Achat et Radin, Deux pour le prix d'Un

Urgh.

L’élégant brun aux traits délicats était bien trop distingué afin d’émettre ce genre de son, mais l’esprit était là. L’aristocrate regarda avec un air de dédain incrédule cette immense étendue de produits de consommation grouillant de consommateurs acharnés valsant au son du ‘bip’ ‘bip’ si peu harmonieux des caisses…

La désapprobation irradiait presque de sa noble personne se risquant à avancer la tête haute, dans cette toile d’araignée parsemées de sigles dollar, jetant des regards sévères en voyant des…manants affublées de paquets inutiles. Soupirant en entendant les enfants couiner pour des sucreries ou du chocolat. Autant d’inepties chimiques peu satisfaisantes pour tout amateur de pâtisseries. Il sermonnerait certainement plusieurs des usagers en ces lieux, si lui-même n’avait pas une regrettable mission à accomplir.

Devinez laquelle.

Tout au plus bas prix, évidemment…même si, en tant qu’aristocrate, il se devait de maintenir les apparences et ne pas passer pour un…radin aux yeux de ses collègues.

Ahh, les choses gratuites de la vie.

Comme l’amour et l’oxygène et…pardon ? "Un paquet de farine acheté, le deuxième offert" ? Autant pour moi…

Non pas qu’il était radin. Juste un peu économe. Et son gouvernement déclarant qu’ils préféraient encore que la Grèce fasse faillite plutôt que de lui faire des emprunts…semblait avoir empiré cela. Il releva la tête de ses pensées profondes –calculant le pourcentage d’une promotion –clignant soudain des yeux d’un air aristocratiquement confus.

Ces rayons devaient changer de place en permanence.

Ce n’est pas comme si il se perdait tout seul à chaque fois.

Spoiler:

Pour Marilù, le centre commercial se représentait à elle comme un lieu sacré. Un lieu où les prix sont les Dieux et les produits de véritable messies porteur de bonheur et de paix dans l'âme des pauvres martyrs que son les Hommes en manque de rabais...2 pour 1, achat de 3 et le 4ème est gratuit,etc. Allélouia!

Se promener dans les allés interminables remplis de trucs les plus débiles les uns que les autres la rendait complètement folle. Au Mexique, les centres commerciaux était minuscule mis à côté de ses...ses baleines géantes remplit à craquée qu'adorent les américains. Ceux-ci étaient à l'image de la boutique d'ailleurs, mais passons!

Habillé plus chaudement que tout le monde, Marilù se promenait comme tout le monde dans les allés. Elle était endetté, mais pas assée pour se privé de son tabasco qui lui manquait tellement depuis quelques jours! Elle aurait pu embrassé le vendeur qui lui avait indiqués ou la fameuse sauce piquante ce trouvait.
Alors qu'elle se jurait de ne plus rien acheter...elle aperçu les piments forts en soldes.

Nooooon...résiste à la tentation. Regarde pas...trop de dettes. Gnnnnnn!Elle passa devant sans s'arrêter, se retourna, fixa les piments...NON! Plus rien à acheté aujourd'hui...En même temps, ils ont l'air si bons. Raaaah!Elle se prit la tête entre les mains en pensant sérieusement qu'elle allait devenir vraiment folle.
À contre coeur, elle s'éloigna en se mettant la main en oeillère pour se bloquer la vue...sentant qu'elle perdrait le contrôle autrement.

Devant elle, une file de gens. Et quelqu'un...de l'académie. Ce n'était pas...non!

-Je dois être en plein rêve,dit-elle à l'autrichien en riant. Senor Austria, ici? J'aurai pu m'attendre à voir le père Noël ici...mais toi?! HA! Madre di Dio! Jamais...

Marilù se retien de rire...Mais l'image était à mourir; il semblait exaspéré d'être ici et elle voyait bien que les multitudes de rabais le laissait plutôt froid.

Spoiler: