprès de toi, soi disant, à cause de ton statut social et de la gloire et la fortune de ta famille ? Probablement parce qu’ils sentaient qu’en partageant ton aura, un peu de cette noblesse pourrait déteindre sur eux ? Perds cette noblesse et ils iraient ailleurs.
Je ne te croyais pas aussi influençable par la vermine. Quelques sourires, quelques mots donnés sans doute par pitié ou pour te manipuler, et tu penses être aimé de quelqu’un ? A quoi servaient nos cours ? N’as-tu rien retenu ? Aimer veut dire que tu montres ta faiblesse. Que tu es manipulable et donc, fragile. Cassable.
Quitte à supprimer ce défaut, tu le dissimulais bien. Que s’est-il passé ? Pourquoi as-tu aussi mal tourné ? Tu es aux pieds de cette personne que tu « aimes », de manière tellement humiliante, mais si elle pouvait hériter d’une aussi grande fortune, d’une vie aussi somptueuse, n’hésiterait-elle pas à te quitter à l’instant?
Je me demande si tu es encore à lire. Ou peut-être n’oses-tu pas arrêter. Ah, je connais bien tes petites manies de t’enfuir au moindre problème, par gêne, par inquiétude, par malaise, mein Liebe…jamais trop suffisamment pétrifié pour rester cloué sur place, il semble. C’est pour cela et seulement pour cela qu’il était de toute évidence nécessaire de t’enfermer quand tu n’étais pas sage ! De t’apprendre à rester « assis » et à confronter ta faiblesse…Oui, je connais tes petites manies mais je sais bien que je t’aurais au moins appris à avoir peur d’une chose…
Et pourtant je ne faisais jamais que soigner le mal par le mal…
Parce que somme toute, cher fils, avouons-le. Bien sûr tu aurais dû hériter de ma beauté mais il semble que tu sois incapable de mettre ces atouts en valeur. Tu es trop austère, trop sérieux, pas assez léger, divertissant ou médisant pour t’épanouir pleinement dans les mondanités les plus spirituelles, restant dans une galanterie et une réserve tout simplement embarrassante. Par respect ? Notion si vaine. C’est parce que tu es bien trop sensible.
Tu joues certes assez bien, ce qui veut dire que tu peux peut-être te leurrer dans le fait que des personnes t’approchent par envie de connaître ta personne. En réalité, ils ne sont intéressés que par ta musique. Seule chose que te rende réellement intéressant, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu as vraiment d’autre, tu y as pensé ? Ton sourire ravageur, ta conversation scintillante ? Oh, pitié. Et cette manière horripilante de t’intéresser aux autres au lieu de TE rendre intéressant à leurs yeux est bien navrante.
Je peux t’enseigner les bonnes manières et quelques principes de base, mais je ne peux malheureusement d’insuffler une personnalité.
Si on enlevait tes lunettes ton visage serait bien quelconque, si on te retirait ta musique tu serais un jeune homme sans aucun autre talent ou autre manière de plaire. Si on t’enlevait ta noblesse ton existence ne deviendrait qu’un vague infime, d’un banal déplorable. Un jeune homme sans talent et sans distinction de rang.
Peut-être que ces « amis » prennent pitié finalement. Oui, un petit héritier raté doit vraiment faire peine. Ni vraiment au-dessus du reste ni réellement normal, n’est-ce pas ? C’est certain…tu n’as jamais voulu choisir. Je pensais que ce que certains appellent « gentillesse » et ce que j’appelle « faiblesse » allait être un caprice passager, mais cela s’est changé en maladie.
Personne ne tient vraiment à toi. Comment peuvent-ils ? Tu ne comprends donc toujours pas ? Tu n’es pas fait pour être « attachant » de cette manière. Tu n’as pas été élevé comme cela, c’est pour cela qu’elles te paraissent aussi difficiles, ces « relations ». Encore un petit peu et tu aurais voulu que je t’embrasse ou que je te câline pour t’y habituer! Hahaha ! …Risible.
