Fini l'aristocratie!

L'Espagnol attendait simplement sur la plage, sa serviette avec un motif géant représentant un poulpe bien installé sous lui. Une petite crème solaire bon marché pour ne pas attraper de coups de soleil même si pour lui c'était très rare, une bonne température profitable autant pour les élèves de l'Académie que pour les touristes. Vraiment, cette journée s'annonçait bien. Il regarda l'heure sur sa monte et pensa d'ailleurs à l'enlever, car elle n'allait pas dans l'eau. Elle n'était toujours pas arrivé, il espérait quand même quand viendrait. C'était une latine dans la même aile que lui, une connaissance de Francis, mais il l'a trouvé assez.. comment dire.. coincé, un peu comme Autriche.

Il avait réussi à la voir vraiment sourire et s'amuser alors qu'il la chatouillait il n'y avait pas longtemps, mais il voulait lui offrir une journée où elle pourrait vraiment s'amuser et profiter de sa jeunesse comme elle semblait toujours agir comme une femme mûre et mature. Lui il se disait qu'à l'âge qu'elle avait, elle devait encore en profiter au lieu de se voir déjà plus loin. Il l'imaginait à son âge où elle agirait déjà comme une personne âge, il en avait des frissons d'horreur. Il regarda l'horizon, toujours pas là, il regarda encore sa montre et hausse les épaules. Si elle ne venait pas lui il pouvait toujours profiter de cette journée, n'est-ce pas? Il se pris une tomate et croqua dedans, mais où était-elle?

La jeune Monégasque avait hésité. Elle avait hésité pour plusieurs heures. Premièrement, à savoir si elle allait aller rejoindre son compagnon d’aile, puis ensuite, à savoir quoi porter. Elle avait finalement décidé d’y aller, très simplement parce qu’elle lui avait déjà dit oui, et qu’elle avait assez d’honneur pour respecter ses engagements. Bon, bien sur, elle avait doit oui sous la pression de son regard plein d’espoir, mais elle avait dit oui.

Était donc apparu son second dilemme. Bien qu’elle n’était pas une acheteuse compulsive, être proche de France menait inlassablement à des séances de magasinage, et, à tous les coups, elle était forcé d’essayer tel ou tel morceau, et il lui allait “siiii bien”, qu’elle ne pouvait faire autrement que l’acheter. Elle avait donc en sa possession trois maillots de bain, ainsi que six robes d’été. Le choix du maillot fut simple, car un en particulier avait attiré son attention au magasin, et il était resté son préféré parmi ceux que le blond lui avait fait acheter. Pour la robe à porter par dessus, son choix se posa sur une robe rouge, très simple, nouée dans le cou.

Un fois changée, elle jeta un coup d’oeil à l’horloge, et réalisa qu’elle devait rencontrer l’amateur de tomates, à la plage, dans cinq minutes. Donc, sans prendre le temps de s’attacher les cheveux, elle attrapa un serviette de plage quelconque, et courut pour ne pas trop arriver en retard.

- Pardon, dit-elle, haletante, en arrivant devant le jeune homme basané.

Spoiler:

Il la regarda arriver toute essoufflée, son retard expliquait bien la raison de sa course tout de même. Il lui laissa le temps de reprendre son souffle à travers ses excuses et lui souriais quand elle fut en meilleur état d'écoute.

-J'avais peur que tu ne viennes pas señorita, ça fait plaisir de te voir, tu es vraiment magnifique!

Il contempla la robe, pas qu'il était un fanatique des robes, mais il appréciait bien sa couleur rouge, simple, assez légère pour une journée chaude comme celle-ci. De plus, pour une fois, elle n'avait pas attaché ses cheveux alors elle paraissait bien moins sérieuse, de quoi l'aider pour son but. On pourrait dire qu'une sorte de rendez-vous comme ça que le but de l'Espagnol était de séduire la jeune fille mais s'en était point son intention. Déjà qu'elle était bien jeune il préférait les hommes. Son unique but était seulement de lui faire passer une belle journée où qu'elle pourrait en profiter pour relaxer et agir comme elle le veut, la parfaite vie quoi! Il l'invita à installer sa serviette et comme elle était pressée elle avait certainement oublié sa crème solaire alors il lui passa la sienne mais s'il craignait qu'elle ne soit pas assez forte pour la peau de la jeune fille car ils n'avaient pas du tout le même teint. Mais si elle restait à bronzer au soleil elle pourrait avoir un petit teint un peu plus foncé, cela lui ira certainement bien d'après les pensées espagnoles.

