Journée de filles sous le soleil [Hongrie & Ukraine]

La jeune fille était assise sur le petit muret de la plage. Elle attendait deux filles. Plus précisément Hongrie et Ukraine qu'elle avait invitée. Ukraine, elle l'avait invitée puisqu'elle était pour elle un peu comme une maman ou une grande-soeur et qu'elle croyait que ça serait bien de passer un peu de temps avec elle. Quant à Hongrie, elle l'avait invitée pour apprendre à la connaître un peu ! Elle l'avait vu une ou deux fois dans la salle communautaire, mais elle ne savait vraiment rien sur elle à part le fait qu'elle avait les cheveux bruns et les cheveux, ça ne veut rien dire sur une personne ! Genre, ce n'est pas parce que tu es blonde que tu es conne ou parce que tu as les cheveux noirs corbeau que tu es gothique, genre ! En bref, elle avait envie de devenir amie avec Hongrie, puisqu'à première vue elle avait l'air sympathique. Pourtant, elle savait qu'elle ne devait pas se fier aux apparences, mais bon !

Abigail balançait ses pieds en les cognant sur le bord du muret. Ça faisait un petit peu mal, mais ce n'était pas très grave. Elle avait l'habitude de faire ça. La demoiselle regardait un peu en direction du soleil qui tapait un peu trop fort... Tellement qu'elle avait peut-être abusé de la crème solaire à l'odeur de noix de coco. La peau de rousse, c'était fragile et elle devait la protéger !

Invité

Une sortie. Une chose qu'elle n'avait jamais fait jusqu'alors, aussi simple que cela puisse paraitre : une sortie. Alors, elle avait accepter. D'autant plus que c'était sa petite rousse qui le lui avait proposé. Irlande. Elle était gentille, vraiment adorable. Le genre de jeune fille qu'on rêve tous d'être, même si ce n'est pas toujours amusant. Le genre de jeune fille qu'elle aurait elle-même voulu être, rien que pour avoir trois bonnets de moins. Totalement, monsieur.
Premier soucis : le maillot de bain. C'est que, celui de l'an dernier, elle ne rentrait plus dedans. Et Dieu merci, normalement, elle ne devrait plus changer de taille : soit, c'était la dernière fois qu'elle sera obligée d'aller faire un tour dans les magasins d'urgence. Mais soit. Journée à demi-entamée, premier problème réglé.
Second problème : devait-elle amener des petits gâteaux ou non ... ? Cela serait-il mal pris par ses camarades - elle n'arrivait plus à se souvenir qui devait la rejoindre avec l'irlandaise aujourd'hui, petite mémoire pour ce genre de détail - ... ? Finalement, elle glissa un petit paquet de biscuits tout simples, mais très bons, crut-elle le comprendre en demandant conseil à la pâtisserie.

- Irlaaaande ~ !

Elle leva le bras, lui faisant de grands signes. L'irlandaise était sur un petit muret. Tout semblait indiquer qu'elle les attendait. Depuis un moment, ou venait-elle d'arriver ... ? L’ukrainienne n'espérait qu'une chose : ne pas l'avoir trop fait patienter. Elle s'approcha à grands pas, serrant sous son bras son petit sac de toile qui contenait tout ce dont elle avait besoin. Elle souriait.

- Désolée, je ne t'ai pas trop fait attendre j'espère ...

