Il faut garder la forme malgré tout [Libre]

Ce n'était un secret pour personne, Hongrie était (presque) aussi forte qu'un vrai mec. Enfin c'est ce qu'elle aimait croire...
Bon, elle tapait fort et elle aimait beaucoup se battre mais elle restait une fille. Et forcément, elle avait moins de muscles qu'un homme, vivre avec des germaniques baraqués le lui rappelait tout les jours (Autriche était l'unique exception, les autres étaient tous musclés même si Allemagne remportait de loin le titre de monsieur musclor en chef).
Et donc, pour conserver toute son indépendance la jeune femme faisait du sport. Beaucoup. De la course, de la nage et de la musculation. Il fallait souffrir pour être capable de se défendre toute seule ! Et c'est pour ça qu'elle poussa la porte de la salle d'entraînement, seulement vêtue d'un short noir plus que moulant et d'une brassière de sport. Il faisait chaud, ok ? Et elle avait cru pouvoir être seule !
Sauf qu'il y avait déjà quelqu'un. Que c'était un turc. Et qu'il était à moitié nu. Et très sex...AHEM.

-Oh. Hum, salut !

NE BAVE PAS ELI.

La hongroise fila à l'autre bout de la salle sans (trop) le regarder et commença à taper dans un punchingball. C'est qu'il était perturbant à se déshabiller comme ça l'autre turc !

Elle s’arrêta aussitôt en entendant ça, attrapant au vol le sac de sable pour éviter qu’il ne lui revienne dans la figure. Il la prenait pour une débutante ou quoi ? Et en plus il faisait le malin en soulevant ses haltères... Non, mais j’vous jure ! Elizaveta se rappela soudainement pourquoi il l’agaçait autant.
...
Parce qu’il était agaçant ! Et turc, ce qui n’arrangeait rien.
Elle se tourna vers lui, tentant de ne pas (trop) reluquer ses abdos. De toute façon, elle n’aimait pas du tout les mecs trop musclés ! Son type c’était plutôt les artistes fins, si possible autrichien, avec les yeux violets et les cheveux bruns dont le prénom était Roderich et le nom de famille Edelstein. Et, coup de chance incroyable, elle sortait avec cet homme parfait.
Ce qui ne l’empêchait pas de mater les turcs baraqués, non ?
Bon, d’accord, non...
La hongroise rejeta une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et s’adressa à Sadiq, un peu énervée par son petit sourire et la facilité qu’il avait à soulever ses fichues haltères.

-Ok, monsieur je-suis-le-meilleur-à-la-musculation. Et d’après toi comment je dois m’y prendre ? En regardant le punchingball de loin peut être ?

Elle lui parlait toujours comme ça, quand ce n’était pas pire... Elizaveta se demanda une fois de plus pourquoi il était tombé amoureux d’elle... C’était vraiment illogique, quoi
qu’il en dise.

Ooh, effectivement, c'était bien plus pratique comme ça.. Elizaveta, les joues légèrement rouges, en était presque surprise. Bon, elle trouvait quand même un peu limite que :
1) Il joue les coach avec elle
2) Il la touche...emh..comme ça !
Elle n'était pas franchement du genre à jouer les filles innocentes (sauf avec l'autrichien, mais ceci est une autre histoire...), mais elle était un peu troublée qu'il replace ses bras et ses jambes de....de cette façon. Façon qui, pour un observateur extérieur, n'avait rien de particulier en fait. Mais évitez de le dire à la hongroise, elle a tendance à frapper fort quand on la contredit.

D'ailleurs, elle frappa. Mais, je vous rassure, dans le sac rempli de sable en face d'elle. Et la hongroise se rendit vite compte que ses coups étaient bien plus précis lorsqu'elle était positionnée de cette manière...

-Woaw !

Elle eut un rire d'enfant ravie. Un nouveau jouet pour la petite Eli : un coups de poing plus performant. Elle tourna la tête vers le turc, les yeux illuminés par cette découverte.

-Montres moi d'autres trucs !

Oui oui, c'était bien un ordre. Mais Turquie, bonne chance pour résister à cet air enthousiasmé.