Ah... Il l’avait complimenté! Monaco espéra que la rougeur de ses joues allait être attribuée à l’activité physique. Elle ne s’y était pas attendue... Elle était certaine qu’il l’avait invitée parce que Francis lui avait demandé de s’occuper d’elle lors de son absence. Qu’il allait essayer de la distraire simplement parce qu’il avait pitié d’elle. Le compliment avait été une offert sans être prévu. Mais il lui avait déjà dit qu’il ne pensait pas à elle comme ça. Alors elle allait faire de son mieux, essayer de considérer le commentaire comme une remarque exprimée en pure neutralité.

Elle lui suivit, posa sa serviette à côté de celle décorée d’un poulpe géant (elle ne put s’empêcher de fixer le motif... peu habituel) et s’assied dessus, retirant ses sandales. Après tout, dans le sable, il était plus facile de se déplacer pieds nus qu’avec une semelle encombrant le mouvement. Elle remarqua la crème solaire qu’il lui tendait...

- Oh je... merci...

Elle prit la bouteille, puis, sur un coup de tête, décida de lire l’étiquette. “Coppertone, FSP 15”................. Oh flute... Normalement, elle utilisait de la 60... Elle hésita un moment, se demandant si elle devrait retourner à l’Académie, à sa chambre... Puis, elle jeta un coup d’oeil vers l’Espagnol. Elle fit un petit haussement d’épaules, plus adressé à elle-même qu’à lui.

Elle retira sa robe, portant déjà son maillot de bain à damiers. Elle commença à se couvrir de crème, espérant que les effets néfastes du soleil n’avaient pas commencé à agir.

Il lui souriait quand elle le remercia, puis ferma les yeux en prenant un bain de soleil. Il se sentait bien ainsi, ça lui faisait repenser à la maison à de chaudes journées d'été comme celle-ci. Et se sentait bien, il avait pas trop chaud et pas froid du tout, il adorait les bains de soleil.
-Vitamine D....
Il allait assez dans ses pensées, le soleil donnait peut-être des effets néfastes à la peau c'était une bonne source de vitamine D après tout, il ne fallait pas toujours avoir des pensées pessimiste, pour sa règle d'or c'était de toujours penser positif, c'est bien mieux pour le sourire. Il s'étira finalement et rouvrit les yeux pour remarquer que la Monégasque avait retiré sa robe pour dévoiler un maillot de bain deux pièces à damiers. Son maillot était assez simple, noir avec quelques petits motifs, c'était tout.

-Tu veux de l'aide pour la crème dans le dos?

Bon, il savait que la question allait sûrement la rendre gêner comme elle l'était très facilement et que malgré les millions d'excuses qu'elle pouvait lui donner elle ne pourrait pas se rendre jusqu'au dos alors il se posa déjà derrière elle et pris la crème.

-Se sera pas long c'est pas la peine de faire une crise cardiaque pour de la crème solaire.

Après tout il ne pouvait la laisser cramer au soleil ce serais Francis qui serait fâché contre lui ensuite et il se sentirait mal pour la petite après l'avoir obligé à sortir.

Rouge. C’est la seule façon qu’il est possible de décrire la réaction de Monaco à la question de Spain. Intellectuellement, elle savait qu’il avait raison, et qu’elle allait avoir besoin de toute l’aide possible de la crème afin de ne pas se retrouver comme un homard trop cuit, avec chaque centimètre carré de sa peau qui brûle. Mais émotionellement, elle ne pouvait cesser de se répéter qu’un garçon allait avoir à toucher son dos découvert.

Mais elle n’eut pas le temps de contester, qu’il lui avait enlevé la crème des mains et qu’il s’était assis derrière elle. Elle se tut et resta le plus immobile possible en sentant les mains de l’Espagnol sur son dos... Elle s’efforça de ne pas porter attention à la sensation, mais les mains du jeune homme plus âgé qu’elle s’avérèrent plus douces qu’elle ne l’avait prévu... “Non Simone! Je t’interdis de penser à ses mains! C’est le meilleur ami de Francis, et il est même prêt à perdre une journée de son été avec elle à la plage!” Les jambes croisées, la jeune Monégasque se contente de fixer ses genoux en attendant qu’il ait terminé.

Une fois les mains du jeune homme basané disparues de son dos, elle tendit la main vers son sac et sorti son éventail, utilisant l’excuse de la chaleur pour se cacher les joues.