Hongrie marchait plus que très rapidement sur le petit chemin qui menait à la plage. La ponctualité et la hongroise s'était un peu comme l'huile et l'eau. T'as beau essayer de mélanger, laisse tomber ça marchera jamais ! Bon, cette fois le pire était passé, plus que quelques minutes et elle serait au point de rendez-vous. Une après-midi à la plage ça ne se rate pas, surtout quand, comme Elizaveta, on n'a pas la chance d'avoir la mer à domicile. La plus grande étendue d'eau qu'elle avait jamais vu c'était le lac Balaton. Ok, c'était le plus grand d'Europe mais ça restait un lac. Au moins elle savait nager.
La hongroise rajusta son maillot de bain en dessous de son paréo. (Rouge et blanc, aux couleurs de l'Autriche ! Mais chuuut.) Elle espérait que les autres ne seraient pas là depuis trop longtemps. La seule personne qu'elle se permettait de faire patienter plus d'une demi-heure c'était Prusse. Le reste du temps, elle évitait ! En plus ça ne faisait pas très longtemps qu'elle connaissait les deux filles avec qui elle allait passer l'après-midi.
Évitons de donner (trop) mauvaise impression.
Elle finit par les apercevoir et derrière elles...la mer. Waouh. C'était...super bleu. Se ressaisissant un peu, elle adressa un signe de la main à la blonde à grosse poitrine et à la rousse tendance planche à pain. Elles avaient l'air vraiment sympa... Et ça ne ferait pas de mal à la hongroise de traîner avec des filles plutôt que ce décérébré de Prusse.

-Salut ! Désolée du retard !

Elle leur fit un grand sourire. La mer. Le soleil. Des filles. Tous les ingrédients réunis pour passer un bon après midi. Elle s'étira avec délice. Tellement dommage qu'elle soit au milieu du continent...La mer c'était vraiment, vraiment cool.

La jeune fille était légèrement dans la lune. Le paysage qu'était la plage était magnifique. Le genre qui faisait rêver l'Irlandaise. Un paysage qui ressemblait plus ou moins à ceux des émissions de télévision pour adolescents qui se passaient sur les plages américaines... Elle n'avait pas tout de suite réagit lorsqu'Ukraine l'avait appeler. C'était seulement une minute et demie après que la demoiselle blonde l'eut appelée qu'elle avait réagi. La demoiselle se tourna rapidement vers l'Ukrainienne qui lui faisait de grands signes avec son bras. Abigail fit pareil. Elle salua Ukraine avec tout l'enthousiasme possible ! Elle souriait, également. Cette journée allait certainement être magnifique !

-UKRAINNNNE ! cria-t-elle, le sourire aux lèvres. Mais non ! Tu ne m'as pas fait patienter du tout ! Je viens à peine d'arriver ! Lança-t-elle en rigolant légèrement.

Maintenant, elles devaient attendre Hongrie. La rouquine sautillait sur place. Elle avait hâte qu'elle arrive pour qu'enfin elles puissent commencer à s'amuser ! Comme une gamine surexcitée, la jeune fille tourna la tête de droite à gauche pour voir si Hongrie arrivait. Elle regarda même vers le ciel. Qui savait ? Après tout, le monde était plein de surprise plus ou moins spéciales les unes que les autres ! Lorsqu'elle tourna la tête vers l'endroit par lequel les gens arrivaient habituellement, elle croisa Hongrie du regard. Abigail sautilla, encore une fois, sur place le temps que la demoiselle arrive près d'elle.

-C'est pas grave ! Moi et Ukraine, ça fait pas longtemps qu'on est-là !

Invité

Il n'y avait pas tant de filles ici. Mais les quelques que l'on croisait, au détour d'un couloir, étaient très belles. Ses deux "amies" (elle osait les définir ainsi, du moins, pour elle-même) n'exceptaient pas cette constance. Ukraine les trouvait adorable. La chevelure de l'irlandaise flambe, envoutante, avant de retomber sur ses épaules de jeune fille, sur un corps qui attend encore d'éclore. Les yeux pomme de la hongroise attire, avant de se cacher timidement derrière une mèche brune, dans quelques battements de paupières étudiés. Oui. Elle les trouvait très belles.
Et on sourit, et on ravale l'éventuelle jalousie. Elle avait été servie. Un peu. Tout de même.

Et elle hocha la tête.

- Non, nous sommes... Soit. Toutes à l'heure.