Certes, peut-être n’aimeras-tu pas la demoiselle que tu épouseras tôt ou tard mais penses-y…elle ne verra pas davantage en toi que les qualités pour lesquelles tu as été sélectionné, les atouts que j’ai instillé en toi. Ce n’est même pas très grave, tu sais, si tu ne trouves pas satisfaction sous certains points de vue matrimoniaux…que refuse-t-on à un noble, quand on est une belle jeune fille raisonnable ? Tant que tu ne les aimes pas, chacun s’en accommode bien. Je devrais le savoir…
Je te donne du temps pour répondre. Ecris autant que tu veux afin de justifier un moment de faiblesse et de tort et je te pardonnerai si tu t’en repens. Montre-moi que tu souhaites y mettre un terme et je t’aiderai. Je ne te propose pas d’alternative contraire parce que tu sais très bien que la fuite ou l’affrontement n’est pas une option. Tu ne peux pas oublier tes obligations et tôt ou tard elles te rattraperont.
Tu sais que tout ce que j’ai fait pour toi était toujours pour ton bien, et ton bien seul ?
Et bien sûr, pour le bien de notre famille. Les deux vont de pair.
« Je dois être cruelle uniquement afin d’être tendre… »
Ne m’oblige pas à être encore plus cruelle de cette manière là…mein Liebe…
Ta mère qui t’aime
***
Une lettre. Et des décisions à prendre. Vite...
Répondre et affronter...répondre et mentir... Ou attendreque la tempête passe. Immobile. Complètement, indéniablement immobile.
C'est drôle, mon écriture est fort étrange. Mes mains tremblent.
...Antonio a raison. Je bois bien trop de café.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Jeu 2 Fév - 10:04
Partition XVI
Cher…
Journal ? Tch. Trop prosaïque et trop…étrange. Parler à une feuille de papier de la sorte. Il faudrait véritablement être stupide afin de parler à un objet inanimé de la sorte.
(Les pianos ne comptent point.)
Je m’adresserai donc à…vu qu’il figure au dos de cette feuille…
Strauss.
Cher Strauss,
J’aurais beaucoup de choses à raconter pelle-mêle. La dégradation de mon triple A. Le mouvement de désobéissance contre le Vatican pour une réforme de l’Eglise Catholique. Elizaveta, avec son turc, Elizaveta qui tantôt s’approche de moi et tantôt m’évite… Son gouvernement a pris un tournant conservateur qui lui a donné un comportement…étrange. Inquiétant. Mais je pense que ça va à présent. Prusse qui…hm non, Prusse est comme d’habitude. Parfois plus énervant, parfois plus…surprenant. Dans un bon sens. On fait ce qui s’appelle « sortir ensemble »…C’est… C’est étrange. Voilà. Pas envie d’en parler. Si jamais cet idiot lit ça… Hum.
Bon, je vais cacher ces feuilles plus soigneusement, étant donné qu’il a…a fouillé dans mes affaires récemment ! Soi-disant pour une lessive…tch…mon œil oui.
Suisse qui veut apprendre à danser la valse pour Liechtenstein, suite à quelques…suggestions non-dits de ma part…Le fait que je suis représentant de l’Aile Germanique à présent…
Mais à la place…Je vais te raconter une histoire que tu connais déjà, cher…Strauss. En effet, c’est dans cet esprit là que tu as écrit cette Marche. J’entends déjà les violons et les tambours.
Il était une fois…
J’étais un grand Empire. Enfin. Nuance. J’étais…à la tête du plus grand Empire. Le Très Saint-Empire Romain Germanique ! Les Habsbourgs en avaient le contrôle et étaient à la fois empereurs et maîtres chez moi, cela équivalait à la même chose…Et il serait fort indigne de me vanter de la sorte, cher Strauss. Mais…je dois avouer que pendant les plus belles années de règne…j’étais puissant. Au combat comme dans les alliances. Champ de bataille, mariage. Ils étaient similaires en somme. Il fallait juste bien organiser sa stratégie. Et puis…et puis ensuite…beaucoup de choses. En somme, beaucoup trop de guerres.
