Tervetuola! - Finlande / Suomi - Tino Väinämöinen

? Histoire Personnelle :

Once Upon A Time...
(état de conscience : de 1000 avant JC à 1000 après JC)

Tino n'est pas né à l'ancienne, directement dans un sauna, mais c'est tout comme. Notre petit Väinämöinen voit le jour dans une bicoque finnoise typique, au bord d'un lac, dans un coin paumé où on décompte 1000 sapins et 60 élans par habitant.
Bien sûr, ça n'est pas comme ça qu'on peut recevoir une éducation décente. Mr et Mme Väinämöinen, en bons Finlandais, finissent donc par confier leur fils au meilleur système scolaire mondial. Et les années passent tranquillement : 8 mois de neige, un nombre incalculable de semaines passées dans une petite école, en demi-pension, puis, quand arrive le court été, deux mois de pur bonheur tranquille, dans la maison familiale, à profiter du lac, et du sauna, et des histoires de Moomin racontées par Papa et Maman.
Petit garçon calme, facile à vivre malgré une tendance à donner des noms bizarres à ses jouets, Tino se distingue pourtant des autres enfants de sa classe, à la surprise de ses parents et enseignants : il rêve. Et pas n'importe quels rêves. Que des passages moyen-âgeux, des faits marquants du Kalevala et de l'histoire de sa nation. Le garçonnet les décrit au réveil avec force détails. On croirait presque qu'il y était. Qu'il a vraiment vécu l'installation des premières tribus Suomis. Dans un premier temps, les parents s'émerveillent d'avoir un fils tellement studieux en classe, surtout en cours d'histoire...
Et puis, finalement...
Les rêves se révèlent avoir une autre explication, en fait. A la fois plus et moins compliquée.

Contacts Vikings
(12 ans - état de conscience : du XIème au XIIIème siècle)

"Votre fils a reçu en héritage l'âme de la Finlande ; il est destiné à incarner votre nation." C'est difficile à comprendre, lorsqu'on a 12 ans. Mais en même temps, notre petit Tino, en bon Finlandais, ne se rebelle que rarement.
Alors finalement, même sans comprendre pourquoi on lui impose ça, même s'il a le coeur gros, le garçon a fait son sac. Et est monté dans l'avion.
Quand il met le pied aux USA, il ne s'est jamais trouvé plus loin de chez lui. Il n'a jamais vu pays et villes plus différentes de ce qu'il connait : rues polluées et bruyantes, villes immenses et surpeuplées, nature sauvage quasi absente ou massacrée...
C'est dire si les débuts à l'académie Hetalia sont difficiles. Tout lui fait peur, le met mal à l'aise, l'intimide, à commencer par ses camarades si différents de lui-même.
Le pire, sans doute, sont les autres élèves représentant les nations scandinaves :
-le Danois, bruyant et cherchant à s'imposer par la force.
-le Norvégien, plus taciturne mais dont le regard glacial lui fait regretter d'avoir ouvert la bouche pour demander si il pouvait lui emprunter son stylo rouge.
-surtout, SURTOUT, le Suédois, qu'il est persuadé d'avoir mortellement insulté, vu la façon dont celui-ci le fixe perpétuellement, avec insistance, dès que Tino entre dans la pièce. En plus, il fait que des trucs bizarres. Comme déverser sur la table de la salle commune une bonne vingtaine de stylos rouges. L'autre truc, avec le Suédois, c'est qu'il lui rappelle quelque chose, même si notre petit Tino n'arrive pas vraiment à mettre le doigt sur le souvenir. Il rêve fréquemment de pillages et de peur et de la panique d'être envahi, pillé, emmené de force.
-en fait, il n'y a qu'avec le Feroien que les choses se passent bien. Il faut dire que l'autre garçon, s'il est plus déluré, n'a pas l'air aussi intimidant et redoutable que les "grands". Il est plus facile, donc, de lier connaissance avec lui.
Hors Nordiques, il sympathise un peu avec un jeune Estonien, avec lequel il se trouve des points communs.
Vu la situation, Tino essaie de se tenir éloigné des terreurs scandinaves le plus possible, espérant qu'ils l'oublieront dans la mesure du possible. Il est le plus petit, il est mal à l'aise dans ce monde nouveau, et il voudrait bien que le Danois arrête de le chahuter tout le temps. .....Même si le Suédois vient de temps à autres s'interposer.
Ce cinéma dure un an. C'est l'année la plus difficile, mais il survit, bon gré mal gré.
(Finalement, le Suédois ne veut peut-être pas le tuer.)
Quand il revient au dortoir, parfois, il trouve sur son lit de petits cadeaux déposés anonymement.