Elle souriait. Mais ai-je besoin de le préciser encore ? C'est un sourire collé, pas de fixe-et-refixe, non, de la pure glu. Ca fixe-et-ça-défixe-pas.
Elle laissa glisser son sac de toile de son épaule pour pouvoir retirer son haut. Deux pièces, bleu ciel, en col V. Elle n'avait pas trouvé plus couvrant. Mais à défaut de pouvoir tout cacher comme elle l'aurait désiré, ça tenait. Comme il le fallait.
Elle replia le tee-shirt pâle et le rangea, avec précaution, dans le sac, avant de se tourner vers ses deux camarades.

- Allons-y, non ?

Elle n’avait pas pu s’empêcher de remarquer les efforts qu’Ukraine avait fait pour camoufler un peu son énorme poitrine. Le maillot en lui même était très joli, hein ! Mais tellement couvrant qu’on en venait à se demander pourquoi, et là, la réponse était évidente. Mais passons. Hongrie défit le bout de tissus qui lui avait servi de robe de plage et le posa sur son sac en toile. Elle avait pris le seul maillot de bain deux pièces à peu près convenable qu’elle avait : blanc avec des ruban vert, blanc et rouge ( pour montrer de façon très subtile qu’elle était la représentante de la Hongrie...dommage qu’avec ces couleurs on risque de la confondre avec l’Italie et la Bulgarie) le reste de ses bikini étant trop petit ou carrément en fin de vie pour pas dire bon pour la poubelle. Elle inspira à fond l’air marin et tourna la tête vers Irlande pour voir si elle était prête.
Elizaveta sourit à celles qui allaient très certainement devenir ses amies.

-On compte jusqu’à 3 et on y va en courant ?

Elle allait avoir besoin d’un peu de soutien pour y aller. Seule ce n’est pas qu’elle n’oserait pas se baigner mais... Ensemble c’était quand même plus amusant. Et puis elles étaient là pour se rapprocher non ?

La jeune fille se sentait un peu plate en regardant les deux autres. Hongrie et Ukraine avaient des formes... Elle, bien, elle était presque aussi plate qu'un garçon... Certes, elle avait de légères formes... C'était sûrement parce qu'elle était très grande. Enfin, "très", tout était relatif. Peut-être que c'était aussi puisqu'elle était trop mince ? Qui savait ! Elle n'avait pas choisi d'être grande et trop mince. Elle avait beau manger normalement, elle restait aussi mince qu'un bâton d'esquimau ! En gros, elle était une grande, non pas échalote, carotte ! Et ça marchait bien avec elle ! Elle était grande, mince et rousse... Elle était bonne pour avoir "Abigail la carotte" en surnom. Gamine, on l'appelait souvent "Poil de carotte", ce qu'elle n'avait jamais compris puisque les carottes n'avaient pas de poils ! Enfin... Juste pour l'occasion, elle avait mis un maillot qu'elle n'avait jamais porté ! Il était vert, avec des motifs de trèfles en blanc sur le haut et une espèce de culotte jupette pour le bas... C'était tout mignon !

-OUAIS ! S'exclama la rouquine toujours en souriant !

Elle sentait qu'elles allaient bien s'amuser. Comment ne pas s'amuser à la plage ? Là était la question !ma la rouquine toujours en souriant !

Invité

Elle fixa un instant les tenues des deux jeunes filles. Réflexe de grande sœur, toujours à se demander si la longueur convenait, si ce n'était pas trop indécent ou si cela ne risquait pas de glisser au milieu d'une longueur. Ce qui, bien entendu, ne la dérangeait absolument pour admirer les tenues d'autrui. Les deux comparses avaient fait de judicieux choix. Tout correspondait dans les formes et les teintes et ...
Elle eut un petit rire. On voyait tout de suite à quel pays elles appartenaient, ce qui était plutôt amusant. Entre les petits trèfles de l'irlandaise et les rubans colorés de la hongroise... Elle-même avait préféré un bleu ciel après avoir longtemps hésité avec un jaune aurore. Mais le bleu a remporté la bataille. C'était amusant. Un pur hasard, mais amusant.

