En Somalie, on ne porte jamais de chaussures. On apprend très tôt que nous provenons tous de la terre et que nous sommes ammenés à y retourner. – K'Naan

❧ Pays que vous représentez : la République somalie (ou la République démocratique de Somalie), Repubblica somala, Somali Republic, Jamhuuriyadda Soomaaliya, جمهورية الصومال (Jumhūriyyat aṣ-Ṣūmāl)
❧ Langues que vous parlez : Le somali et l'arabe. Elle se débrouille avec ses notions d'anglais et son italien. Le fort accent [bien africain] n'est pas une option mais un tic de langage !
❧ Histoire du pays que vous représentez :
De nos jours, le monde s'imagine cela : Famines, re-famines, assassinats de journalistes, pirates, islamistes, attentats, l'ONU et l'Union Européenne condamnent/font part de tel ou tel sujet, etc. N'est-ce-pas ?
Je vais vous montrer où a commencé l'histoire de ce pays. Enfin, le mieux possible. {En cours}

Antiquité.
Avant, ce fameux territoire s'appelait Pount (ou Punt). Les Égyptiens antiques le connaissaient sous ce nom. Les Romains le connaissaient également, mais sous le nom d'Aromatica regio. Cette région était surtout connu pour ses terres fertiles.

Entre les IIe et VIIe siècles.
Les voisins (du royaume éthiopien d'Aksoum) avaient de l'influence. Beaucoup d'influence. Ce même royaume réussit à détenir plusieurs parties septentrionales du territoire [somali]. Lors du VIIe siècle, de nouveaux personnages s'installèrent le long de la côte du golfe d'Aden. D'une part, c'étaient des tribus arabes. D'autre part, des missionnaires chiites influencèrent la population locale. Petit à petit, les Iraniens influencèrent le pays avec leur religion. Ce fut la conversion à l'Islam.

XIIIe siècle.
Qui sont les Somalis ? Des pasteurs-nomades, installés dans le nord de la Corne de l'Afrique. Beaucoup d'entre eux se mirent à migrer vers le Pount. Ils n'étaient pas les seuls : il y avait également les Oromo, des pasteurs-nomades. En plus d'eux deux, les autres peuples couchtiques s'installèrent définitivement sur ce territoire, au début du XVIe siècle.

XIXe siècle.
Ce fut le Royaume-Uni qui s'imposa dans la région, en tant que « première puissance européenne ». En 1839, il contrôlait l'Aden, une cité portuaire situé au Yémen. Après l'ouverture du Canal de Suez en 1869, deux autres pays européens - la France et l'Italie - prirent conscience de l'importance de cette région : la Corne de l'Afrique. L'importance de la route des Indes s'accrut également. Les troupes de l'Égypte indépendante réussirent à détenir quelques villes, plus une partie d'une région de la Somalie. Cela se déroula vers les années 1875, jusqu'en 1882. Dès leur retrait, les britanniques en profitèrent pour se procurer le territoire. Quatre ans plus tard (1887), le Somaliland naquit d'un protectorat britannique.
Il y eut plusieurs contestations à l'intérieur du protectorat faites par un célèbre protagoniste nommé Muhammad Abdullah Hassan. Surnommé « le mollah fou » par les britanniques, cet homme a plusieurs fois tenté d'unifier le pays, en vain.

L'Italie s'intéressa surtout à la côte somali vers la fin de ce siècle. Grâce aux traités signés [avec des sultants somalis] et aux conventions avec la Grande-Bretagne, une future colonie fut créé en 1889.

XXe siècle.
Avec la Somalie, le Zanzibar - une région situé au sud du pays et bordant l'Océan Indien - ainsi que l'Éthiopie devinrent officiellement des territoires italiens en 1905. Le pays s'imposa de plus en plus sur le territoire, suite au traité de Londres en 1915. L'Italie fasciste de Mussolini fonda l'Africa Orientale Italiana en 1936. Cet empire colonial se composa de la Somalie, l'Érythrée, l'Éthiopie, de Djibouti (trois possessions françaises) et la partie nord du Kenya.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, il y eut beaucoup d'affrontements entre les deux états ennemis. Les troupes italiennes conquirent le Somaliland britannique en 1941 ; mais les britanniques réussirent à retrouver leur protectorat un an plus tard. Ils occupèrent également dans la Somalie italienne et l'Ogaden (Éthiopie) pendant neuf ans.

L'indépendance de ce pays africain approchait. Lentement mais sûrement.
L'Italie renonça [de force] à ses possessions, depuis le traité de la paix qui se déroula en 1947. Les Alliés (États-Unis, Grande-Bretagne, France et URSS) se chargèrent de ces colonies. Hélas, ils ne trouvèrent pas d'accords. Trois cent soixante-cinq (ou six) jours plus tard, l'Assemblée générale des Nations unies reprit l'affaire. Novembre 1949. La Somalie italienne reçut son indépendance de la part de l'ONU, « sous condition d'une tutelle préalable d'une durée de dix ans assurée par l'organisation elle-même ». 1er avril 1950. La situation changea radicalement. Baptisé Somalie, ce pays fut sous l'administration de l'Italie. Dix années après, l'ancien protectorat britannique du Somaliland devint indépendant, le 26 juin 1960. Cinq jours plus tard, ce fut autour de l'ex-Somalie italienne d'accéder à l'indépendance. Ce jour-là, ces deux parties du pays fusionnèrent pour n'en former qu'un seul.

L'Histoire ne s'arrêta pas ici, bien entendu. Pour le meilleur comme pour le pire.
Élu la même année, Aden Abdullah Osman Daar représenta cette nouvelle nation en tant que président. Il resta sept ans au pouvoir, avant que l'ancien premier ministre ne le batte. Cependant, Ali Shermake fut assassiné en 1969.

Un autre personnage imposant fit son entrée. À l'aide un coup d'état, Mohammed Siyad Barré prit le pouvoir. La république démocratique somalie vit le jour. Abordons de plus près cette période. Soutenu par l'URSS, l'idéologie communiste s'imposa sur le pays. Le dirigeant mena une campagne d'alphabétisation fondée sur la transcription du somali en lettres latines et la réduction des clans sur la société. De plus, quelques secteurs économiques modernes furent nationalisés. Les années qui ont suivi le coup d'état furent ainsi les meilleurs que la Somalie ait jamais connues. Jusqu'en 1977 [1]. N'oublions pas que la sécheresse de 1974 et 1975 causa une famine. Ce qui poussa la Somalie à adhérer la Ligue Arabe.

Nous continuons avec la Guerre de l'Ogaden de 1977. La nation ambitieuse voulait à tout prix récupérer la région de l'Ogaden, où les Somalis étaient majoritaires. Juste après la chute de l'empire ethiopien d'Addis Abeba, ces derniers luttèrent pour rattacher cette même région à leur pays. À la fin de cette année, la majeure partie du terrtoire étaient sous le contrôle de l'armée somali. Avec 8 000 morts dans cette même armée et 150 000 réfugiés [2]. D'ailleurs... l'Éthiopie était elle-aussi, l'alliée des soviétiques. En 1978, ce pays africain - avec l'aide de Cuba et e l'URSS - lancèrent une grande contre-attaque. Ainsi, le voisin de la nation somali reconquérit sa région. Barré n'appréciera pas le renversement d'alliance. Les conseillers militaires soviétiques furent renvoyés, les installations militaires présentes dans le pays fermèrent. La Somalie se tourna vers une autre puissance du monde : les États-Unis.