Le grand royaume de Suède
(13 ans - état de conscience : XIVème siècle)

Finalement, arrive la deuxième année. Et surtout le GRAND CLASH de la deuxième année.
Un soir, pour des raisons obscures et qu'il n'a pas vraiment compris, la dispute entre le Suédois et le Danois devient plus qu'une bête bagarre entre adolescents.
Berwald, c'est le nom du grand Suédois. Berwald, donc, traine Tino avec lui, quand il décide de changer de lit pour s'installer à l'opposé du Danois, dans le dortoir. Tino, terrorisé à l'idée de se manger la même raclée que le Danois, se retrouve installé dans le lit du haut.
Il essaye de rester brave. Vraiment. Mais ce soir là, il craque, seul dans le noir dans un coin inconnu. Il serre les dents, parce qu'un garçon, même s'il se sent faible et perdu, ça ne devrait pas pleurer comme ça.
C'est presque pire quand l'ombre du Suédois se dresse soudain au-dessus de lui, et que Berwald. Lui. Fait. Un. Câlin.
Tino, fort heureusement, du haut de ses 13 ans, réussit à ne pas mourir de trouille sur place. Vaincu par la fatigue, il finit même par s'endormir (au bout d'une toute petite heure de panique-oh-mon-dieu-essaye-de-pas-respirer-Tino-sinon-il-verra-qu-il-t'a-pas-tué). Les rêves changent, cette nuit là. Révèlent ce qui suit les invasions et les croisades. Et Tino réalise pourquoi Berwald lui disait quelque chose.
Et puis...
Coincé dans ce bout du dortoir, pris dans la guerre froide suédo-danoise, on se sent un peu mal à l'aise. Beaucoup mal à l'aise. Très très beaucoup. Alors, pour faire passer le sentiment de gêne et de stress... .......notre timide Finlandais, d'ordinaire si peu volubile, se met à parler. Il parle, de tout et de rien, et il raconte sa journée, ou les notes qu'il a eu, ou sa vie chez lui ; face à Berwald, notre pré-ado se mue quasiment en moulin à paroles.
En fait, la seule ombre au tableau, c'est que depuis quelques temps, quand Dan provoque Tino pour agacer Berwald, le grand Suédois vient pour "venger l'honneur de sa femme". Les blagues suédoises sont juste un tout petit peu embarrassantes pour l'ego.

Province suédoise
(14 ans - état de conscience : du XVème au XVIIème siècle)

En troisième année, les choses commencent à tourner un peu mieux pour notre petit Finlandais. D'abord, il rentre dans la puberté, et ça, ça vous requinque un homme, même s'il faut apprendre à maîtriser ce nouveau corps.
Certes, il n'a pas vraiment grandi, il restera le plus petit de la bande. Pourtant, il n'est plus chétif. Trapu, il a gagné en musculature, au point qu'on l'accepte au sein de l'équipe de hockey, pour sa plus grande fierté.
Un peu en manque de ses racines familiales, il cherche ce qu'il peut pour se rapprocher de sa maison. Ca commence par le sport.... et ça se poursuit par la musique. Tino se lance avec acharnement à la découverte de la musique de chez lui. Plus spécifiquement du viking metal. D'ailleurs, il supplie ses parents de le laisser se mettre à la basse, pour pouvoir intégrer un presque groupe amateur, avec des garçons de son âge.
Notre bonhomme gagne un peu plus en assurance. A présent, lors des conflits réguliers dans le dortoir, il ne se contente plus de rester en retrait. A dire vrai, il commence à comprendre ce mode de fonctionnement si particulier. Si on le cherche, on le trouve. Et si on cherche ses amis.... on le trouve aussi.
Les rêves contribuent grandement à cette assurance toute nouvelle : il s'y voit marcher avec son peuple, sujet du royaume de Suède mais non esclave, jouissant de droits égaux à ceux de Berwald. Membre d'une seule entité. Il s'y voit reconnu, sinon comme une nation, au moins comme un soldat valeureux et féroce, un atout lors des grandes batailles.
En plus d'un an, le voilà aussi qui se prend à s'être attaché au grand Suédois. Finalement, il a commencé à comprendre que plutôt qu'un être redoutable, l'air de tueur cache un ado presque aussi maladroit que Tino. Quand des cadeaux apparaissent sur son lit, d'autres cadeaux se matérialisent sur celui du Suédois, de plus en plus chargés émotionnellement. Ce ne sont plus de simples paquets de gâteaux. Ce sont des livres, des choses faites à la main, des clins d'oeil.
Pendant les vacances, Berwald finit par lui manquer.