- Oui ! Alors, commençons... !

Elle prit un petit inspiration, en abandonnant son sac par terre. Inspiration, elle rattacha le short de bain comme il fallait pour qu'il ne prenne pas la poudre d'escampette avant qu'elle n'eut touché l'eau. Inspiration, elle leva un bras, trois doigts levés. Inspiration, et ...

- 3 !

Elle rabaissa un doigt.

- 2 !

Elle rit.

- Un ! Et puis zut, c'est parti !

Et n'attendant pas une seconde de plus, elle se mit à courir. Quoique, courir pour elle était plutôt synonyme de marcher rapidement dans de grandes foulées. Tu vois, de peur que ça surgisse du maillot, hein... Soyons prudents !

Hongrie commença à rire, entraînée par l’enthousiasme d’Ukraine qui semait de la bonne humeur jusqu’à la plage. Elle attrapa spontanément la main de l'irlandaise et courut derrière la blonde. Elle ne marqua même pas un temps d’arrêt devant l’étendue d’eau qui scintillait au soleil. Elle se jeta à l’eau avec délice. Mon dieu que c’était bon ! Elizaveta n’était pas franchement religieuse, chez elle évidemment que le catholicisme était important mais le protestantisme, calvinisme et même l’islam étaient assez présent. Et si elle était déjà allée à l’église, elle avait toujours trouvée ça ennuyant et vaguement ridicule. En fait elle n’avait jamais pris tout ça au sérieux. Mais là, aujourd’hui, elle commençait à se dire que Dieu avait bien fait d’inventer la mer.
Elle se tourna vers les deux autres, un sourire éclatant aux lèvres.

-Je n’avais jamais vu la mer avant !

Et elle pensait qu’elle aurait tout fait pour la voir au moins un fois avant de mourir. Et c’était fait. La vie était vraiment belle parfois.

La jeune fille allait commencer à courir avant que la jeune fille aux cheveux bruns l'attrape par la main et l'entraîne à la course. Elle n'avait donc pas vraiment le choix de la suivre et même si elle avait le choix, elle la suivrait puisqu'elle était là pour s'amuser après tout ! Tout en courant, elle regardait l'ukrainienne qui était devant elles, pas vraiment loin devant puisqu'elle marchait plus qu'elle ne courrait. Abigail se demandait comment Ukraine faisait pour marcher vite sans être embêter par sa poitrine, puisqu'on s'entend que la poitrine d'Ukraine avait l'air de bouger au gré de ses pas. La rouquine se jugea chanceuse pour une fois d'avoir une petite poitrine. Elle n'avait pas à endurer les bondissements de celle-ci quand elle courrait.

La jeune fille suivait toujours les deux jeunes filles jusqu'à ce qu'Hongrie l'emmène dans l'eau. L'eau froide prenait la place du sable chaud qu'il y avait sous ses pieds jusqu'aux dernières secondes. L'eau était froide et elle n'avait pas eu le temps de s'habituer à l'eau, donc le froid était un choc. Bon, elle allait s'habituer dans au moins trois minutes, mais ce n'était pas la fin du monde.

-Moi je viens souvent à la plage toute seule S'exclama-t-elle en souriant

Invité

Le premier pas dans l'eau la fit grimacer, le second sourire ... Et puis cela allait, plus le rire la prenait. Jusqu'à ce que l'euphorie eut fini de s'emparer d'elle et elle chuta dans l'étendu azur. Des millions d'aiguilles dans sa peau, se plantant vivement. Brutalement. Un temps d'adaptation, le temps de perdre pied et de se ressaisir. L'habitude eut pris le dessus quand elle sortit la tête hors de l'eau.

- Aah !

Elle rit, fixant ses deux "amies". Oublions les journées de commérages avant de pouvoir considérer une personne ainsi. Des amies, point. C'est tellement plus simple .. ! Alors, elle fixait ses amies. En riant. D'un geste, elle vérifia ses cheveux. Non, elle avait bien retiré le bandeau plus tôt, ainsi que les barrettes. Pour la simple raison qu'elle ne les avait pas mis. Elle ramena la frange en arrière.