- Alors... Est-ce que tu avais des activités de prévues? Ou bien est-ce que tu vas nous laisser porter par des idées soudaines?

Petit sourire en coin.

Il déplaça ses cheveux sur le côté et commença à appliquer la crème solaire en pensant à la crise de nerf que ferait Francis version drama-queen devant la jeune fille devenue rouge tomate, mais en pire. Il ne désirait pas du tout la voir souffrir de coup de soleil et d'avoir toujours à étendre du gel à l'aloès pour finalement toujours sentir l'aloès. Il s'en voulu de ne pas prendre de la crème solaire plus forte, mais ce qui est fait reste ce qui est fait. Quand il eut terminer de bien étendre la crème il s'arrêta et retourna s'asseoir sur sa serviette pendant qu'elle prenait son éventail, l'excuse de la chaleur bien sûr, c'est étrange, Autriche aussi se servait de cette excuse quelques fois. Sûrement un code en aristocrate et cet éventail ne faisait pas très.. pas aristocrate. Il fit mine de réfléchir à la question avec intérêt puis un grand sourire s'afficha sur son visage.

-Aucune idée, on va improviser, d'accord? Par exemple.. si on commençait par un château de sable?! De quoi faire passer le temps pendant que la crème solaire s'imprègne dans la peau.

Car s'ils allaient à la mer tout de suite la crème solaire ne ferait pas effet et l'eau agit un peu comme une loupe alors la petite cramerait dans l'eau et sortirais de l'eau en état de homard près à servir dans une paella. Il commençait déjà un petit château en s'installant à côté de sa serviette.

Elle lui jeta un petit sourire par dessus son épaule, et hocha la tête. L’idée était plutôt intéressante. Ça serait amusant... et la seconde fois qu’elle ferait un château de sable. Elle s’approcha de Spain, et se laissa tomber, aussi gracieusement que possible, en face de lui, avec assez d’espace pour un château d’une bonne taille. Elle ne commence pas tout de suite à travailler sur le château, décidant à la place de visualiser ce qu’elle voulait que le château ait l’air.

Après un moment de contemplation, elle commença a creuser, un air sérieux sur son visage. Il s’agissait d’une création artistique. Il fallait qu’elle s’applique de son mieux, afin de ne pas rater la tâche qui lui avait été assignée. Le sable était très sec en surface, mais plus elle creusait, plus elle trouvait d’humidité. Elle s’assurait de faire des beaux angles sur son château, et non pas de simples tas de terre avec des petits trous supposés être des portes. Elle voulait faire un château digne d’une princesse. Des tourelles, des douves, un pont-levis (non, elle ne divague pas, elle sais que le pont-levis ne pourra pas bouger, mais elle en veut un qui ressemble à un pont-levis), des écuries, une salle du trône.

Assise à genoux, elle travaille du plus fort qu’elle peut, dédiée entièrement à la tâche qui lui était assignée. Elle avait eu chaud, donc avait passé ses cheveux d’un seul côté, dégageant ainsi sa nuque.

Elle avait besoin de gracieuseté pour s'asseoir? Il haussa les épaules et continue le château qu'il était en train de faire, il improvisait à la longue pour la forme du château, en fais il faisait à peu près n'importe quoi. Il leva les yeux un moment vers la jeune fille pour la voir dans une grande concentration, il avait l'impression de regarder un artiste en train de sculpter, ce qu'il trouvait un peu étrange comme ils faisaient juste un château. Un sourire apparu sur son visage et il la laissa faire, elle allait voir qu'après avoir fait ce château avec tant de concentration et de sérieux comme les aristocrates qu'il allait la faire agir comme une vraie enfant, pas une femme. Un enfant qui fait un château de sable c'est tout content et sa improvise! Mais il gardait son sourire et continuait son château il sifflotant quelques fois un petit air tout aussi improvisé. Finalement, après avoir jugé le château terminé il se releva et invita Monaco à faire de même.

-Bon, déjà tu es ici pour t'amuser alors oublie cet air sérieux, compris?

Lui affichant un sourire pour montrer l'exemple et il lui montra le château.

-C'est vraiment un beau château qu'on a fait. Prête à le détruire maintenant?

Il se sentait un peu méchant de lui demander de détruire le château, mais on pouvait considérer cela comme une petite punition. Mais en même temps il pouvait dire que c'était pour dégager le stress de tous les jours.