Je tenais beaucoup à la religion. Beaucoup, beaucoup. J’ai commencé une guerre sanglante et, à vrai dire épuisante pour défendre l’Eglise Catholique, tellement épuisante que…après de nombreux évènements… Je suis devenu faible. Prusse en a profité pour commencer à me harceler. Stupide, imbécile royaume de Prusse ! Bien sûr…bien sûr qu’à l’époque il m’aurait pris pour un faible ! Je n’étais plus au sommet de ma gloire ! Ah, il y a eu d’autres moments de gloire. Et mon propre Empire. La gloire de l’Empire Austro-Hongrois ! Mais…je suppose que c’est cela avec la gloire, cela doit être comme un vin bien trop délicieux…Tellement enivrant que l’on ne sait quand s’arrêter, de guerre en guerre…
Au pire moment dans le pire concours de circonstances, j’ai provoqué une guerre et toute l’Europe se lança dans une bataille effroyable. Je m’en tirai sans mon honneur et sans Hongrie. Sans Empire. Et après…une autre guerre. Pas besoin de parler de celle-là.
…Un moment après la dite guerre où j’ai choisi la neutralité. C’était ça ou appartenir à quelqu’un.
Appartenir à quelqu’un ? Tch. Mon pays n’a jamais été conquis. Presque jamais. Les invasions au début ne comptent pas, il n’y avait rien à posséder…(et la dernière en date, si c’en est une…..c’est compliqué). En somme. Bien sûr que j’ai choisi la neutralité. Mais parfois… Juste, parfois…
Je me demande ce qu’il ce serait passé si j’avais refusé.
Est-ce que je serais une ex-nation, comme Prusse ?
Mais…même pas la mémoire d'un pays conservée sous la forme d’un représentant comme lui ?
Intégré à l’Allemagne, éventuellement, et oublié ?
Est-ce que j’aurais retrouvé toute ma puissance et ma dignité, après des années dans le noir ? Est-ce que c’était ce qu’il fallait faire ? Ravaler ma fierté, baisser la tête pendant quelques années, quelques décennies…qu’est-ce que c’est, ça, dans la vie d’une nation ? …Rien…étant donné que je n’étais pas « là ». Ce n’était pas « moi ». C’était un autre représentant. Mais les individus ne comptent pas…dans quelques années j’aurai récupéré toute sa mémoire. « Roderich Edelstein » ne comptera plus vraiment…Ce « moi » qui écrit à la première personne, c’est juste comme un autre…hôte à la mémoire de la nation.
Et maintenant ? A l’instant ? Je suis un pays neutre.
Désespérément neutre. Désespérément faible à présent. Il y a des années – ha, que dis-je, des siècles ! - j’aurais été en train de…combattre ! Certes, parfois plus doué avec la plume que la lame, plus doué dans…d’autres aspects que celui du champ de bataille mais…je serais au moins capable de…On ne me traiterait pas de fille et je serais capable au moins de porter quelqu’un ! Je pourrais me relever du sol et me défendre contre n’importe quel être pitoyable qui oserait me jeter à terre ! Et je pourrais attribuer n’importe quelle sanction, à n’importe qui, sans hésiter…sans ressentir de malaise. J’affronterais ma mère une fois pour toutes.
(et je ne suis pas…pas…soumis)
J’aime…ça, pourtant. Le fait d’être…..détaché, c’est cela. En me disant que je suis trop bon pour la plèbe violente et agitée. Que je suis fait pour le calme et la méditation. Je préfère donner les ordres, faire les négociations. Ce qui assez satisfaisant en tant que Représentant je dois dire. Personne ne nie le fait que j’aime que les règles soient respectées. Même si il est assez frustrant que les élèves ne puissent comprendre la discipline sans qu’on leur attribue des sanctions futiles. Frustrant de voir qu’ils ne respectent…pas grand-chose. Que la crédibilité tient parfois à des choses bien plus superficielles, pas à son honneur et sa droiture. Je voudrais tellement leur montrer ! Alors parfois…
Je vois l’Autriche des Habsbourgs, dans mon esprit. Mon imagination pour ainsi dore. Bien sûr, il me ressemble…physiquement. C’est moi sous la plupart des aspects de mon…caractère. Il sourit aussi peu que moi. Quoique…encore moins. La politesse de nos jours oblige de donner bien plus de sourires que nécessaire, parfois. Afin de plaire, apaiser.
Mais il n’avait pas besoin de cela. On le voit dans ses yeux. Toujours satisfait. Jamais heureux…mais satisfait. Certes, c’est aussi – pardonne-moi l’expression Strauss mais je n’en trouve point d’autre – un véritable salaud.
Mais le pouvoir est… Hm. Je ne sais plus où je voulais en venir avec cette phrase…Il serait fort plus utile que j’aille m’exercer au piano à la place lorsque je suis d’une telle humeur, pour être honnête. Gute Nacht, Strauss.
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Mer 2 Mai - 21:41
[Une photocopie de lettre, manifestement maintes fois raturée et tâchée d'encre]
Liebe Mutter,
Cela fait longtemps, n’est-ce pas ? Longtemps depuis que je n’ai pas écrit. Vous m’avez bien dit de prendre mon temps, et face à cette courtoisie, j’ai obéi. Comme d’habitude. Vous pouviez penser que je craignais la fuite ou l’affrontement. Non, je ne les crains pas…le premier cas est ce que j’ai eu l’impression de faire depuis bien longtemps, tant que cela n’est pas devenu une crainte mais simplement une autre habitude.
L’affrontement ? Je ne le crains point , mais je le regrette. L’affrontement est contraire à mon futur état de nation ; je suis censé résoudre mes conflits avec calme et être le médiateur neutre des conflits des autres. Etrange, pour une nation qui était un Empire de guerres et d’alliance stratégiques il y a quelque temps, non… ? Mais il n’est pas à moi de décider.
J’aurais aimé que nous parlions de nos différends d’une autre manière, mais votre dernière lettre possède un ton qui me laisse deviner que ce ne sera pas aussi facile…surtout pour une première fois.
Regrettable, également, que je doive aligner mes mots sur une page afin qu’ils ne puissent pas être déformés dans une conversation, par votre présence. Vous semblez toujours pouvoir tourner les mots à votre avantage. C’est ironique à quel point j’admirais votre éloquence avant de me rendre compte à quel point elle pouvait être néfaste. Je me taisais et j’écoutais alors…et pour quoi ? Pour me faire rabaisser à chaque instant, à chaque parole, en imaginant que vous me connaissiez si bien, que vous m’aviez si bien éduquée que vous pouviez cerner toutes les failles à corriger !
Mais c’est à vous d’écouter maintenant, et de prêter pour une fois attention à mon avis, sans imaginer qu’il a été corrompu ou contaminé par ce que vous appelez une fréquentation de bas rang. Comme si le contact avec certains individus douteux serait plus propice à me conditionner que ce que vous avez essayé de m’inculquer pendant toute mon enfance. Et pourtant, aujourd’hui je suis ainsi et vous vous en montrez mécontente…mais est-ce vraiment la « faute » de quelques étudiants sans importance, ou la vôtre ?
Ou essayez vous seulement de rejeter la faute sur une tierce personne et tenter de rabaisser mon estime de moi ce faisant, afin que je sois honteux de mes actes et de mes fréquentations ?
Mais je n’en ai pas honte. Je ne suis pas « faible » comme vous semblez le prétendre, ni propice à essayer de me rendre « attachant » par rapport à d’autres personnes. Je n’aime pas le contact, tout comme vous, manifestement…mais contrairement à vous, je ne prétends pas le rechercher. Et les personnes que je fréquente ne semblent pas en être dégoûtés ou me prendre en pitié. Tch. Encore heureux.
Vous agissez comme si ces…incidents avec les autres enfants quand j’étais petit auraient dû m’apprendre à demeurer isolé de la foule. Hé bien…oui, c’est peut-être vrai. Je ne suis pas propice à m’approcher de n’importe qui…je suppose qu’on ne peut jamais entièrement se débarrasser de ce sentiment de supériorité, seulement le dissimuler par courtoisie.
Ce que vous ne comprenez pas c’est qu’en tant que future nation, je n’ai pas ce luxe de l’isolation totale. Le contact avec les autres nations est nécessaire, et est loin d’être une chose répréhensible.
Vous agissez comme si l’existence de véritables relations et d’interactions humaines étaient d’une faiblesse indescriptible. Mais la seule faiblesse que je vois là est votre ignorance en la matière. Vous agissez comme si je ne sentais obligé de jouer la comédie en me rendant « attachant » aux yeux des autres. Mais on ne se force pas à être quelque chose que l’on n’est pas. Je n’ai jamais essayé de plaire pour ensuite mieux tromper comme certaines personnes.