- Jamais ? Alors, marquons ce jour !

Elle marqua un temps. Il fallait qu'elle trouve ce qu'il fallait faire. Pour que la hongroise n'oublie jamais ce jour-ci. La première fois qu'elle nagea dans la mer.
Et elle se mit à sourire quand elle eut trouvé. Rabattant sa frange en arrière, pour ne point être gênée, elle prit de l'eau entre ses mains et la jeta sur la hongroise. Riante, elle répéta l'opération. Et riante, elle répéta l'opération, espérant ne pas gêner Hongrie ... Oh, ce serait si dommage ...

Elle se tourna vers la rousse qui venait de parler en souriant et allait lui répondre une banalité du genre "Waouh, je parie que tu nages super bien du coup !" lorsque la blonde du trio trébucha magistralement et tomba la tête la première dans la mer. Quand quelqu'un tombe la majorité des gens rit, surtout si la personne en question ne s'est pas fait mal et si la chute était particulièrement inattendue, et Hongrie faisait apparemment partie de cette majorité là.
En bref, elle riait toujours quand Ukraine lui jeta gentiment de l'eau sur la figure.
Et par la force des choses, quand on se reçoit gentiment de l'eau sur la figure, le premier réflexe est d'avaler. Non, Elizaveta ne s'étouffa pas. Elle ne se mit pas non plus à tout recracher sur Ukraine, "ça aurait vraiment manqué de dignité" pour reprendre la phrase préférée d'un certain brun à lunettes. Plus simplement, la brune ferma la bouche et arrosa à son tour l'ukrainienne.

note 1 sur la mer : c'est affreusement salé. Beurk.

Elle espéra juste que c'était normal et qu'elle n'allait pas mourir dans d'atroces souffrances à cause d'une gorgée d'eau de mer qui n'était pas conforme. Et comme elle s'en fichait pas mal en fait et que c'était (au fond) une adolescente comme les autres, elle jeta de l'eau sur Irlande également, tout ça avec pas mal de rires et de cris de surprises.

La jeune fille riait autant que ses deux nouvelles amies. Elle riait seulement à les voir aller. Abigail avait le rire facile. Souvent, elle s'écroulait de rire pour une connerie toute simple. Elle avait toujours été comme ça. Certes, dit comme ça, ça paraît chou, mais des fois, c'était fatiguant. Vous imaginez quelqu'un rire durant quelque chose de vraiment pas drôle ? Bien en gros, c'était souvent ça qui arrivait avec la jeune fille. Par exemple, lorsque quelqu'un était malade, elle riait. Sans le vouloir. Inconsciemment, c'était une façon de se rassurer et de montrer qu'elle était inquiète et non pas parce qu'elle trouvait ça drôle. Elle savait très bien qu'il n'y avait rien de drôle quand on apprenait que quelqu'un était gravement malade, mais bon !

La jeune fille se croyait épargnée en voyant Hongrie se faire arroser. Non pas qu'elle n'aimait pas se faire lancer de l'eau, mais plutôt parce que c'était toujours plus marrant quand c'était les autres, on s'entend ! Donc, lorsque Hongrie lui envoya de l'eau, elle perdit l'équilibre puisqu'elle en avait reçu au visage sans s'y attendre. Juste au moment durant lequel elle allait tomber, elle récupéra son équilibre et se coucha sur le dos pour se laisser flotter. Lorsqu'elle flotta presque correctement, elle commença à agiter ses jambes pour éclabousser Hongrie et Ukraine.

-Vengeance ! Lança-t-elle en souriant et en riant.