Lorsqu’il eut commencé à siffloter, elle ne put retenir un sourire. Il était si jovial, ça en était presque contagieux. Lorsqu’il lui indiqua de se relever, elle le fit, essayant d’enlever le sable qui avait collé à ses genoux et ses jambes. Elle lui sourit en retour, sourire qui disparut quand elle l’entendit dire qu’ils allaient détruire leur création. Mais il était si joli! Elle ne pourrait pas! Mais... Espagne savait probablement ce qu’il fallait faire, après tout, elle n’avait que très peu d’expériences en activités divertissantes...

- On... on pourrait le prendre en photo au moins, avant? demanda-t-elle, avec un peu d’espoir.

Après tout, elle est fière de ce qu’elle a créé... Un beau château de princesse... Non pas qu’elle voulait être une princesse... mais la création était si belle, même si l’architecture semblait plutôt éclectique. Après tout, il avait été construit par deux personne qui avaient deux idées différentes concernant ce que la construction allait ressembler, et s'étaient dédiés à différents niveau à la tâche. Mais... il n’en était tout de même pas horrible pour autant. Et elle pourrait montrer à France lorsqu’il allait revenir de son pays.

Prendre en photo? Bon, si elle était si fière de son château il n'allait pas lui refuser cette demande, il pris son portable qui était rangé dans son sac et pris le château de sable en photo puis le montra à Monaco pour voir si la photo était bien. Après une deuxième photo il rangea son portable. Il regarda la jeune fille en souriant, ce qu'il n'avait pas dit en fait c'est que c'était elle qui allait donner le premier coup.

-Prête?

Toujours le grand sourire aux lèvres. Détruire des choses pouvaient être très.. relaxant. Avez-vous vu le film « Zombieland »? Car en écoutant ce film il a retenu une règle très importante, la numéro 32 « Savourer les petites choses. ». Et en parlant de savourer il ne parlait pas de nourriture, mais quand il faut se défouler! Et rien n'était mieux pour une petite aristocrate de se défouler sur un château de sable une bonne fois pour toute. Vraiment, il se sentait très bien aujourd'hui, une belle journée, faire des châteaux de sable et les détruire. Ne manquait que.. la mer. Il tourna la tête vers elle en se rappelant quelques jours plus tôt, oubliant ses pensées en bougeant la tête de gauche à droite et se tourna vers Monaco.

-Ça te dirais d'aller te baigner maintenant?

Parce qu'après tout un maillot de bain ça devait bien servir à quelque chose sauf bronzer et se couvrir de quelque chose.

Il avait au moins acquiescé à sa requête. La première photo était superbe, mais elle tenais absolument à avoir un cliché d’un autre angle, afin de mieux se remémorer ce dont le château avait l’air, en vrai.

- Prête?

Il voulait qu’elle réponde... Et qu’elle... le détruise... Elle soupira un moment... Ferma les yeux... Puis sauta à pieds joints sur le château. Avant de bouger, elle ouvrit les yeux, et observa les décombres de la construction. Elle contempla à quel point la destruction avait été facile. Un moment le château était en parfait état, digne de loger une princesse, l’autre détruit, une géante se trouvant en son milieu. Comme si King Kong ou Godzilla s’était attaqué à une relique de l’époque médiévale.

En songeant à la comparaison, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Ce n’était pas un rire nerveux, causé par la tristesse d’avoir détruit sa création. Non, il s’agissait plutôt d’un rire de jeune fille, qui réalise que tout ce qu’elle fait n’a pas besoin d’être parfait, puisqu’on ne sais jamais quand quelqu’un détruira sa création, que ce soit un ennemi, un ami, un amour, ou elle-même.

À la seconde question, elle se regarda, et réalisa qu’elle portait un maillot de bain, donc qu’elle devrait profiter de l’eau.

- Oh, bien sur... hum... je devrait...

Puis, elle regarda sa serviette... et sa robe... qui étaient les deux seuls items qu’elle avait avec elle... pas de ruban, ni d’élastique, pour garder ses cheveux hors de son visage en nageant...

Il regardait les bras croisés la jeune fille toujours pas décidé. Après la grande respiration elle sauta finalement à deux pieds joints sur le château de sable. Il afficha un grand sourire, elle l'avait fait, c'est un bon début pour la fin de l'aristocratie et ces choses barbantes. Elle éclata de rire et ria avec elle, se joignant un peu à la démolition du superbe château de sable. Ça c'était un vrai rire sincère, il était certain que cela allait la défouler, rien de mieux pour détruire un beau château de sable pour calmer ses nerfs.