Non Mère, on n’est pas obligé de mentir et de se créer des faux visages pour être apprécié de certaines personnes. Du moins, pas des personnes qui comptent. Il y a parfois une ligne très mince entre la diplomatie et l’hypocrisie, mais je pense marcher à la limite sans la franchir. Et je m’inquiète davantage pour votre conception des relations que la mienne.
Vous avez raison, je vous l’accorde. On est la victime de ses propres faiblesses. Parmi la plupart des faiblesses que vous citez, j’ai du mal à prendre une prétendue « gentillesse » ou un excès d’austérité au sérieux. Mais je vous en donnerai une que vous connaissez bien : l’orgueil. L’orgueil rend fragile car on se refuse d’admettre l’évidence. Mais il nous permet aussi de se réveiller et de ne jamais lâcher sa propre dignité quand elle était menacée de manière aussi évidente.
Quand vous me rabaissez, certes…si c’était bien fait, subtilement fait, vous pourriez me rabaisser, me donner envie de fuir puis de me soumettre. Mais vous avez manqué de restreinte. Et pire encore, vous avez choisi d’insulter mes connaissances….
Cela a tendance à me mettre en colère. Vraiment en colère.
Oui…étrange n’est-ce pas ? Moi aussi je peux vous dire vos quatre vérités.
Vous pensez que l’unique manière de ne plus être seule est de menacer et de faire du chantage à toutes les personnes qui vous entourent, de justifier toutes les règles insignifiantes qui vous entourent par une tradition éternelle, en imaginant que les choses seront toujours éternelles et inchangées. Un successeur après moi, et encore un autre, et un « charmant cycle » comme depuis des siècles…mais ce système est révolu depuis des siècles.
Je n’ai pas peur du passé et de ses traditions. Ce serait fort handicapant, pour le futur représentant de notre pays.
Mais vous avez peur du futur, du changement…Vous ne voyez pas que notre passé est censé s’intégrer dans nos actes présents sans les contrôler, sans être préservé comme une relique. Et vous attaquez tout ce qui semble être synonyme de « changement » pour vous.des relations saines ! Naturelles ! Oui, les parents sont censés s’aimer et rester ensemble ou sinon, je ne sais pas, obtenir un divorce mais ah c’est vrai, vous ne pouvez pas parce que cela détruirait la famille…mais quelle famille, déjà ?
Mais parlons en, des « vraies » relations, de ces personnes que vous détestez !
Je ne vous permettrai pas d’être irrespectueux à l’égard d’une demoiselle que j’ai aimé fréquenter et que je continuerai de protéger considérer comme une des personnes les plus importantes au monde à mes yeux. Je ne vous permettrai pas de considérer notre relation comme ayant été le fruit d’un mensonge une machination quelconque de sa part. C’est elle qui m’a montré à quel point tout ceci est un mensonge. Et sans elle, je n’aurais pu éventuellement rédiger cette lettre et vous faire face ! Quand à celui que vous appeliez une rature et que je préfère appeler un idi Gilbert…« Tu penses valoir quelque chose à ses yeux, susciter quelque chose d’autre que l’envie ? » me demandiez vous. Eh bien…
Oui. Il semble que oui. Du moins lorsque deux personnes, moi-même et un imb deux garçons sortent ensemblesont ensamo établissent une liaiso relation amouproche, c’est parce que ce type de…chose a eu lieu. Non, ce n’est pas un mensonge pour vous provoquer, ce n’est pas quelque chose que vous pouvez tordre ou modifier pour imaginer que cela n’aura jamais eu lieu.
Où est passé l’aristocrate qui était censé épouser une jeune fille de bonne famille et être tout à fait satisfait de son sort? Où est passé le bon catholique qui vous accompagnait à l’Eglise tous les dimanches, étant petit ? Je pense qu’au fond, il est là…je n’ai pas « changé » fondamentalement…seulement ouvert les yeux sur certaines choses que je ne voulais pas avouer. Comme le fait que ce genre de sentiments pouvait exister sans artifice.
Sur le fait que l’Eglise Catholique ne détenait pas la Vérité suprême. Et vous non plus…et…personne, en fait. Sauf moi.
Je ne suis aux pieds de personne ! Je déteste me soumettre à quoi que ce soit et à qui que ce soit. Et aujourd’hui, cela s’applique à vous !