Invité

Ce n'était pas une erreur, pas un pas de travers. Non. Les deux jeunes filles ne se mirent pas en colère, bien au contraire. La hongroise se prit tout de suite au jeu, renvoyant l'eau à la figure de l'ukrainienne. Le fait est qu'elle avait plongé (bon, il est plus juste de dire qu'elle était tombée, plutôt qu'elle avait plongé, mais n'entrons pas dans ce genre de détail sans importance). Bref. Je disais donc. Le fait qu'elle avait plongé lui épargnait la surprise de l'eau fraiche sur la peau. Elle se mit à rire.
L'irlandaise ne fut pas épargnée. Rapidement, elle se retrouva sur le dos, à battre des pieds pour les éclabousser. Ukraine serra ses bras contre elle comme si cela lui permettrait de passer entre les gouttes, riante. Bien entendu, ce n'était pas le cas, que l'on s'entende là-dessus mais ... Mais les réflexes sont ce qu'ils sont. Et la miss jouait les sushis pour s'en sortir, de cette attaque à coup d'eau.

- Aaah ! Non, pas moi !

Et elle s’emmêla les pattes, encore une fois, pour se retrouver à nouveau sous l'eau. Il faut croire qu'elle n'a pas un très bon équilibre. Voire, un très mauvais. Elle battit des pattes avant de réussir à sortir la tête de l'eau.

- ... À moi !

Elle reprit le sourire et se remit à l'attaque. Se préparant au passage pour une chute. C'est qu'il le faut bien.. Elle et son équilibre...

Elizaveta avait toujours méprisé les séries télés américaines qui se passaient au bord de la mer. D'abord parce que les gens étaient tous beaux, blonds, bronzés (règles des trois B) et surtout parce que dans chaque épisode il y avait une scène à la plage où ils se poussaient tous à l'eau en riant et en criant. Et la hongroise trouvait ça pitoyable.
Pourtant, elle était en train de rejouer ce genre de scène, même si elle n'était ni blonde ni bronzée (mettons en doute le "belle"). Et elle ne trouvait plus ça pitoyable ou même vaguement ridicule. Et pour cause : elle était un peu trop occupée à faire une bataille d'eau avec les deux autres filles. Et s'éclabousser avec enthousiasme ça aidait très efficacement à se sortir de la tête tous les trucs qui habituellement ne veulent pas en partir. Comme le poids d'être la représentante d'une nation, par exemple.

-Aah !

Terrible attaque de l'irlandaise sur la droite ! Hongrie riposta en...en plongeant sous l'eau... Comment ça c'était pas une riposte ?

note 2 sur la mer : l'eau salée pique les yeux

...Pour aussitôt en ressortir en s'essuyant le visage. Avec ses mains trempées, évidemment. En voyant l'ukrainienne se relever après un plongeon assez involontaire, elle lui sauta dessus.

Objectif de la mission mon général ? Couler tout le monde ! Et la rousse qui l'avait arrosé allait subir de terribles représailles sous forme de chatouilles sous-marine dans peu de temps.

La jeune fille regarda pensivement Ukraine. Elle trouvait qu'elle avis l'air bien maladroite. C'était assez spécial... Mais elle trouvait que ça lui donnait un air mignon, voir enfantin... Même si Ukraine avait dix-huit ans, Abigail trouvait que cette maladresse, presque maladive, la rajeunissait. Pourtant, elle n'osait pas lui dire, par peur de la blesser. Ça serait gâcher une amitié en disant ce qu'elle pensait... Parfois, mieux valait ne pas dire la vérité pour éviter de blesser une personne qu'on appréciait. Une autre idée germait dans la petite tête de l'Irlandaise... Peut-être que ce manque d'équilibre était causé par l'énorme poitrine d'Ukraine qui devait causer un balancement sur le corps de la demoiselle. Enfin, bref.

Abigail continuait d'arroser les deux demoiselles. Cette fois, elle se remit debout pour le faire avec ses bras. C'était beaucoup plus simple ! La demoiselle souria à Hongrie qui venait de ressortir de sous l'eau. Peu après, elle fit de même, histoire de se mettre un peu plus à l'aise !