-Oh, bien sûr... hum... je devrais...

Il suivit son regard sur la serviette de plage, pour une fille ça l'avait plutôt surpris qu'elle apporte seulement cela et une robe, mais elle était arrivée en retard alors peut-être que l'empressement lui a fait oublier des choses telles que sa crème solaire. Loin des problèmes capillaires il commença à marcher mais s'arrêta un peu après en la regardant.

-Un problème? Sinon on peut toujours faire une course jusqu'à la mer, ça te dit?

Déjà en position pour courir jusqu'à la mer, il commençait à se demander si elle courait rapidement. D'après lui les aristocrates et le sport se n'était pas très lié, mais courir jusqu'à la mer ce n'était pas compliqué et surtout les règles étaient simples, elle qui adorait les règles bien sûr. Mais la mettre au défi avait l'air amusant.

Si elle avait un problème? Elle y songea un moment... Avait-elle réellement besoin d’attacher ses cheveux? Après tout... il n’y avait personne à impressionner à la plage à ce moment... à l’exception de Spain... Mais... Il ne pourrait jamais ressentir quelque chose d’autre pour elle que quelque chose de fraternel. Après tout, elle avait beau ne pas vouloir se faire traiter en enfant, elle réalisait tout de même la différence d’âge entre le garçon attirant et elle. Donc... s’attacher les cheveux aurait été préférable, mais les laisser comme tel serait une décision acceptable également.

Elle secoua donc la tête en réponse à la question de l’Espagnol. Elle allait survivre en gardant ses cheveux sur son dos. Puis, elle réalisa qu’il avait proposé... une course? Elle ne put empêcher un petit sourire en coin d’apparaître sur son visage. Un des seuls événements importants de Monaco était le grand prix de Formule un... Elle se tourna vers lui, bras croisés, un regard sérieux mais joyeux posé sur lui.

- Une course? Il y a des règles particulières? Et qu’est-ce que le gagnant obtiens?

Elle était des plus sérieuse. Et se disait que Spain allait devoir l’être aussi, après tout, il y avait le Grand Prix de Barcelone en Espagne!

Un grand sourire s'afficha, bien sûr qu'elle devait parler de règle, mais il allait lui opposer un piège pour bien respecter cette journée non aristocratique.

-Il y a une seule règle.

Il regarda le jeune fille un sourire plutôt nargueur aux lèvres.

-C'est qu'il y a pas de règle. Mais! Celui qui perd doit payer une glace à l'autre!

En fait avec toutes autres personnes il aurait commencé à courir maintenant, mais c'était juste une jeune fille et il devait quand même avoir un minimum de politesse. De plus il était certain qu'il courait plus vite qu'elle. Il avait de plus longues jambes, il jouait régulièrement au soccer ,mais il pouvait facilement être déconcentré. Mais ce n'est que des détails. Il se mit en position de course et la regarda.


-Prête? Alors... 1.... 2.. Hey! J'ai pas encore dit trois!!

Il parti à courir après elle et la rattrapa en quelques enjambés, au moins elle comprenait le principe d'aucune règle, du départ à la fin. En même temps il pouvait bien lui laisser ce temps de délai pour commencer comme elle se trouvait désavantager face à lui de plusieurs points de vue. Et encore il se demandait si elle avait apporté de l'argent. Sinon, peu importe le gagnant, se sera à lui de payer, pas facile d'être gentleman.

Oh... pas de règle qu’il dit? Monaco se tourna vers l’endroit où les vaques allaient s’échouer sur le visage, contemplant tous les obstacles, ceux déjà existants et ceux pouvant être transformés en obstacles. Il était déjà plutôt difficile de marcher sur le sable, égalisant un peu le jeu. Après tout, l’Espagnol était un garçon, plus vieux, et qui participait à un sport exigeant beaucoup d’endurance physique. Pas de règles... Mais même avec une avance de quelques secondes, elle ne pourrait pas atteindre l’eau avant lui. Mais ce sceau d’eau pourrait lui être utile... Tout comme ces quelques petits trous dans le sol...