Non, je n’oublie pas mes obligations ! Je sais quel rôle je suis censé remplir et oui, je l’endosserais comme il se doit. Je suis le seul, non ? Ou le seul encore raisonnablement éligible pour cette tâche. Notre famille s’est considérablement réduite, depuis le temps, ses branches dispersées. On est pas tous morts ? Disséminés ? Dilués ? Corrompus ? Quel que soit le terme ?
Je n’ai rien à justifier. Je n’ai plus rien à justifier, et je ne suis plus en train de fuir ou de vous mentir. J’ai bien trop fait l’un ou l’autre.
Ce n’est pas un moment de faiblesse. Le seul instant fautif que je vois est celui où vous avez décidé d’aller trop loin, décidé que j’étais encore le garçon que vous aimiez garder enfermé dans une salle de musique et tourmenter de vos paroles, sans vous rendre compte que vous ne possédiez plus la clé pour me retenir.
C’est à mon tour de vous proposer deux choix. De me déshériter par dégoût et par dépit de ne plus avoir un fils aussi…parfait que ce que vous aviez envisagé. Ou de me laisser hériter à la condition de me laisser épouser qui je veux…ou demeurer seul. Vous me parlerez de déshonneur, d’humiliation, du bien de la famille…
Mais le bien de la famille…j’ai découvert que c’était plutôt les assouvissements de vos désirs et de vos plans pour votre futur.
Pas le mien, ni celui des Edelstein. Cette notion « pour le bien de la famille », je comprends à présent qu’elle ne revient ni à vous, ni à moi. Elle reviendra, si cette famille ne me rejette pas, à mon successeur. Si j’ai retenu une chose des leçons de mon enfance, c’est que je n’ai plus envie qu’elles se reproduisent. Et si un héritier je dois avoir à mon tour, il sera élevé avec le soin et l’amour digne d’un bon père.
Moi aussi, je suis désolé. Tout aurait été bien plus simple si j’avais suivi un plan bien tracé…
Une nation se doit de suivre les ordres de son gouvernement, qu’il les respecte ou non. La nation que je représente a subi les directives de ducs, de monarques, d’empereurs et de dictateurs. Mais je ne subirai plus les vôtres.
Votre fils, Roderich
Austria
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Sujet: Re: Entre deux partitions de musique Sam 12 Mai - 17:01
[Une lettre glissée après la précédente]
Dégoûtant. Honteux. Comment oses-tu me dire de telles choses, à moi, ta mère?! Comment oses-tu te montrer aussi peu reconnaissant et en échange de tout ce que je t'ai appris, me cracher à la figure en prônant fièrement une espèce de "maladie"?! Parce que C'EST une maladie! Une contagion! Ce n'est pas naturel et cela devrait jamais être considéré comme tel!
Tu aurais pu mentir et me garder heureuse, sécuriser ton futur sans trouble...
Mais tu préfères être honnête, et te couper l'herbe sous le pied. Soit.
Alors tu prends cette plaie comme un prétexte pour te rebeller. Soit.
Si tu refuses de te plier, je te jetterai dehors jusqu'à ce que tu reviennes empli de remords! Tu penses faire le fier en te prônant "libre" de toute responsabilité mis à part ton devoir de nation. Mais c'est faux....tu es né dans cette famille dans un seul but et si tu ne l'emplis pas tu auras la fin de cette famille sur la conscience!
Je te déshérite, donc!
Haha...Surpris? Comme si j'allais laisser TES choix corrompre et pourrir le futur de notre famille! Tes choix égoïstes ne sont rien par rapport à tes obligations!
On verra ce que ça donne, un noble déshérité qui doit se débrouiller tout seul dans le vaste monde pour la première fois, sans personne pour l'admirer ou le soutenir, sans "but", comme un vulgaire paysan! Tu le découvriras, et moi je saurai déjà que ce genre de vie n'est pas pour toi....même si en ce moment même, c'est tout ce que tu mérites.
Réfléchis bien, en espérant n'avoir pas perdu cette habitude en fréquentant tes "amis" corrompus et hérétiques!
Je ne gaspillerai pas davantage d'encre sur le sujet. Pas jusqu'à ce que tu te présentes de nouveau devant moi convenablement, en fils digne de ma personne.