La rouquine adressa un TRÈS grand sourire à ses deux "amies", si elle pouvait les décrire ainsi, avant de se mettre à nager autour d'elles !

Invité

Combien de fois ? Combien de fois en moins d'une demi-heure allait-elle plonger dans l'eau ?! ... C'était mauvais pour ses cheveux ! Pardon, il est déjà trop tard ? ... Soit.
Et le fait est qu'Ukraine se retrouve une fois encore sous la flotte. Merci la hongroise. Merci. Son premier réflexe fut d'écarter la brunette d'elle en tendant les bras, s'accrochant à ses épaules. Ah non, on ne noie pas une ukrainienne sans représailles... ! ... Bon, ok. Des représailles faites de pleurs et de tremblements d'épaules. Vraiment effrayant, n'est-ce pas ? Moi, si j'étais à votre place, j'aurais peur. Parce qu'une Yekaterina pleurant en s'accrochant à votre bras, c'est dur à faire partir. Et ouais.

Bref. On s'en fiche, en fait ? Pour le moment, elle se noie. Elle pousse Hongrie comme elle peut et ressort encore une fois de l'eau. Inspiration. Elle fixa l'irlandaise, avec une lueur d'excuse dans les yeux. Elle avait, en quelque sorte, quitté le jeu.

" Pe-petite pause, hein ?

Elle soupira longuement.

"Je n'ai plus de s-souffle ..."

Elle s'étira et sourit. Tout en cherchant un nouveau jeu amusant à faire. Déjà l'irlandaise faisait son brin de natation. L'ukrainienne sourit. Et, pourquoi pas ?

"Hongrie... Tu as dit, tu n'es jamais allé à la mer... T-tu sais nager .. ?

Mieux vaut demander.

Hahahaha ! Encore une victoire hongroi--...Ahem. Minute. Elle commençait à penser comme le prussien là ? Non, mais ça n'allait plus du tout ! Elizaveta vira de son esprit tordu la vision de Prusse en train d'envahir sa tête et se reconcentra sur l'action.
L'ukrainienne n'était manifestement pas une cible bien compliquée mais il était temps de la laisser reprendre son souffle, noyer ses amis n'était pas vraiment au programme de la journée. Hongrie avait du mal à jauger sa force, et si elle pouvait taper sans retenu (et sans remords) sur Gilbert, elle se sentait très mal à l'aise de blesser ses amies sans le faire exprès. Elles étaient beaucoup plus fragiles que les mecs et ça, Elizaveta le savait bien. On ne chahute pas de la même façon avec les garçons qu'avec les filles. Point. Il serait tant qu'elle le retienne et qu'elle apprenne à ne plus se laisser aller comme ça !
Même si Ukraine n'avait pas l'air vraiment brutalisé, ni même (ô miracle) aux bords des larmes.

La brune admira Irlande qui se déplaçait dans l'eau avec grâce. Elle devait nager souvent pour avoir une telle légèreté...C'est vrai qu'elle représentait un pays entouré d'eau, elle devait avoir souvent l'occasion de se baigner. Même si (c'était quelle mer déjà, autour de l'Irlande ?) ça devait être pas mal glacé. Brr. La rouquine était carrément plus au nord qu'elle sur une carte, il devait faire super froid là-bas ! Elle sortie de sa pseudo rêverie pour subitement attraper l'irlandaise et la chatouiller. Attaque éclair ! Elle s'arrêta rapidement en entendant la question que lui posait Ukraine.

-Si je sais nag--...Oh, oui quand même ! Je n'ai pas la mer mais en contrepartie il y a le lac Balaton, j'ai appris à nager dedans.

Son lac. Magnifique, immense, le plus grand d'Europe ! Et surtout le seul point d'eau vraiment digne de ce nom en Hongrie... Mais la question de la blonde n'en était pas seulement une, n'est-ce pas ? Son sourire semblait cacher une idée...

-Tu as une proposition de truc à faire ?

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