Grand duché de Finlande
(15 ans - état de conscience : XVIIIème siècle)

A force de gagner en assurance, Tino finit par se lier avec d'autres élèves.
Il y a Eduard, avec qui on peut parler ordinateurs ou n'importe quoi, et qui comprend si bien. Il y a Ivan, que Berwald n'aime pas, mais qui, pendant quelques mois, devient presque le meilleur ami de Tino. Ivan sourit gentiment, l'incite à parler finnois. Ivan semble amical, et puis il y a certaines de ses traditions, certaines des chansons qu'il chante, qui rappellent terriblement à Tino sa Finlande.
Il y a... les filles. Il le découvre comme ça, par hasard, au détour d'une revue empruntée, d'un soutien-gorge deviné : il est curieux des filles, du corps des filles, et des nouvelles courbes et formes qu'on devine sous les uniformes.
Berwald tire des têtes bizarres, quand le regard de Tino s'égare, quand il parle d'un autre. Des têtes qui ne font pas plaisir, à Tino. Qui le culpabilisent.
Seulement voilà.... Ce jeu là se joue à deux.
Régulièrement, c'est Tino qui les fait, ces moues bizarres, blessées, inquiètes de voir l'autre s'éloigner. C'est un sentiment étrange, que de sentir son estomac se nouer quand un minet est en train de tourner autour de son presque-frère-mais-c'est-un-peu-compliqué. Ou quand Berwald se penche au dessus de Norge, pour travailler avec lui sur un problème compliqué.
C'est déstabilisant. Incompréhensible. Troublant.
Les rêves aussi changent.
Dans ses songes, il attend, amaigri, appauvri, blessé, que Berwald cesse la lutte. Il attend, et Ivan roue Berwald de coups, laisse des trainées sanglantes sur la neige immaculée. Il attend, et lorsqu'Ivan le saisit et l'entraine, il se laisse faire, se laisse guider par le Russe. Alors qu'il s'éloigne, jamais ses yeux n'abandonnent la silhouette prostrée et misérable de Berwald, que la tempête finit par dévorer entièrement.
Les rêves se répètent, encore, toujours, ne connaissant que quelques variantes. Parfois, il voit certaines de ses villes se développer, certains de ses habitants parler d'indépendance. Pourtant, c'est toujours le souvenir de Berwald, agenouillé dans la neige, le corps en sanglanté, qui l'éveille.
En sueur, la trace de larmes sur ses joues, Tino ressent un froid glacial jusqu'aux tréfonds de son âme.
Jamais encore il n'avait considéré les rêves comme des cauchemars.

Vers l'autonomie?
(16 ans - état de conscience XIXème siècle...)

To be continued...

? Vous avez l’air de quoi ?