Dès qu’elle entendit le jeune homme lui demander si elle était prête, elle parti à la course. Elle se donna entièrement, utilisant l’endurance obtenue par la pratique du ballet pour se propulser. Il l’avait presque rattrapée, mais elle était sur le point d’atteindre le sceau d’eau. Lorsqu’il fut à son niveau, elle venait tout juste de prendre le sceau, et se tourna vers l’endroit où elle entendait sa respiration légèrement haletante. Elle lui jeta le contenu du sceau d’eau à la figure, suivi du sceau lui-même. Mais elle ne le lança pas violemment! Simplement pour le distraire quelques secondes de plus. Elle couru du mieux qu’elle put, mais ce n’était pas assez... Il la dépassa, sans le moindre problème... Alors maintenant, pour mettre la seco...

Elle ne put continuer sa phase mentalement, puisqu’elle était tombée par terre, lâchant un cri de surprise. Puis...

- Aïe... ma cheville...

Dans la course il était déjà distrait à propos de son porte-feuille, mais il remarqua la vitesse à laquelle la petite avançait et compris que s'il se concentrait pas plus il allait définitivement perdre. Il arriva à son niveau en évitant quelques trous de sable. Il eut la surprise de recevoir de l'eau à la figure, déstabilisé il se disait qu'il était pourtant loin de l'eau, sinon il avait couru plus vite qu'il ne l'aurait cru. Mais le seau qui heurta sa tête le fit comprendre qu'il était pourtant toujours dans la course et qu'il avait reçu un obstacle. Au moins il pouvait se dire que le seau était en plastique il qu'il n'avait pas été hyper blessé. Il n'allait pas non plus se laisser distraire si facilement, continuant sa course il la rattrapa et la dépassa finalement avec une grande facilitée, un léger sourire aux lèvres, mais son sourire disparu rapidement quand il entendit un cri de surprise pas loin derrière lui, un autre piège? Il pris un risque en regardant en arrière de lui, ralentissant un peu et pu conclure qu'il ne s'agissait pas d'un piège. Il s'arrêta d'un coup et fit demi-tour pour la rejoindre, juste à temps pour l'entendre se plaindre à propos de sa cheville, ce qui ne lui laissait pas une bonne idée en tête.

-Ça va señorita?

Il s'accroupit à côté d'elle, regardant sa cheville, inquiet il pris son mollet pour le soulever un peu afin de voir la cheville de plus près.

Bon, le plan avait à moitié fonctionné. Il s'était arrêté mais... Elle n'avait pas prévu qu'il allait prendre sa cheville dans sa main... Hmmm... Allez Simone, tu es capable d'improviser! Elle se sentait un peu mal d'abuser de sa gentillesse, mais il avait dit qu'il n'y avait pas de règles. Elle attendit qu'il dépose sa cheville, l'encourageant à le faire en disant :

- Je crois que je l'ai simplement tordue... Elle... Elle ne fait pas assez mal pour être foulée ou cassée...

Dès qu'elle eut récupéré le contrôle de sa jambe, elle lui sourit... puis lui agrippa soudainement les épaules, essayant de le débalancer en le poussant vers l'arrière, utilisant le même mouvement, ainsi que le balancier créé pour tenter de se redresser, et continuer à courir vers la rive. Elle espéra que l'effet de surprise allait être suffisant pour le faire tomber au sol, et le déboussoler assez longtemps pour lui permettre de prendre une avance suffisante.

Il la regardait encore inquiet, il espérait que sa cheville avait rien, non seulement elle serait blessée par sa faute, mais en plus Francis ne serait pas content du tout d'apprendre cela. Il reposa la cheville une fois rassuré et d'avoir rien vu d'anormal comme un gonflement de la cheville ou encore une blessure, un bleu quelque part. Il la regarda et vit un beau sourire et bien sûr il y répondu par un autre sourire de sa part. Elle lui agrippa les épaules, haussant un sourcil, il ne fit rien sur le coup, mais il se demandait vraiment pourquoi elle lui agrippait les épaules. Replié en petit bonhomme, il avait habituellement un bon équilibre, mais l'effet de surprise ne put le laisser indifférent. Il retomba sur le dos se demandant ce qu'il se passait si soudainement, il releva la tête et remarqua la señorita qui avait reprit la course. Il souriait doucement, il s'était fait avoir avec beauté. Il se releva et se gratta la tête pour enlever le sable, la laisser gagner ne serait pas si mal aussi, de toute façon, peu importe le gagnant cela en revient au même. Il regarda le marchant de glace plus loin.

-Auto-défi, courir au marchant de glace et revenir avec les cornets sans qu'elle remarque mon absence.

Il se releva et courra vers le marchant de glace en repensant au coup de la cheville. C'était une bonne idée de sa part comme diversion, de plus, elle est une bonne actrice.