Cheveux d'un blond pâle, peau claire mais joues rebondies et légèrement rosées, un peu trapu, corps solide, Tino est un adolescent Finlandais typique. Quoiqu'essaye de vous expliquer une certaines armoire suédoise, il est clair que physiquement, le petit Väinämöinen n'a rien d'une fille.On devine facilement qu'il rejoindra d'ici quelques années les rangs de ces hommes costauds mais à l'allure bonhomme, taillés pour affronter avec philosophie les rigueurs de l'hiver, tout autant que pour profiter des après-midis passés à la pêche.
Seul élément qui le distinguerait des gens de son peuple : ses yeux qui, au lieu d'un classique bleu, présentent une curieuse nuance violette, pastelle et douce.
Cependant, ne vous fiez pas à ses traits doux. Car c'est avec un grand-sourire-plein-de-fleurs que Tino vous servira une nourriture ressemblant à une bouse de pétaure ou vous parlera du dernier massacre jusqu'aux tripes qu'il a réussi à faire aux jeux vidéos.
D'un point de vue vestimentaire, rien de compliqué ou de cher dans la garde-robe de Tino. Ce ne sont que des vêtements simples, décontractés, agréables.... et permettant de résister au froid (en dessous de -11°) ou d'échapper autant que possible à la chaleur (au dessus de 20°).
Si d'aventure vous remarquez qu'il porte un médaillon ou autre emblème, c'est sans doute signe que celui-ci symbolise un lien ou un événement important ; rien à voir avec l'aspect esthétique, encore qu'il ait toujours trouvé les bijoux du Kalevala très très impressionnants.

? Ça se passe comment dans votre tête ?

Il a beau avoir bénéficié du meilleur système éducatif au monde, notre Tino reste assimilé aux Scandinaves.
Si on les accuse souvent de n'avoir pas beaucoup de neurones, ce n'est pas pour rien.
Comme les autres Nordiques, Tino est donc spontané et peu réfléchi, réagissant le plus souvent à l'instinct et sans préméditation aucune. Les conneries, maladresses et autres bouderies sont donc accomplies sans méchanceté aucune et avec une grande spontanéité.
Et dieu sait que ces incidents de parcours sont nombreux : il a bien souvent du mal à comprendre les autres, et à se faire comprendre d'eux. Un peu dans son monde, la confrontation avec le reste de la planète s'avère parfois difficile, et les choses ne vont pas toujours comme notre Finlandais le souhaiterait.
Tino est honnête, attaché à sa famille, à son pays. Agréable s'il se sent à l'aise, renfermé et fuyant sinon, il aime profiter de la douceur de la vie, avec indolence. Il n'aspire qu'à des journées faites d'une alternance de déjeuners frugaux, de sauna, de bière et de jeux.
Ouvert et tolérant, il a grandi avec des valeurs de respect de la nature et des êtres humains, qu'ils aient un chromosome Y ou pas, qu'ils décident d'aimer les doubles chromosomes X ou pas. En théorie, cette ouverture d'esprit finlandaise s'arrête là où commencent les frontières de Suède. Seulement voilà, Berwald est particulier ; certes, il a fallu aux deux adolescents quelques années pour réussir à s'apprivoiser. Néanmoins, les 'souvenirs' qui les unissent ont tissé entre eux un lien très particulier. En fait, il doit même être le seul Finnois à s'être attaché à ce point à un Suédois.
Malgré un bon fond, Tino peut s'énerver, dès lors qu'un comportement ou une situation transgresse ses codes moraux. Ou si on l'emmerde trop longtemps (il a ses limites, notre Titi). Ou alors, s'il y a une bagarre en préparation (parce que zut, ils vont quand même pas se battre sans lui, non?).
Un dernier paradoxe : quoi qu'il n'aime pas qu'on le sous-estime, ni qu'on le traite comme un gamin faible (ou pire, comme une fille), Tino s'accommode en réalité très bien d'une place de suiveur et n'a ni le besoin ni l'envie de dominer à tout prix.
Tino a pour péchés mignons, on s'en doute, les grandes spécialités de son pays : sauna, sport, temps passé dans la nature, café, alcool, festivals bizarres, tango et musique. Par dessus tout, il aime rester dans son environnement familier, contrôlé, avec sa famille-ou-assimilé. Il apprécie également de passer du temps avec Berwald (qui semble avoir maîtrisé un peu trop le concept finlandais de silence).
En revanche, Tino a du mal avec ce qui va à l'encontre des us finlandais : chaleur, sobriété, être accosté par des étrangers, surtout s'ils sont brusques, bruyants, intégristes ou tactiles. En bref, il a du mal avec les Latins et assimilés.

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